VAL-D'OR, QC, le 19 juin 2023 /CNW/ - L'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) dévoilait plus tôt aujourd'hui son principe de reconnaissance territoriale, pensé pour être ancré et traduit par des actions concrètes, lors d'un évènement rassembleur qui s'est tenu au Pavillon des Premiers-Peuples du campus de Val-d'Or. Le dévoilement a également été webdiffusé en direct, permettant ainsi à plus d'une centaine de personnes de partout au Québec d'y prendre part.
La reconnaissance territoriale est un principe de réciprocité et de respect envers les Premiers Peuples qui habitent le territoire depuis des millénaires. Il ne s'agit pas d'un principe figé dans le temps, mais plutôt d'un procédé dynamique et d'une façon de réaffirmer la volonté de l'UQAT à prendre part au processus de réconciliation. C'est dans cette perspective que les membres du comité de reconnaissance territoriale ont réfléchi à cette notion en contexte d'éducation pour proposer, lors de consultations internes, une affirmation représentative des valeurs de respect, d'ouverture et d'équité de l'UQAT.
Adopté au terme d'une démarche de coconstruction sincère et soutenue avec des membres des Premiers Peuples, le principe de reconnaissance territoriale a pour but de rendre hommage, mais aussi d'encourager les membres de la communauté universitaire à réfléchir à leurs conceptions et leurs préconceptions quant aux peuples autochtones. Le principe se veut une invitation à poser des gestes pour souligner l'apport des Premiers Peuples, que ce soit en termes de savoirs, de cultures, de langues, d'histoire, de présence ou encore d'éthique, mais également pour favoriser le mieux-vivre ensemble.
L'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue reconnaît qu'elle se situe au sein du Nitakinan, anicinape aki. Elle reconnaît que le Nitakinan est le berceau de langues, de cultures et d'identités autochtones. De plus, ce territoire est un haut lieu de transmissions des savoirs, d'échanges et de guérison.
Aujourd'hui, le territoire sur lequel se trouve l'UQAT accueille de nombreuses nations, issues des communautés territoriales et urbaines. L'UQAT souligne que ses instances et ses activités sont également accueillies au cœur d'autres territoires des Premiers Peuples.
L'UQAT est consciente qu'elle s'inscrit au sein d'un système issu de la colonisation. L'institution scolaire a longtemps été utilisée à des fins d'assimilation, notamment par l'imposition des pensionnats. Des effets négatifs continuent à se faire sentir à ce jour.
À la lumière de ces reconnaissances et afin de soutenir la pleine affirmation des Premiers Peuples, l'UQAT s'engage à poser des actions concrètes, notamment via l'éducation et la recherche.
Citations
« L'adoption de ce principe de reconnaissance territoriale par l'UQAT est représentative de la vision et de l'engagement de l'Université à travailler et collaborer avec les Autochtones. Par son plan d'action L'UQAT et les peuples autochtones 2019-2024, ainsi que son Plan de développement 2020-2025, l'Université s'est dotée d'importants leviers qui permettent d'aller de l'avant avec des dossiers prioritaires en lien avec les questions autochtones. »
Monik Duhaime, présidente du conseil d'administration de l'UQAT
« L'Université s'engage à incarner son principe de reconnaissance territoriale par la mise en place d'actions institutionnelles, en restant à l'écoute et en continuant de miser sur une collaboration équitable et inclusive avec les Premiers Peuples. Il s'agit d'un projet porteur et d'un outil de sensibilisation aux enjeux des Premiers Peuples pour l'ensemble de la communauté universitaire et de la population en général. »
Vincent Rousson, recteur, UQAT
« Le but est que le principe de reconnaissance territoriale soit porté par toutes et tous et c'est pourquoi le nouveau Service Mamawi Mikimodan (Faire ensemble), dont la mission est d'offrir un soutien à la réconciliation au sein de l'Université, par l'éducation et le dialogue et en s'assurant de travailler en étroite concertation avec les Premiers Peuples, coordonnera son déploiement et assurera son suivi au sein de la communauté universitaire. Un processus de révision a été mis en place afin de valider l'énoncé dans le temps et de s'assurer que les actions en cours et à venir répondent toujours aux besoins. »
Linh Tran, vice-rectrice à la réconciliation et au développement international et partenarial, UQAT
« L'idée était de prendre le temps de se poser les questions quant à la signification profonde d'un tel principe. L'énoncé de reconnaissance territoriale a été pensé afin de pouvoir vivre à travers des gestes concrets, qui s'inscrivent dans une démarche plus large vers la décolonisation et la réconciliation. Les actions peuvent être déployées de plusieurs façons, comme certaines sont d'ordre institutionnel, alors que d'autres ont une portée plus individuelle, ce qui permet que chacune et chacun puisse agir à différentes échelles. »
Janet Mark, conseillère stratégique à la réconciliation et à l'éducation autochtone, Service Mamawi Mikimodan (Faire ensemble), UQAT
SOURCE Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)
Marie-Eve Lacombe, Conseillère en communication, Service des communications et du recrutement, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, [email protected], 819 762-0971 ext. 2686
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