Selon un nouveau sondage de KPMG, plus du tiers des répondants ne savent pas si des mesures de contrôle ont été mises en place par leur employeur à l'égard de l'utilisation de l'IA générative.
MONTRÉAL, le 28 nov. 2024 /CNW/ - Selon le plus récent Répertoire sur l'adoption de l'IA générative de KPMG au Canada, près de la moitié (46 %) des travailleurs canadiens utilisent l'intelligence artificielle générative (IA) dans le cadre de leur travail, une hausse de 22 % par rapport à l'an dernier. L'indice se situe maintenant à 31,6, c'est-à-dire un taux de croissance de 116 % de l'adoption de l'IA depuis novembre 2023. Une note de 100 indique une adoption à grande échelle.
Le sondage, mené auprès de 2 183 employés canadiens, a révélé que la technologie est utilisée par un plus grand nombre de personnes - et plus fréquemment -, mais que celles-ci adoptent des comportements plus risqués lorsqu'elles entrent dans une requête, ce qui pourrait causer du tort à leur employeur.
Les résultats montrent que 24 % (contre 16 % au dernier sondage) des utilisateurs affirment avoir saisi des données confidentielles dans des plateformes publiques d'IA générative, par exemple sur les ressources humaines ou la chaîne d'approvisionnement, et que 19 % disent avoir saisi des données financières privées concernant leur employeur (contre 12 % auparavant).
« C'est formidable de constater une telle augmentation de l'adoption de l'IA générative par les membres du personnel car nous savons qu'elle stimule la productivité, mais les employeurs doivent vraiment s'assurer qu'aucune donnée privée ou confidentielle n'est involontairement divulguée », explique Lewis Curley, associé, Ressources humaines et changement organisationnel chez KPMG au Canada. « Si les organisations ne mettent pas en place des garde-fous et ne fournissent pas de formation sur l'utilisation de cet outil, les employés pourraient par inadvertance y entrer des données sensibles, ce qui est risqué pour elles. »
Le sondage indique que même si plus de 50 % des utilisateurs affirment que leur employeur encourage l'utilisation de l'IA générative en l'intégrant à la gestion de projet, près de 40 % disent ne pas connaître les mesures de contrôles mises en place à ce chapitre.
« Non seulement est-il essentiel que les organisations aient des politiques en place, mais elles doivent aussi communiquer clairement leurs attentes au personnel », affirme M. Curley.
Principales conclusions du sondage
- 46 % des travailleurs canadiens ont adopté l'IA générative, contre 22 % en 2023.
- 24 % des utilisateurs de l'IA disent avoir entré des données non financières confidentielles sur leur entreprise (p. ex., sur les ressources humaines, la santé et la sécurité et la chaîne d'approvisionnement) dans des outils publics d'IA générative.
- 19 % avouent avoir entré des données financières confidentielles privées sur leur entreprise dans des outils publics d'IA générative.
- 51 % affirment que leur employeur encourage l'utilisation de l'IA générative et qu'elle est intégrée dans les tâches et les listes de contrôle de bon nombre de leurs projets.
- 37 % disent ne pas savoir si des mesures de contrôle à l'égard de l'utilisation de l'IA générative ont été mises en place par leur employeur.
L'IA générative doit être adoptée de façon stratégique
La façon dont les Canadiens utilisent l'IA n'a pas beaucoup évolué au cours de la dernière année, les principaux usages étant la génération d'idées (33 %), la recherche (30 %) et la rédaction de courriels à des collègues (26 %).
Megan Jones, directrice, Ressources humaines et changement organisationnel chez KPMG au Canada, affirme que les chefs d'entreprise doivent commencer à considérer l'IA générative comme plus qu'un simple assistant personnel s'ils veulent garder une longueur d'avance sur la concurrence.
« Nous constatons une tendance au recours à l'IA générative pour des tâches de base, d'abord à la maison puis au travail, mais ce n'est que le début par rapport au véritable potentiel de l'IA pour créer de la valeur pour les entreprises, affirme Mme Jones. S'ils ne veulent pas se voir distancés, les dirigeants doivent considérer l'IA non seulement comme un outil qui favorise l'efficacité, mais aussi comme une ressource à forte valeur ajoutée, et l'intégrer aux fonctions de base de l'entreprise afin d'améliorer la prise de décisions, de rationaliser les flux de travail et créer de nouvelles occasions de croissance. »
Peu d'employeurs ont mis des politiques en place
Selon un récent sondage de KPMG mené auprès de dirigeants d'entreprise, six organisations canadiennes sur dix ont mis en œuvre l'IA générative. Pourtant, seulement deux employés sur dix affirment que leur employeur a défini une politique à cet égard, et la majorité décrivent la politique de leur employeur comme étant vague, ou décourageant l'utilisation de l'IA générative.
Selon Mme Jones, les organisations qui découragent l'utilisation de l'IA générative ratent une occasion importante de favoriser une culture d'innovation et de préparer leur main-d'œuvre à l'avenir.
« Dans le cadre de la mise en œuvre de nouvelles technologies, les dirigeants d'entreprise ont la responsabilité de prévoir le type de travail futur au sein de l'organisation et de commencer dès maintenant à requalifier leur personnel à cette fin, dit-elle. Une approche proactive permet non seulement aux organisations de profiter d'un personnel hautement qualifié, mais elle aide également à s'assurer que la main-d'œuvre utilise les outils d'IA générative de manière appropriée et efficace. »
L'intentionnalité est essentielle pour concrétiser la promesse de productivité
Plus de la moitié (52 %) des répondants affirment que l'IA générative leur permet de libérer d'une heure à cinq heures de travail par semaine; la majorité (68 %) d'entre eux consacrent ce temps à des tâches à valeur élevée et à la recherche de nouvelles idées, et 22 % disent le mettre à profit pour s'entraîner ou faire des commissions.
« L'IA générative est un excellent moyen pour les organisations de libérer du capital humain, mais si elles veulent l'utiliser pour obtenir des résultats opérationnels précis, elles doivent communiquer de façon claire et ciblée leurs attentes à l'égard de l'utilisation du temps de leur personnel, affirme M. Curley. Notre sondage montre que les gens passent plus de temps à réfléchir, ce qui est remarquable, car cela leur donne l'occasion d'effectuer un travail plus créatif et plus significatif. »
« Bien que la technologie permette d'éliminer certaines tâches répétitives, les dirigeants doivent faire preuve de prudence avant de toutes les remplacer par des tâches à valeur élevée. Parfois, un travail jugé de faible valeur, comme la saisie de données, offre une pause mentale aux employés, ce qui peut aider à éviter l'épuisement professionnel. Si les organisations ne précisent pas leurs attentes quant à la façon dont elles s'attendent à ce que les employés utilisent l'IA générative dans le cadre de leurs fonctions, elles ne profiteront pas pleinement de ses avantages en matière de productivité. »
Répertoire sur l'adoption de l'IA générative de KPMG au Canada
Le Répertoire sur l'adoption de l'IA générative mesure l'utilisation des outils d'IA par les travailleurs canadiens, pondérée en fonction de la fréquence; une note de 100 indique une adoption à grande échelle. Il est basé sur une enquête réalisée du 6 au 21 août 2024 par KPMG au Canada auprès de 2 183 Canadiens et Canadiennes à l'aide de la plateforme de recherche en ligne Methodify de Sago. L'indice de 2024 est de 31,6, en hausse de 17 points par rapport à 2023. La marge d'erreur est de ± 3 points de pourcentage, avec un niveau de confiance de 95 %.
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SOURCE KPMG LLP
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