L'objectif zéro émission nette donne au Canada l'occasion d'être un acteur de premier plan dans la transition mondiale vers une économie bas carbone, à condition d'agir dès aujourd'hui English
- Dans le rapport Une transition à 2 billions de dollars, Services économiques RBC et Leadership avisé définissent les coûts et les occasions associés au cheminement du Canada vers l'objectif zéro émission nette.
- Le Canada est le 10e plus grand émetteur du monde, et ses émissions annuelles ont augmenté de 25 % depuis 1990.
- En réalisant des investissements importants dans les technologies actuelles, le Canada pourrait réaliser 75 % de son objectif zéro émission nette.
- Dans la course vers les objectifs de 2050, seul un plan audacieux nous permettra de déployer la capture du carbone dans les secteurs du pétrole et de l'industrie, migrer de la combustion interne aux véhicules électriques, rénover des millions de bâtiments, et générer toute l'électricité du Canada à partir de sources renouvelables.
TORONTO, le 20 oct. 2021 /CNW/ - Les évènements météorologiques de 2020 et 2021 ont mis en évidence que les changements climatiques figurent actuellement parmi les questions les plus pressantes pour le Canada, et que c'est maintenant que le Canada doit agir en investissant dans sa transition zéro émission nette. La question est aujourd'hui de savoir comment le Canada y parviendra, et à quel coût.
Dans le rapport Une transition à 2 billions de dollars, Services économiques RBC et Leadership avisé présentent leur analyse sur les coûts et les occasions associés à la transition du Canada vers une économie zéro émission nette, les stratégies sur lesquelles le Canada doit s'appuyer pour atteindre ses objectifs d'émission de 2030 et 2050, et les politiques nécessaires pour guider le Canada dans cette transition en évitant de pénaliser une région, voire toute l'économie.
« Les économies des États-Unis, de l'Europe et de l'Asie sont déjà engagées dans des transformations économiques en direction de zéro émission nette. Le Canada a besoin d'un plan de toute urgence pour jouer un rôle prépondérant dans cet effort », a déclaré John Stackhouse, premier vice-président, Bureau du chef de la direction. « Pour atteindre les objectifs d'émissions du Canada en 2050, chaque entreprise devra investir dans de nouvelles technologies, de nouveaux produits et de nouveaux processus, afin de renforcer sa compétitivité face aux perturbations et innovations technologiques. »
Mais si le capital intellectuel et politique et l'effort des entreprises en faveur du climat n'ont jamais été aussi importants, le Canada a encore besoin d'un plan d'action bien pensé pour assurer sa transition vers une économie zéro émission nette. Pour éclairer le cheminement du Canada, le rapport Une transition à 2 billions de dollars présente six voies - ainsi que leur coût et leur faisabilité - qui constituent les possibilités les plus viables pour le Canada dans le cadre de cette transformation.
Selon le rapport, au cours des 30 prochaines années le Canada devra investir au moins 2 billions de dollars de fonds publics et privés dans de nouveaux systèmes énergétiques, véhicules et processus industriels. Et les voies à privilégier sont les suivantes : doubler l'offre d'électricité verte, afin de décarboniser le réseau ; réduire l'intensité carbonique du pétrole et du gaz canadiens ; rénover les bâtiments et réduire leurs émissions ; accélérer l'adoption des véhicules électriques, et l'innovation dans la fabrication de batteries et la production de biocarburants ; réduire les émissions de l'industrie lourde ; rendre l'agriculture plus efficace et moins consommatrice d'énergie.
Le rapport souligne également que les Canadiens seront appelés à s'engager davantage, et qu'ils devront se décider à adopter de nouvelles technologies, contribuer à l'expansion de nouvelles entreprises et prendre de nouvelles habitudes. Pour ce faire, le rapport met en avant huit recommandations politiques clés pour faire avancer cette transformation :
- Une politique nationale d'électrification. Des incitatifs du gouvernement fédéral seront nécessaires pour améliorer les liaisons entre les réseaux provinciaux, harmoniser les réglementations et parvenir à une tarification cohérente. L'objectif est de doubler la production au cours des 30 prochaines années.
- Une stratégie nationale pour les compétences vertes. Une subvention fédérale pour emplois verts faciliterait le recyclage des employés actuels et les programmes provinciaux pourraient favoriser les changements de carrière vers les domaines en pleine croissance que sont le captage du carbone, l'hydrogène, l'énergie renouvelable, la production et l'entretien des véhicules électriques et la rénovation des bâtiments. L'objectif est d'inculquer des compétences en écologie à 200 000 nouveaux travailleurs et de recycler 100 000 travailleurs actuels d'ici 2030.
- Engagement à long terme en faveur de la tarification du carbone. Le gouvernement fédéral, les provinces et les grandes entreprises devraient réaffirmer l'intention du Canada d'augmenter le prix national du carbone, au moyen d'une stratégie progressive qui s'entendrait sur une décennie, afin de montrer au monde que cette question est aussi une priorité pour les Canadiens. Le gouvernement fédéral devrait aussi consacrer une partie importante (et clairement définie) des revenus obtenus au développement et à l'adoption de technologies.
- Recours à l'action climatique pour renforcer le commerce avec les États-Unis. Le Canada devrait engager des discussions bilatérales avec les États-Unis sur la politique climatique, en mettant l'accent sur les chaînes d'approvisionnement stratégiques, les produits énergétiques et les technologies de réduction des émissions. Les deux gouvernements devraient également étudier la possibilité d'ajustements à la frontière pour le carbone qui seraient appliqués aux marchandises faisant l'objet de nombreux échanges commerciaux. Ils s'assureraient ainsi que les produits nord-américains ne sont pas désavantagés par les prix explicites ou implicites du carbone.
- Une stratégie industrielle pour le captage, l'utilisation et le stockage du carbone. Le gouvernement fédéral et les principales provinces responsables des émissions industrielles devraient convenir d'un nouveau cadre pour le CUSC, comprenant des subventions à la recherche, des crédits d'impôt à long terme pour le stockage de carbone, un assouplissement de la réglementation pour favoriser une construction rapide et de nouvelles stratégies pour l'investissement public-privé-Autochtones dans les infrastructures, et mettant la priorité sur une réduction rapide des émissions du secteur pétrolier et gazier.
- Un plan d'action national pour une agriculture durable. Les petits agriculteurs devront avoir accès aux nouvelles technologies pour évaluer la quantité du carbone dans leurs sols et leurs plantes, et à des crédits pour faciliter le stockage de carbone. Le gouvernement devra soutenir les investissements dans les technologies agricoles, l'enseignement des nouveaux processus et les systèmes de suivi dans tout le pays.
- Priorité aux véhicules électriques. Doté de gisements de minéraux indispensables aux batteries, d'une main-d'œuvre hautement qualifiée dans l'automobile et de décennies d'expérience dans la construction de voitures, le Canada pourrait devenir un pilier de la fabrication de batteries dans la région. L'objectif proposé par Ottawa dans le domaine des véhicules électriques (tous les véhicules de tourisme vendus d'ici 2035 devront être à zéro émission) représente un pas dans la bonne direction. En adoptant la bonne politique, Ottawa pourrait s'assurer qu'une plus grande part de ces véhicules contiennent des batteries fabriquées au Canada.
- Une modernisation rapide. Le plan du Canada visant à rénover davantage de maisons doit être accéléré de toute urgence. Un programme conçu pour aider les propriétaires à gérer le processus perturbateur des rénovations en profondeur et à réduire les coûts en regroupant des rénovations similaires dans plusieurs maisons serait un bon début. Un code de construction zéro émission nette qui évite d'avoir à rénover des constructions récentes serait également souhaitable. L'objectif est de rénover 4,5 millions de maisons d'ici à 2030, soit un tiers des bâtiments construits avant 2010.
« L'occasion qui s'offre au Canada de jouer un rôle prépondérant dans cette transformation mondiale est une question d'années, pas de décennies », continue M. Stackhouse. « Et même si nous nous attaquons à d'autres priorités - prendre soin d'une population vieillissante, gérer les perturbations technologiques et impulser une croissance économique plus inclusive - un plan climatique correct nous aidera en même temps à progresser dans ces actions prioritaires. Mais si nous n'agissons pas de toute urgence, cette occasion d'accéder à de nouveaux marchés et d'attirer des talents et des capitaux dans une économie mondiale modernisée se refermera rapidement pour le Canada. »
Le rapport sera accompagné d'une minisérie spéciale Les innovateurs, intitulée Conversation sur le climat. Dans ce programme, John Stackhouse parlera de la quête de zéro émission nette au Canada avec certains des experts climatiques les plus reconnus au monde, ainsi que plusieurs spécialistes de la transformation du Canada :
- Mark Carney, l'envoyé spécial de l'ONU pour le financement de l'action climatique
- La professeure Katharine Hayhoe, climatologue de renommée mondiale et scientifique en chef de l'organisation The Nature Conservancy
- Mark Little, chef de la direction, Énergie Suncor
- Michael McCain, président et chef de la direction, Aliments Maple Leaf.
Pour en savoir plus sur Une transition à 2 billions de dollars et participer à la conversation sur le climat au Canada, vous pouvez consulter le site rbc.com/zeroemissionnette. Et pour en savoir plus sur les engagements de RBC en faveur du climat, vous pouvez consulter notre nouvel Espace climat rbc.com/climat.
À propos du rapport
Le rapport Une transition à 2 billions de dollars est un pilier essentiel de la stratégie climatique de RBC. Fondé sur une année de recherche économique, d'analyse de données et d'entretiens avec les clients, le rapport trace les voies d'une transition canadienne équitable vers une économie neutre en carbone, et explique comment les entreprises et les collectivités peuvent profiter de cette transition pour impulser des changements positifs. En outre, le rapport met en évidence les principaux moyens d'accélérer le changement, tout en évaluant leurs coûts respectifs.
Le rapport numérique interactif visera à :
- jeter les bases d'une exploration des politiques climatiques et de leurs retombées économiques sur plusieurs années ;
- susciter des conversations au sujet de l'innovation, des stratégies d'entreprises et des perspectives sectorielles ;
- nourrir un dialogue constructif et non partisan sur les politiques publiques, en vue d'une transition équitable.
À propos de RBC
La Banque Royale du Canada est une institution financière mondiale définie par sa raison d'être, guidée par des principes et orientée vers l'excellence en matière de rendement. Notre succès est attribuable aux quelque 88 000 employés qui mettent à profit leur créativité et leur savoir-faire pour concrétiser notre vision, nos valeurs et notre stratégie afin que nous puissions contribuer à la prospérité de nos clients et au dynamisme des collectivités. Selon la capitalisation boursière, nous sommes la plus importante banque du Canada et l'une des plus grandes banques du monde. Nous avons adopté un modèle d'affaires diversifié axé sur l'innovation et l'offre d'expériences exceptionnelles à nos 17 millions de clients au Canada, aux États-Unis et dans 27 autres pays. Pour en savoir plus, visitez le site rbc.com.
Nous sommes fiers d'appuyer une grande diversité d'initiatives communautaires par des dons, des investissements dans la collectivité et le travail bénévole de nos employés. Pour de plus amples renseignements, visitez le site rbc.com/collectivite-impact-social.
SOURCE RBC Groupe Financier
Demandes des médias : AJ Goodman
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