L'objectif fédéral visant à réduire les émissions d'engrais de 30 % d'ici 2030 doit rester optionnel pour les agriculteurs canadiens English
MONTRÉAL, le 4 août 2022 /CNW Telbec/ - Le gouvernement fédéral ne doit pas obliger les PME agricoles canadiennes à réduire leur utilisation d'engrais azotés dans le futur, déclare la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI). Près des trois quarts (72 %) des agriculteurs sont d'avis que cela ferait baisser leur rendement et leur production alimentaire globale, comme le montre un récent sondage de la FCEI.
Ottawa mène actuellement des consultations sur son plan visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant des engrais azotés de 30 % par rapport aux niveaux de 2020 d'ici 2030. La FCEI exhorte le gouvernement à ne pas imposer la réduction de l'utilisation des engrais azotés.
« La cible de réduction des émissions d'engrais est optionnelle pour l'instant, et elle doit le rester. Exiger que les agriculteurs canadiens réduisent leur utilisation des engrais azotés leur mettrait encore des bâtons dans les roues et serait un autre coup dur pour ce secteur déjà très éprouvé par la flambée des coûts des intrants et les perturbations de la chaîne d'approvisionnement », avertit François Vincent, vice-président à la FCEI.
Selon le dernier Baromètre des affairesMD de la FCEI, c'est dans le secteur agricole que l'indice de confiance est le plus faible à court terme (3 mois) et à long terme (12 mois) à l'échelle sectorielle.
Près des deux tiers (60 %) des agriculteurs pensent qu'une réduction obligatoire nuirait à leur rentabilité et 42 % estiment que cela serait un défi parce qu'ils ont déjà diminué leur utilisation d'engrais azotés.
D'après un récent sondage de la FCEI, les agriculteurs du pays ont déjà mis en place des mesures ou comptent adopter de meilleures pratiques pour gérer ou réduire leurs émissions d'engrais azotés. Cela comprend le travail de conservation du sol (53 %), les analyses annuelles de la teneur du sol en azote (50 %) et la rotation des cultures en incluant les légumineuses/plantes fixatrices d'azote (50 %).
« Les engrais azotés sont des éléments nutritifs essentiels des cultures et constituent un intrant vital pour les agriculteurs canadiens. Exiger qu'ils réduisent leur utilisation d'engrais azotés aurait un impact négatif sur leur rendement, leur rentabilité et leur compétitivité. Étant donné les problèmes d'approvisionnement alimentaire qu'il y a actuellement au niveau mondial, ce n'est pas le moment d'imposer de nouvelles directives restrictives qui risqueraient de faire baisser encore plus le rendement agricole. Le gouvernement fédéral devrait donner plus d'autonomie aux agriculteurs et les soutenir s'ils souhaitent volontairement améliorer leur gestion des engrais azotés et adopter de meilleures pratiques », ajoute M. Vincent.
La FCEI a envoyé une correspondance au gouvernement fédéral sur sa cible de réduction des émissions attribuables aux engrais pour lui demander expressément de ne pas la rendre obligatoire. La lettre intégrale peut être consultée ici (en anglais seulement).
Meilleures pratiques adoptées ou envisagées par les PME agricoles pour gérer et/ou réduire leurs émissions d'engrais azotés -- Sondage Agri sur la cible nationale de réduction des émissions d'engrais mené en ligne par la FCEI auprès de ses membres agriculteurs entre le 14 et le 29 avril 2022. Les données mentionnées s'appuient sur 472 réponses. À titre de comparaison, pour un échantillon probabiliste ayant un nombre égal de répondants, la marge d'erreur serait de plus ou moins 4,5 %, 19 fois sur 20.
Impact sur les PME agricoles de la réduction de l'utilisation des engrais azotés -- Sondage de la FCEI, effectué en ligne auprès de ses membres agriculteurs entre le 25 octobre et le 30 novembre 2021. Les données indiquées sont fondées sur 361 réponses. À titre de comparaison, pour un échantillon probabiliste ayant un nombre égal de répondants, la marge d'erreur serait de plus ou moins 5,2 %, 19 fois sur 20.
Baromètre des affaires de juilletMD : Les résultats de juillet 2022 s'appuient sur 734 réponses recueillies auprès d'un échantillon aléatoire stratifié de membres FCEI dans le cadre d'un sondage par Internet à accès contrôlé. Les données se fondent sur les réponses reçues entre le 5 et le 13 juillet. Les résultats sont exacts à +/- 3,6 points de pourcentage, 19 fois sur 20. Chaque mois, l'ensemble des indicateurs est recalculé pour le mois précédent afin d'inclure tous les résultats de ce mois.
La FCEI (Fédération canadienne de l'entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 95 000 membres dans tous les secteurs d'activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.
SOURCE Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Maud Larivière, attachée de presse, FCEI, Cell. : 514-817-0228, [email protected]
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