MONTRÉAL, le 7 oct. 2022 /CNW Telbec/ - Dans le contexte de la consultation publique pour le projet de renouvellement de l'autorisation ministérielle de Glencore pour la Fonderie Horne, l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) publie aujourd'hui un rapport sur l'évaluation des risques en lien avec les émissions de la Fonderie Horne. Ces travaux menés à la demande de la direction de santé publique de l'Abitibi-Témiscamingue et du directeur national de santé publique s'inscrivent dans la continuité des résultats présentés le 6 juillet et le 10 août dernier.
La présente évaluation des risques répond à des questions spécifiques sur l'exposition de la population à l'arsenic, au cadmium, au plomb et au nickel. Ces contaminants sont ciblés en raison de l'importance de leurs émissions dans l'environnement et de leur potentiel toxique élevé.
Afin de prévenir les risques pour la santé liés à ces émissions, des valeurs repères sont proposées.
Même si la norme d'arsenic de 3 ng/m3 reste l'objectif à atteindre, une concentration de 15 ng/m3 ou moins protège les individus les plus vulnérables, particulièrement les enfants à naître et ceux en bas âge, contre les effets autres que le cancer, si les conditions suivantes sont aussi respectées :
- Limiter les concentrations moyennes annuelles de cadmium, de plomb et de nickel à la station légale aux normes du Règlement sur l'assainissement de l'atmosphère, soit des valeurs de respectivement 3,6 ng/m3, 100 ng/m3 et 20 ng/m3.
- Limiter les concentrations journalières maximales dans l'air aux valeurs repères proposées suivantes : 200 ng/m3 pour l'arsenic, 30 ng/m3 pour le cadmium, 350 ng/m3 pour le plomb et 70 ng/m3 pour le nickel.
En considérant les concentrations projetées de 2023 à 2027 d'après le plan rendu public par la Fonderie Horne le 6 septembre dernier, les risques de cancer sur 70 ans se situent à des niveaux considérés acceptables.
Concernant les effets sur le développement des jeunes enfants et des enfants à naître, les risques associés aux dépassements appréhendés entre 2023 et 2027, bien qu'ils ne soient pas nuls, se situent en toute vraisemblance dans une zone de faible risque.
En plus des valeurs repères annuelles et journalières, le rapport détermine des besoins complémentaires de caractérisation et de suivi de l'air ambiant.
- Une meilleure évaluation et un suivi de l'exposition de la population à d'autres contaminants d'intérêt sont souhaitables.
- Une documentation de l'ensemble des contaminants potentiellement rejetés par la Fonderie Horne permettrait également la mise en place d'actions supplémentaires pour protéger la santé de la population de Rouyn-Noranda.
Enfin, au-delà de la présence de contaminants dans l'air ambiant, les émissions atmosphériques de la Fonderie Horne contribuent à la contamination des sols et des poussières. Pour cette raison, l'INSPQ souligne l'importance de la décontamination des sols afin de réduire considérablement l'exposition des enfants et les risques sanitaires que cette exposition engendre.
Breffage technique tenu le 10 août : Considérations de santé publique complémentaires au breffage technique de l'INSPQ du 6 juillet 2022 dans le dossier de la Fonderie Horne.
Rapport du 6 juillet : Évaluation du risque cancérigène attribuable aux concentrations d'arsenic et de cadmium dans l'air de la ville de Rouyn-Noranda.
SOURCE Institut national de santé publique du Québec
Pour information: Institut national de santé publique du Québec, Tél. : 514 864-5185, [email protected]
Partager cet article