L'opposition libérale demande une enquête sur les déboires de la CAQ en francisation
QUÉBEC, le 26 oct. 2024 /CNW/ - À la lumière des fermetures en série de programmes de francisation qui s'opèrent actuellement, le porte-parole de l'opposition officielle en matière d'immigration, de francisation et d'intégration, André A. Morin, et sa collègue Madwa-Nika Cadet, porte-parole pour la langue française, ont fait parvenir une lettre au Commissaire à la langue française pour lui demander d'enquêter afin de s'assurer que le droit aux services d'apprentissage du français, inclus dans la Charte de la langue française, soit bien respecté.
Les députés libéraux de l'Acadie et de Bourassa-Sauvé dénoncent les décisions budgétaires du gouvernement caquiste qui mettent en péril la possibilité pour les personnes immigrantes de se franciser dans des délais susceptibles de favoriser leur intégration sur le marché du travail et au sein de la société québécoise. Ces coupures ont entraîné, au cours des dernières semaines, des annulations de cours de français, notamment dans les régions de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Capitale-Nationale, de l'Estrie, de Laval, des Laurentides, de la Mauricie et de Montréal.
Au rayon des mauvaises nouvelles en matière de francisation, le délai d'attente moyen pour le début des cours à temps complet, qui a doublé au cours des derniers mois, représente un autre échec de la CAQ dans l'intégration des immigrants. Il faut désormais attendre 4 mois avant d'accéder aux cours à temps complet. En outre, quand des cours sont maintenus, des situations inacceptables se produisent, comme l'obligation des étudiants de devoir parcourir des centaines de kilomètres pour y assister.
Devant l'accumulation des mauvaises décisions du gouvernement caquiste et la détérioration des services de francisation, l'opposition libérale estime que la situation requiert une enquête du Commissaire à la langue française sur la question. L'État a la responsabilité, selon la Charte de la langue française, d'offrir l'apprentissage du français à tous, ce qui semble être de moins en moins le cas sous la gouverne de la CAQ.
« C'est un désastre. Alors que l'on pouvait croire que l'arrivée du ministre de la Langue française à la tête de la Francisation aurait contribué à redresser la situation, celle-ci s'est plutôt gravement détériorée. Depuis son entrée en fonction, le ministre Roberge s'illustre tristement par son inaction devant les bris de services en francisation, qui est pourtant le cœur de la réussite de l'intégration des nouveaux arrivants et de la protection de notre langue commune. »
- André A. Morin, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'immigration, de francisation et d'intégration et député de l'Acadie
« En coupant ainsi dans les services de francisation, le ministre Roberge prive les immigrants du droit à l'apprentissage du français, qui est pourtant enchâssé dans la Charte de la langue française. Au lieu de promouvoir, de valoriser et de protéger le français, ce que le ministre de la Langue française devrait faire en vertu de sa mission, la CAQ empêche carrément des gens de s'intégrer à la société québécoise et de renforcer l'usage de notre langue. »
-Madwa-Nika Cadet, porte-parole de l'opposition officielle en matière de langue française et députée de Bourassa-Sauvé
SOURCE Aile parlementaire du Parti libéral du Québec (AN)
Sources : Alexandra Régis, Attachée de presse, Aile parlementaire de l'opposition officielle, 418-571-6749, [email protected]; Catherine Dostie, Attachée de presse, Aile parlementaire de l'opposition officielle, 581-999-6434, [email protected]
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