L'OPSEU/SEFPO contre le transfert des services d'emploi en dehors des collèges
TORONTO, le 23 nov. 2021 /CNW/ - L'OPSEU/SEFPO est fort inquiet du projet du gouvernement de transférer les services d'emploi des 24 collèges publics de l'Ontario à d'autres fournisseurs, dont de grosses boîtes américaines à but lucratif.
Le syndicat, qui représente la majorité des membres du personnel des collèges, craint que ce transfert puisse entraîner la privatisation des services d'emploi.
« Nos collèges publics sont les experts en la matière, possédant des dizaines d'années d'expérience et de nombreux contacts dans la communauté », a souligné le président de l'OPSEU/SEFPO, Warren (Smokey) Thomas. « Transférer les services d'emploi à d'autres fournisseurs ne fait aucun sens. »
Cette mesure du ministère du Travail, de la Formation et du Développement des compétences, qui a été mise en route en 2020, crée de soi-disant « gestionnaires du système de services » pour superviser et fournir des services d'emploi dans 15 zones de desserte. L'introduction d'un processus concurrentiel en plusieurs étapes pour l'attribution des contrats semble privilégier l'intérêt des entreprises privées à but lucratif par rapport à l'intérêt des collèges publics. Le ministère choisit des multinationales étrangères comme Maxiumus, Serco Group et Deloitte plutôt que les collèges publics comme candidats « qualifiés » pour entrer la phase suivante du concours.
Dan Brisson est membre de l'exécutif divisionnaire du syndicat pour le personnel de soutien à temps plein des collèges. Selon lui, ce changement pourrait être préjudiciable aux entreprises et travailleurs de l'Ontario et est insultant pour les membres qu'il représente.
« Nous offrons des services d'emploi de qualité supérieure pour permettre aux travailleurs d'obtenir de bons emplois dans leur communauté », a déclaré M. Brisson. « Cette expérience est plus essentielle que jamais maintenant que certains secteurs font face à des pénuries de main-d'œuvre, et nous avons besoin d'une plus grande main-d'œuvre qualifiée pour remettre la province sur ses pieds. »
« Mais tout à coup, cette réputation d'excellence est un problème qui doit être résolu? », demande-t-il. « En réalité, il n'y a pas de problème, sauf si vous êtes une entreprise privée qui cherche à obtenir des fonds publics pour offrir des services de qualité inférieure. »
Monsieur Brisson souligne que le programme jobActive d'Australie a été critiqué pour ses placements de courte durée précaires, ses charges de travail écrasantes pour le personnel prestataire et les paiements excessifs aux multinationales en majeure partie à but lucratif qui ont largement écarté les fournisseurs publics.
« Lorsqu'on offre des fonds publics à des entités privées, les utilisateurs en pâtissent, sans exception », a déclaré le premier vice-président/trésorier de l'OPSEU/SEFPO, Eduardo (Eddy) Almeida. « Une grande part de ces rares dollars va droit dans des comptes de banque privés. Les conséquences sont inévitables et se traduisent par une baisse de la qualité des services et des conditions de travail. »
À la phase prototype de la restructuration, des contrats pour trois zones de desserte avaient été alloués de façon égale entre des fournisseurs privés, à but non lucratif et publics. Mais M. Thomas s'inquiète qu'une grande part du travail tombe dans des mains du secteur privé dans les 12 autres zones de desserte, en faisant une affaire de privatisation à la dérobée.
« Nos collèges font un meilleur travail au même prix », a déclaré M. Thomas. « Le gouvernement doit réexaminer ce programme inutile avant qu'il ne compromette l'avenir des travailleurs. »
SOURCE Ontario Public Service Employees Union (OPSEU/SEFPO)
Warren (Smokey) Thomas, 613-329-1931; [email protected]
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