Deuxième rapport d'étape du Commissaire à l'admission aux professions
MONTRÉAL, le 11 mai 2023 /CNW/ - Le 9 mai dernier, le Commissaire à l'admission à la profession, Me André Gariépy, rendait public son deuxième rapport d'étape sur l'enquête relative au faible taux de réussite à l'examen de septembre 2022. Depuis, plusieurs choses ont été dites au sujet de cet examen. L'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) souhaite aujourd'hui rectifier certains faits.
Dans son rapport, le Commissaire à l'admission affirme que plus de 500 futurs infirmières et infirmiers ont été mis techniquement en échec en septembre 2022. Il arrive à ce chiffre en retirant l'erreur de mesure du calcul de la note de passage, ce qui porte cette note à 49 % plutôt que 53 %, comme c'était le cas au moment de l'examen.
L'exercice réalisé avec le concours d'experts de différents horizons démontre que l'ajout de l'erreur de mesure était en adéquation avec ce qui est minimalement requis d'une candidate ou d'un candidat pour être jugé apte à exercer auprès de la population. Les travaux ont aussi démontré que la note de passage à l'examen devait être supérieure à 49 % pour assurer une protection adéquate du public.
Il est donc faux de prétendre que les futurs infirmières et infirmiers ont été techniquement mis en échec. À preuve, sur les 475 candidates et candidats en échec qui se sont inscrits à l'examen de reprise de mars 2023, 70 % ont réussi l'examen.
Le fait qu'aucun représentant des milieux cliniques n'a été mis à contribution pour établir la note de passage a été critiqué par le Commissaire dans son rapport. Ce dernier a aussi établi un lien de cause à effet entre l'absence des milieux cliniques à la table et les faibles résultats obtenus à l'examen de septembre 2022. Il a aussi déploré le faible nombre d'experts mis à contribution.
En conférence de presse, le président de l'OIIQ, Luc Mathieu, a confirmé que l'OIIQ avait recalculé les résultats de la séance de septembre 2022 en élargissant le nombre de personnes mises à contribution pour établir la note de passage et en intégrant des gens issus des milieux cliniques. « L'exercice, a-t-il dit, a permis d'établir que la note de passage recommandée par les représentants des milieux cliniques était 10 % plus élevée que celle jugée raisonnable par les représentants des milieux d'enseignement. En établissant une note de passage tenant compte de ces deux groupes comme le recommande le Commissaire, l'OIIQ aurait donc appliqué une note de passage encore plus élevée, ce qui aurait eu pour effet de mener à un plus grand nombre de candidates et de candidats à l'échec. Il est donc faux de prétendre que cet élément a nui à la réussite. Au contraire. »
Le rapport du Commissaire à l'admission avance que plusieurs des questions de l'examen n'étaient pas de bonne qualité et ont pu induire les candidates et les candidats en erreur.
Bien qu'il ait déjà procédé à une révision des questions au lendemain de l'examen de septembre 2022 comme le veut le processus, en mettant à contribution des experts de contenu, l'OIIQ a de nouveau vérifié chacune des questions jugées problématiques par l'expert du Commissaire. Tous ont été invités à évaluer la clarté et le niveau des questions posées sous la supervision d'une psychométricienne chevronnée. Selon cette dernière, « les experts de contenus ont identifié cinq questions pouvant être améliorées, mais aucune ne comportant d'erreur de construction ».
Pour le porte-parole de l'OIIQ, « les questions sont certes difficiles, mais elles reflètent la complexité de l'exercice infirmier d'aujourd'hui ».
En mai 2022, l'OIIQ déposait à l'Office des professions du Québec une demande pour faire du baccalauréat l'exigence minimale en vue de devenir infirmière ou infirmier au Québec. Depuis la sortie du rapport du Commissaire à l'admission, certains intervenants ont établi des liens entre cette demande et le faible taux de réussite à l'examen professionnel.
En conférence de presse, le président de l'OIIQ a été on ne peut plus clair. « En aucun moment, l'OIIQ n'a cherché à piéger les candidates et les candidats à la profession. Et encore moins à utiliser l'examen à d'autres fins que sa fonction première : celui de mesurer le niveau d'aptitude des futurs infirmières et infirmiers. Nous avons trop de respect pour nos membres et pour les personnes engagées dans le processus d'admission à la profession pour agir de la sorte. Prétendre le contraire est entièrement faux et hautement regrettable. »
L'OIIQ est le plus grand ordre professionnel dans le domaine de la santé au Québec. Il est régi par la Loi sur les infirmières et les infirmiers et par le Code des professions. L'OIIQ est également guidé par ses valeurs de gouvernance que sont la confiance, la bienveillance, le respect et l'équité. Il compte près de 83 500 membres et quelque 16 000 personnes dans un parcours d'admission à la profession. Sa mission est d'assurer la protection du public par et avec les infirmières et infirmiers, tout en veillant à l'amélioration de la santé des Québécois. L'OIIQ a également pour mandat d'assurer la compétence et l'intégrité des infirmières et infirmiers du Québec ainsi que de contribuer à la promotion d'une pratique infirmière de qualité.
SOURCE Ordre des infirmières et infirmiers du Québec
et entrevues : Marine Detraz, Conseillère principale, relations publiques, Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, 514 705-8096, [email protected]
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