La Caisse de dépôt et placement du Québec annonce un rendement de 9,6 % et des résultats de placement nets de 14,9 G$ pour l'année 2012 English
L'actif net des déposants atteint 176,2 G$
MONTRÉAL, le 27 févr. 2013 /CNW Telbec/ - La Caisse de dépôt et placement du Québec a annoncé que le rendement moyen pondéré des fonds des déposants s'élève à 9,6 % pour l'exercice terminé le 31 décembre 2012. Ce rendement est supérieur à celui de son portefeuille de référence qui se situe à 9,3 %. L'actif net était de 176,2 G$ à la fin de l'année 2012, comparativement à 159,0 G$ au 31 décembre 2011. Cette croissance est attribuable à des résultats de placement nets de 14,9 G$, auxquels s'ajoutent des dépôts nets de 2,3 G$.
« Nos résultats de 2012 s'ajoutent au travail réalisé depuis la restructuration de nos portefeuilles, à l'été 2009, pour produire des résultats solides sur le long terme. Depuis cette restructuration, nous avons généré un rendement annualisé de 10,7 %, et ce, en dépit d'un contexte économique incertain et volatil, a souligné Michael Sabia, président et chef de la direction. Encore cette année, nous avons accru nos investissements au Québec et misé sur notre marché de proximité pour générer des rendements en accompagnant les entreprises québécoises dans leur croissance, ici et à l'international. »
« Ces résultats sont le reflet des efforts déployés ces dernières années, mais une chose est certaine : il y a encore du travail à faire. Dans un monde en changement qui commence à retrouver progressivement la santé, nous poursuivrons la mise en œuvre de nos nouvelles orientations stratégiques pour viser encore plus de stabilité à long terme », a ajouté M. Sabia.
ÉVOLUTION DE L'ACTIF NET DE LA CAISSE 2007-2012 (EN MILLIARDS)
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
RÉALISATIONS 2012
Présence accrue de la Caisse au Québec
« En 2012, nous avons continué d'investir dans les entreprises québécoises de toutes tailles et de toutes les régions. Dans le monde globalisé que nous connaissons, il est fondamental de bâtir des sociétés fortes, capables de se positionner sur les marchés mondiaux. En accompagnant nos petites, moyennes et grandes entreprises prometteuses dans leur croissance, nous faisons de bons investissements, au bénéfice de nos déposants et de l'économie du Québec », a indiqué Michael Sabia.
Les nouveaux investissements et engagements de la Caisse au Québec ont atteint 2,9 G$ en 2012 et s'élèvent donc à 8,3 G$ depuis 2009.
Les actifs de la Caisse au Québec ont pour leur part augmenté de 5,9 G$ en 2012, atteignant 47,1 G$ au 31 décembre.
ÉVOLUTION DE L'ACTIF TOTAL DE LA CAISSE AU QUÉBEC
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Servir de pont vers l'international
En 2012, la Caisse a accompagné Groupe CGI et Genivar lors d'acquisitions au Royaume-Uni. L'acquisition menée par CGI, dans le cadre de laquelle la Caisse a investi 1 G$, a notamment permis à l'entreprise de devenir le sixième plus grand acteur de l'industrie des technologies de l'information à l'échelle mondiale.
Investir dans les projets porteurs
La Caisse a également participé à la croissance et au positionnement de plusieurs entreprises québécoises de secteurs diversifiés en investissant notamment dans Banque Laurentienne, Camoplast Solideal, Gildan, Innergex énergie renouvelable et Rona.
Ivanhoé Cambridge, filiale immobilière de la Caisse, est pour sa part devenue l'unique propriétaire de la Place Ste-Foy, à Québec et des Galeries Rive-Nord, dans Lanaudière. Elle a également investi dans la mise en valeur et la modernisation de certains de ses actifs au Québec, dont le Château Frontenac.
Participer à la croissance des PME québécoises
En partenariat avec le Mouvement Desjardins, la Caisse a financé les activités de plus de 60 petites et moyennes entreprises de toutes les régions du Québec, tant du secteur manufacturier que de l'industrie des services. Au printemps 2012, la Caisse a également augmenté de 150 M$ l'enveloppe destinée aux petites capitalisations québécoises cotées en bourse.
Autres réalisations
Après avoir solidifié ses fondations et réduit son niveau de risque, la Caisse a poursuivi, en 2012, la simplification de ses opérations et amorcé la mise en œuvre de sa nouvelle stratégie d'investissement.
- Création du portefeuille Actions Qualité mondiale
- Portefeuille géré en absolu : concentration sur les titres de qualité qui affichent des rendements plus stables à long terme
- Renforcement des capacités de recherche
- Recrutement d'experts opérationnels et sectoriels (géologie, soins de santé, génie mécanique, etc.)
- Création d'un programme stratégique de recherche pour développer une expertise globale à l'échelle de la Caisse et enrichir la prise de décision et le processus d'investissement
- Augmentation de l'exposition directe aux marchés émergents
- De 9,6 G$ à la fin de 2011 à 12,1 G$ à la fin de 2012
- Investissements immobiliers de près de 600 M$ au Brésil aux côtés d'un partenaire local (Ancar)
- Consolidation et renforcement de la présence immobilière de la Caisse aux États-Unis
- Investissements de plus de 1,4 G$ à New York, à Chicago et en Californie
- Meilleure diversification sectorielle des portefeuilles Infrastructures et Placements privés, et diminution du risque de concentration
- Vente de participations dans Heathrow Airport Holdings (anciennement BAA) et Québecor Média
En 2012, la Caisse a également accueilli quatre nouveaux déposants. Elle compte aujourd'hui 29 déposants.
FAITS SAILLANTS DES RÉSULTATS 2012
« L'année 2012 a été marquée par un essoufflement de la croissance mondiale : ralentissement dans les pays émergents, récession durable en Europe, redressement timide aux États-Unis. Dans ce contexte, le Canada et le Québec ont également ralenti. Pour autant, des progrès ont été accomplis : redressement du secteur privé aux États-Unis, début de reprise en Chine et dans certains pays émergents. Ces signes positifs, couplés à des gestes forts des autorités européennes pour solidifier l'euro, ont permis aux marchés boursiers de bien terminer l'année. La faiblesse du secteur des matériaux et les pressions sur l'industrie énergétique ont toutefois pesé sur la performance des marchés canadiens. Les taux d'intérêt dans les grands pays développés ont quant à eux atteint des planchers historiques », a commenté Roland Lescure, premier vice-président et chef des Placements.
Le rendement de 9,6 % de la Caisse est supérieur à celui de son portefeuille de référence qui se situe à 9,3 %. Cela équivaut à un écart positif de 462 M$.
ACTIFS ET RENDEMENTS 1 AN PAR RAPPORT AUX INDICES DE RÉFÉRENCE
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
En 2012, quinze des seize portefeuilles spécialisés de la Caisse affichent des rendements positifs.
La catégorie Revenu fixe a généré 2,3 G$ de résultats de placement nets et affiche un rendement de 3,9 %. Ce rendement est principalement attribuable au revenu d'intérêt des obligations.
Le rendement de la catégorie Placements sensibles à l'inflation, qui comprend notamment les portefeuilles Infrastructures (rendement de 8,7 %) et Immeubles (rendement de 12,4 %), s'élève à 11,1 %. La catégorie a généré 2,5 G$ de résultats de placement nets.
Avec un rendement de 12,2 %, la catégorie Actions est celle qui a apporté la plus grande contribution aux résultats globaux de la Caisse, soit 8,8 G$ de résultats de placement net, dont 2,1 G$ proviennent du portefeuille Placements privés. Tous les portefeuilles de cette catégorie ont généré des rendements de plus de 13,5 %, à l'exception du portefeuille Actions canadiennes (rendement de 6,6 %). Le moins bon rendement de ce portefeuille s'explique par sa plus forte exposition aux secteurs de l'énergie et des matériaux, deux secteurs qui ont moins bien performé en 2012. Elle est également attribuable au moins fort rebond du secteur financier canadien, notamment en comparaison avec celui du marché américain.
Les activités de Répartition de l'actif affichent des résultats négatifs de 422 M$. Cela s'explique principalement par les sur-pondérations et sous-pondérations sur les marchés boursiers et obligataires au cours de l'année. Ces décisions étaient en partie fondées sur la conviction qu'étant donné le niveau historiquement bas des taux d'intérêt, les obligations offriront des rendements moins intéressants que d'autres catégories d'actif au cours des prochaines années.
En 2012, le portefeuille spécialisé BTAA a eu une contribution de 1,7 G$ aux résultats du portefeuille global, principalement attribuable à l'amélioration des valeurs marchandes des positions due au passage du temps (réduction de l'échéance des transactions) et à la diminution des écarts de taux pour les actifs sous-jacents.
Il est à noter que des renseignements détaillés sur le rendement de chacun des portefeuilles de la Caisse, ainsi que sur le contexte économique et financier, l'évaluation des placements et le passage à IFRS sont disponibles dans les fiches annexées au présent communiqué.
FAITS SAILLANTS DE LA PERFORMANCE À LONG TERME
Durant le premier semestre 2009, la Caisse a procédé à la réorganisation de ses activités. Elle a notamment revu en profondeur son offre de portefeuilles et sa gestion des risques et repositionné ses portefeuilles du secteur immobilier. Depuis ces changements importants, la Caisse a réalisé un rendement annualisé de 10,7 %, équivalant à des résultats de placement nets de 50,7 G$.
RENDEMENT DES PORTEFEUILLES DEPUIS LA RÉORGANISATION DES PORTEFEUILLES EN JUILLET 2009
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La catégorie Revenu fixe a produit des résultats de placement nets de 14,7 G$ avec un rendement annualisé de 7,7 %. Les stratégies mises en œuvre par la Caisse au sein de cette catégorie lui ont notamment permis de tirer profit de la baisse importante des taux d'intérêt observée ces dernières années.
Dans la catégorie Placements sensibles à l'inflation, les portefeuilles Infrastructures et Immeubles ont généré des rendements annualisés de 26,7 % et 10,7 % respectivement. La catégorie a généré 10,3 G$ de résultats de placement nets, dont 9,9 G$ sont attribuables à ces deux portefeuilles.
La catégorie Actions a apporté la plus grande contribution avec des résultats de placement nets de 22,8 G$, dont 8,1 G$ sont attribuables au portefeuille Placements privés, qui présente un rendement annualisé de 18,3 %.
Le rendement de 10,7 % de la Caisse surpasse celui de son portefeuille de référence qui se situe à 9,2 %. Cela équivaut à 6,9 G$ de revenus de placement nets additionnels pour les déposants. Toutes les catégories d'actif ont contribué à cette valeur ajoutée en surpassant leurs indices au cours de cette période.
FONDATIONS FINANCIÈRES
Au cours de 2012, la situation financière de la Caisse est demeurée solide. Au 31 décembre, les liquidités disponibles sont de 41 G$ et le levier (passif sur actif total) de 18 %.
Les agences de notation ont réaffirmé la cote de crédit de première qualité de la Caisse avec une perspective stable, soit AAA (DBRS), AAA (S&P) et Aaa (Moody's).
CHARGES D'EXPLOITATION
En 2012, la Caisse a poursuivi ses efforts pour améliorer son efficacité et a continué de porter une attention particulière à ses charges d'exploitation. Celles-ci, incluant les frais de gestion externe, se sont élevées à 295 M$ en 2012. Le ratio des dépenses à l'actif net moyen s'est établi à 17,9 points centésimaux (18,0 p.c. en 2011), un ratio qui continue de placer la Caisse parmi les chefs de file de sa catégorie de gestionnaires.
À PROPOS DE LA CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT DU QUÉBEC
La Caisse de dépôt et placement du Québec est une institution financière qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d'assurances publics et privés. Son actif net s'élève à 176,2 G$ au 31 décembre 2012. Un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers, ainsi qu'en placements privés, en infrastructures et en immobilier à l'échelle mondiale.Pour plus de renseignements : www.lacaisse.com.
RENDEMENTS
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CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET FINANCIER MONDIAL 2012
SOMMAIRE
En 2012, les pays développés, et en premier lieu les États-Unis, ont accompli des progrès pour résoudre certains des déséquilibres qui ont miné leur économie au cours des dernières années. Toutefois, dans son ensemble, l'année s'est révélée décevante sur le plan économique.
Après avoir connu une croissance de presque 4,0 % en 2011, l'économie mondiale s'est essoufflée, dépassant tout juste 3,0 %. Cette situation s'explique en partie par la décélération de l'activité dans les économies en émergence, et ce, après deux années de croissance spectaculaire, mais insoutenable. Elle est aussi le résultat d'une faible croissance des économies développées pour une deuxième année consécutive. En particulier, l'embellie modérée survenue aux États-Unis n'a pu pallier la faiblesse de la zone euro, qui est retombée en récession. Heureusement, des signes encourageants ont commencé à poindre du côté des pays émergents au dernier trimestre de 2012, surtout en Chine, ce qui est de bon augure pour 2013.
Malgré cette toile de fond en demi-teinte, les marchés financiers ont terminé l'année 2012 sur une note positive. Comme en 2011, les grands indices boursiers et obligataires ont évolué au gré des turbulences politiques et économiques, et des mesures importantes prises par les banques centrales pour y remédier. En effet, à la fin de l'été, des interventions musclées de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE) ont réussi à ramener la confiance sur les marchés.
Décélération de la croissance mondiale en 2012
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EUROPE
L'Europe s'est retrouvée au centre du radar des marchés financiers pendant une grande partie de 2012. L'année avait pourtant bien commencé après le succès du programme de refinancement à long terme (LTRO) de la BCE. Annoncé en décembre 2011, ce programme a permis d'injecter des liquidités massives dans le système bancaire européen et de renforcer la confiance des investisseurs. Mais l'euphorie a été de courte durée.
Dès le printemps, il est devenu évident que l'économie et les finances publiques de l'Espagne s'étaient détériorées de façon plus prononcée qu'on ne le croyait. De plus, en mai, l'incertitude politique en Grèce a bondi et est demeurée élevée jusqu'à l'été.
Ces événements, combinés au niveau élevé d'endettement public et à la faiblesse de l'économie de plusieurs pays de la périphérie, ont ravivé les préoccupations concernant la viabilité de la monnaie unique. Ils ont aussi contribué à un élargissement considérable des écarts entre les taux d'intérêt des obligations espagnoles et italiennes et les taux allemands.
Cette envolée des taux dans les pays périphériques a incité la BCE à s'engager plus fermement en assurant qu'elle ferait tout en son pouvoir pour préserver la zone euro. En septembre, elle a dévoilé un programme intitulé Opérations monétaires sur titres (Outright Monetary Transactions), en vertu duquel elle pourrait acheter, sous certaines conditions, une quantité illimitée d'obligations des pays endettés. Ce programme a grandement réduit la probabilité d'un effondrement de la zone euro. Il a aussi entraîné une baisse notable des écarts de taux d'intérêt sur les marchés européens de la dette souveraine, de même qu'un rebond des marchés boursiers mondiaux.
En dépit des progrès observés sur les marchés financiers, l'économie de la zone euro a terminé l'année en proie à une sévère récession. Cette situation est principalement due au resserrement marqué de la politique budgétaire dans les pays périphériques et au degré élevé d'incertitude qui a prévalu de la fin du printemps au début de l'été. En décembre, le taux de chômage de l'ensemble de la zone a franchi la barre des 11,7 %, un sommet depuis la création de l'Union monétaire. Il a atteint plus de 26,0 % en Espagne et près de 27 % en Grèce vers la fin de l'année.
Forte volatilité financière en Espagne et en Italie en 2012
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ÉTATS-UNIS
Fortement influencés par l'environnement mondial, l'économie et les marchés financiers aux États-Unis ont aussi été fragilisés par l'incertitude entourant la politique intérieure et les actions de la Fed. Le doute qui a plané au sujet du « précipice budgétaire »1 a tout particulièrement pesé sur l'économie durant une bonne partie de l'année. Les effets négatifs ont d'ailleurs commencé à se faire sentir dès le printemps 2012.
Cela a incité la Fed à adopter une politique monétaire encore plus accommodante. Elle a notamment lancé deux nouveaux programmes d'achat d'actifs à durée indéterminée : l'un consistant en des titres adossés à des prêts hypothécaires, l'autre en des titres de longue échéance du gouvernement fédéral. L'économie et les marchés financiers ont bien accueilli ces mesures qui étaient explicitement subordonnées à l'amélioration des conditions du marché de l'emploi.
Par ailleurs, alors que le taux de croissance global de l'économie s'établissait à 2,2 %, la production des entreprises non agricoles a augmenté de 3,0 % en 2012. Plus important encore, les ménages ont poursuivi l'assainissement de leur bilan, ce qui a permis de diminuer leur ratio d'endettement par rapport à leurs avoirs. Ce ratio est passé d'un sommet de près de 35,0 % en 2009 à environ 26,0 % à la fin de 2012.
Le secteur du logement est aussi entré dans une phase de reprise durable, tandis que les mises en chantier se sont multipliées et que les prix des maisons ont commencé à augmenter. Cette amélioration est la bienvenue, car le secteur immobilier a des effets positifs sur le bilan des ménages, en plus de générer des retombées économiques importantes. Enfin, le gouvernement fédéral a fait des progrès, même si modestes, en améliorant sa situation budgétaire. Les dépenses gouvernementales ont reculé de 1,7 % et le déficit budgétaire fédéral est passé de 8,7 % en 2011 à 7,3 % en 2012.
États-Unis - La demande intérieure privée prend le relais
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1 Ce qu'on a appelé « précipice budgétaire » désignait en fait une série de hausse d'impôts et de réductions des dépenses gouvernementales qui devaient entrer en vigueur automatiquement le 1er janvier 2013. |
PAYS ÉMERGENTS
L'année 2012 a été marquée par un ralentissement généralisé de l'activité dans les économies émergentes. Celui-ci est en grande partie attribuable à des facteurs internes, comme les contraintes du côté de l'offre et certains déséquilibres financiers. Il est aussi lié à la demande intérieure faible dans les économies développées.
En Chine, la croissance a nettement ralenti en raison des resserrements de la politique monétaire survenus 12 à 18 mois auparavant et du repli substantiel des dépenses d'investissement public. Celles-ci sont revenues à un niveau plus soutenable après avoir été fortement stimulées en 2009.
Une croissance plus faible a également été observée en Inde en 2012, conséquence des effets différés des hausses de taux antérieures, de la lenteur du processus d'approbation des nouveaux projets et de la timidité des réformes structurelles.
Au Brésil, le resserrement passé de la politique monétaire pour contrer les pressions inflationnistes s'est traduit par une nouvelle baisse de la croissance, qui n'atteint que 1,0 % en 2012. Les autorités brésiliennes ont adopté une série de mesures monétaires et budgétaires pour relancer l'économie, mais il semble de plus en plus évident que la croissance est plutôt freinée par des faiblesses du côté de l'offre.
Par ailleurs, un large éventail d'indicateurs de la production et de la demande suggère que la croissance s'est accélérée dans les économies émergentes vers la fin de l'année 2012, en réponse aux politiques de soutien. Les gouvernements des pays émergents ont toutefois désormais une marge de manœuvre limitée sur les plans monétaire et budgétaire. À l'avenir, les autorités devront absolument instaurer les réformes structurelles nécessaires pour que leur économie soit innovatrice et flexible, et qu'elle offre un fort potentiel de croissance.
La croissance a chuté dans les principaux pays émergents en 2012
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CANADA ET QUÉBEC
L'environnement économique mondial difficile a largement contribué au ralentissement de la cadence de l'économie canadienne en 2012. Notamment sous l'effet d'une contribution négative grandissante du commerce extérieur durant les trois premiers trimestres de l'année, le PIB réel canadien a crû de 1,9 %2, contre 2,6 % en 2011. Solide en 2010 et 2011, la croissance de la demande intérieure finale a souffert du resserrement de la politique budgétaire, de la décélération de l'investissement privé non résidentiel et du début d'une période d'ajustement dans le secteur immobilier résidentiel au second semestre de l'année.
Le mouvement des prix des matières premières a largement influencé le TSX encore 2012
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Dans ce contexte, la Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 1,0 % toute l'année, et ce, malgré ses craintes concernant le niveau élevé de l'endettement des ménages. Par ailleurs, la baisse de l'activité économique dans les pays émergents, combinée à une hausse de la production d'énergie aux États-Unis, a entraîné une baisse des prix pour de nombreux producteurs de ressources canadiens. En conséquence, la Bourse de Toronto a connu une progression inférieure à celle des autres grandes places boursières en 2012.
De son côté, l'économie québécoise a progressé à un rythme légèrement inférieur à 1,0 % l'an passé3. Le secteur manufacturier et les exportations ont été affectés par le ralentissement de la croissance mondiale en 2012 et la vigueur du dollar canadien. Les dépenses de consommation des ménages ont également ralenti de façon importante durant la première moitié de l'année, notamment en raison d'une baisse de la confiance des consommateurs. De plus, après avoir contribué de façon importante à l'activité économique ces dernières années, l'investissement gouvernemental en infrastructures a progressé de façon plus modérée. L'année 2012 a aussi connu quelques embellies, entre autres, un marché du travail globalement favorable et une contribution positive de l'investissement privé non résidentiel.
CONCLUSION
Bien qu'elle ait été décevante à certains égards, l'année 2012 s'est terminée de façon plutôt positive. De plus, la possibilité que survienne un risque extrême en provenance de la zone euro paraît considérablement réduite. De leur côté, les États-Unis ont fait des progrès importants en s'attaquant à leurs problèmes fondamentaux, tandis que plusieurs pays émergents montrent des signes suggérant un retour à une forte croissance. Dans ce contexte, 2013 s'annonce comme une année de transition vers une économie mondiale plus robuste, avec un rythme de croissance plus rapide. Mais pour que cela se produise, il faudra que des politiques fortes soient mises en œuvre dans de nombreux pays, en particulier dans la zone euro.
2 Il s'agit d'une estimation, car les comptes nationaux canadiens du 4e trimestre 2012 n'ont pas encore été publiés. | |||
3 Au Québec, seules les données des comptes économiques des 1er et 2e trimestres ont été publiées par l'ISQ à ce jour. |
REVENU FIXE
DESCRIPTION
La catégorie Revenu fixe est composée de quatre portefeuilles : Valeurs à court terme, Obligations, Obligations à long terme et Dettes immobilières. Elle permet une réduction du niveau de risque global du portefeuille, ainsi qu'un certain appariement entre l'actif et le passif des déposants.
Les portefeuilles Obligations et Dettes immobilières, dont l'actif net totalise 51,4 G$, sont gérés de façon active. Les portefeuilles Valeurs à court terme et Obligations à long terme, dont l'actif net totalise 12,6 G$, sont gérés de façon indicielle.
CONTEXTE DE MARCHÉ
Au début de 2012, l'exacerbation des problèmes de financement de certains gouvernements européens et le ralentissement dans les marchés émergents pèsent sur les marchés. Les actifs risqués reculent et les perspectives de croissance à long terme sont révisées à la baisse. Aux États-Unis, l'économie ralentit aussi et le taux de chômage tarde à baisser, alors que l'effet des programmes de relance s'estompe graduellement. Au Canada, la croissance du PIB déçoit et le taux de chômage est également stagnant.
Les taux d'intérêt sur les obligations 10 ans du gouvernement canadien fléchissent vers un creux historique de 1,57 % au mois de juillet, avant de terminer l'année à 1,80 %, un niveau en légère baisse par rapport au début de l'année.
Évolution des taux d'intérêt des obligations 10 ans du gouvernement canadien
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Le marché du crédit aura été plus rentable en 2012. Certaines mesures ont contribué à stabiliser les marchés : en Europe, le dévoilement du programme Opérations monétaires sur titres, la création du mécanisme européen de stabilité et les progrès faits vers la création d'une autorité de supervision bancaire centralisée; aux États-Unis, les nouvelles mesures de soutien annoncées par la Réserve fédérale américaine. Les investisseurs retrouvent graduellement leur appétit pour le risque, ce qui avantage notamment les détenteurs d'obligations de sociétés (rendement total de 6,2 %) au détriment des obligations fédérales canadiennes (rendement total de 2,1 %).
Rendement total cumulé des indices obligatoires canadiens - 2012
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FAITS SAILLANTS DES RÉSULTATS
Rendements des portefeuilles spécialisés
Pour l'année terminée le 31 décembre 2012
Actif net1 G$ |
Poids2 % |
Résultats de placement nets1 M$ |
Rendement % |
Indice % |
||
Valeurs à court terme | 8,9 | 5,1 | 92 | 1,1 | 1,0 | |
Obligations | 43,8 | 24,9 | 1 745 | 4,3 | 3,6 | |
Obligations à long terme | 3,7 | 2,1 | 112 | 3,4 | 3,7 | |
Dettes immobilières | 7,6 | 4,3 | 342 | 5,1 | 3,6 | |
Total3 | 64,0 | 36,4 | 2 291 | 3,9 | 3,2 |
1 L'actif net et les résultats de placement nets sont présentés après les charges d'exploitation. 2 Par rapport à l'actif net de la Caisse. 3 Les écarts possibles dans les totaux (en dollars ou en pourcentage) s'expliquent par les arrondissements. |
Après avoir profité de baisses importantes des taux d'intérêt au cours des dernières années, le rendement obtenu par ces portefeuilles se normalise en 2012. Le rendement global de la catégorie Revenu fixe s'élève à 3,9 % et génère 2,3 G$ de résultats de placement nets. Le rendement obtenu est de 0,7 % au-dessus de l'indice de référence.
VALEURS À COURT TERME
- Le rendement de ce portefeuille s'est élevé à 1,1 %, soit 0,1 % au-dessus de son indice de référence. Ce rendement est le reflet d'un contexte de taux d'intérêt à court terme très bas.
OBLIGATIONS
- Ce portefeuille est celui dans lequel la plus grande proportion des actifs détenus à la Caisse est investie : 24,9 % ou 43,8 G$ au 31 décembre 2012.
- Le rendement de ce portefeuille s'est élevé à 4,3 % et a généré 1,7 G$ de résultats de placement nets. Le rendement est de 0,7 % au-dessus de son indice de référence.
- L'écart positif par rapport à l'indice de référence est essentiellement expliqué par :
- les stratégies misant sur la réduction du risque systémique lié à la crise européenne;
- le rendement supérieur obtenu dans le secteur des obligations de sociétés.
OBLIGATIONS À LONG TERME
- Ce portefeuille, géré de façon indicielle, a obtenu un rendement de 3,4 %.
- Le résultat est essentiellement le reflet du revenu d'intérêt versé sur les obligations, alors que le niveau des taux d'intérêt a peu fluctué au cours de l'année.
DETTES IMMOBILIÈRES
- Le rendement de ce portefeuille s'est élevé à 5,1 %, soit 342 M$ de résultats de placement nets. Le rendement est de 1,5 % au-dessus de son indice de référence.
- Le revenu d'intérêt supérieur explique l'essentiel de l'écart de rendement positif observé avec l'indice de référence.
PLACEMENTS SENSIBLES À L'INFLATION
DESCRIPTION
La catégorie Placements sensibles à l'inflation est composée de trois portefeuilles : Obligations à rendement réel, Infrastructures et Immeubles. Elle permet une exposition à des marchés dont les revenus de placement sont généralement indexés à l'inflation. Ceci permet de couvrir, en partie, le risque d'inflation associé au passif de plusieurs déposants de la Caisse.
Les portefeuilles Infrastructures et Immeubles, dont l'actif net totalise 24,3 G$, sont gérés de façon active. Le portefeuille Obligations à rendement réel, dont l'actif net s'élève à 1,2 G$, est géré de façon indicielle.
CONTEXTE DE MARCHÉ
Dans un environnement où les taux d'intérêt sont faibles, les actifs moins liquides, tels les infrastructures et l'immobilier, ont gagné en popularité en 2012, car ils offrent un revenu courant élevé et stable, ainsi qu'un profil de risque généralement faible. En dépit de la volatilité sur le marché du crédit et d'une reprise économique difficile, les projets et actifs possédant d'excellentes qualités fondamentales ont maintenu leur capacité à se financer à faible taux, ce qui les a avantagés et leur a permis d'afficher des rendements élevés.
Infrastructures
La demande mondiale pour le développement d'infrastructures, jumelée au désir des gouvernements de réduire leur déficit budgétaire, devrait accroître de façon importante le nombre de transactions dans le secteur au cours des prochaines années. La privatisation d'actifs publics en Europe et les programmes nationaux d'infrastructures alimentent la demande de capital dans ce secteur. La matérialisation de participations minoritaires dans des projets d'infrastructures par des investisseurs institutionnels et des fonds souverains constitue un moyen intéressant de financement pour les entreprises dans la conjoncture économique actuelle. Plusieurs grands acteurs institutionnels ont indiqué leur intérêt d'investir massivement dans le secteur, ce qui a pour effet de raffermir les prix sur le marché des infrastructures.
Immeubles
Le marché immobilier a été plutôt actif en 2012, mais avec des résultats qui varient selon les régions. Au Canada et aux États-Unis, l'investissement dans les actifs immobiliers commerciaux a maintenu la bonne performance observée en 2011, particulièrement grâce à des revenus locatifs solides. Cette performance s'explique notamment par la reprise économique, la vigueur du secteur immobilier résidentiel et la baisse graduelle des incertitudes politiques. Par contre, en Europe, la performance a été touchée négativement par la situation économique et la prudence de certains locataires qui rationalisent leurs besoins d'espaces. Finalement, au Brésil, l'immobilier continue de bien se porter, en bonne partie grâce à l'éclosion de la classe moyenne et la multiplication du crédit. Cependant, la dépréciation importante de la devise limite le rendement obtenu une fois la conversion en dollars canadiens prise en compte.
FAITS SAILLANTS DES RÉSULTATS
Rendements des portefeuilles spécialisés
Pour l'année terminée le 31 décembre 2012
Actif net1 G$ |
Poids2 % |
Résultats de placement nets1 M$ |
Rendement % |
Indice % |
||
Obligations à rendement réel | 1,2 | 0,7 | 34 | 2,7 | 2,9 | |
Infrastructures | 6,3 | 3,6 | 511 | 8,7 | 15,0 | |
Immeubles | 18,0 | 10,2 | 1 969 | 12,4 | 13,2 | |
Total3 | 25,5 | 14,5 | 2 514 | 11,1 | 13,1 |
1 L'actif net et les résultats de placement nets sont présentés après les charges d'exploitation. 2 Par rapport à l'actif net de la Caisse. 3 Les écarts possibles dans les totaux (en dollars ou en pourcentage) s'expliquent par les arrondissements. |
Le rendement global de la catégorie Placements sensibles à l'inflation a été de 11,1 %, soit 2,5 G$ de résultats de placement nets. Pour l'année 2012, le rendement obtenu est de 2,0 % sous l'indice de référence.
OBLIGATIONS À RENDEMENT RÉEL
- Ce portefeuille, géré de façon indicielle, a obtenu un rendement de 2,7 %.
- L'inflation réalisée et le revenu d'intérêt expliquent l'essentiel du rendement.
INFRASTRUCTURES
- Ce portefeuille a généré un rendement de 8,7 %, soit 511 M$ de résultats de placement nets. Le rendement se situe à 6,3 % sous son indice de référence.
- Les actifs du secteur de l'énergie expliquent la majorité de la hausse de valeur du portefeuille spécialisé depuis le début de l'année.
- Des transactions importantes de rééquilibrage dans ce portefeuille, telle la vente partielle de Heathrow Airport Holdings (anciennement BAA), ont permis de diminuer le risque de concentration.
- L'indice de référence est composé de titres cotés en bourse dont la valorisation s'avère plus volatile que celle des investissements inclus dans le portefeuille.
- En particulier pour ce type d'actifs moins liquides, le rendement doit être évalué sur une plus longue période. Depuis la réorganisation des activités de la Caisse à l'été 2009, le rendement annualisé du portefeuille est de 26,7 %, soit 10,4 % au-dessus de son indice de référence. Il inclut les résultats du portefeuille Participations et infrastructures avant le 1er juillet 2010.
- Ce rendement particulièrement élevé provient de la bonne performance opérationnelle des sociétés en portefeuille et de la baisse des taux d'intérêt des dernières années.
IMMEUBLES
- Le portefeuille est géré par Ivanhoé Cambridge, société détenue à 93 % par la Caisse.
- Ce portefeuille a généré un rendement de 12,4 %, soit 2,0 G$ de résultats de placement nets. Le rendement est de 0,8 % sous son indice de référence.
- Le rendement de l'année est attribuable en majeure partie aux placements dans les centres commerciaux.
- Ces résultats tiennent compte de l'impact de la nouvelle norme comptable IFRS qui représente 637 M$. Ce montant reflète la valeur de l'entité Ivanhoé Cambridge, établie notamment en fonction de la qualité de son portefeuille d'immeubles et de la valeur de la plateforme de gestion dans son ensemble.
- Le repositionnement du portefeuille s'est poursuivi en 2012 avec des acquisitions de centres commerciaux au Canada et au Brésil, d'immeubles de bureaux à Paris et à New York, et d'immeubles résidentiels en Californie et à Londres.
- En particulier pour ce type d'actifs moins liquides, le rendement doit être évalué sur une plus longue période. Depuis la réorganisation des activités de la Caisse à l'été 2009, le rendement annualisé est de 10,7 %, soit 0,8 % au-dessus de son indice de référence.
- Le rendement élevé obtenu dans le secteur des centres commerciaux et des immeubles de bureaux, principalement au Canada, explique également une portion importante du rendement obtenu sur cette période.
ACTIONS
DESCRIPTION
La catégorie Actions est composée de six portefeuilles : Actions canadiennes, Actions mondiales, Actions américaines, Actions EAEO (Europe, Australasie, Extrême-Orient), Actions des marchés en émergence et Placements privés.
Les portefeuilles Actions canadiennes, Actions mondiales et Placements privés, dont l'actif net totalise 53,6 G$, sont gérés de façon active. Les portefeuilles Actions américaines, Actions EAEO et Actions des marchés en émergence, dont l'actif net totalise 28,7 G$, sont gérés de façon indicielle.
CONTEXTE DE MARCHÉ
Après un début d'année prometteur, la hausse des marchés s'essouffle au deuxième trimestre de 2012, alors que les problèmes de finances publiques, le système bancaire en Espagne et les élections en Grèce ramènent les difficultés européennes au premier plan. Les marchés reculent fortement en mai, car une sortie de crise simple et coordonnée semble de moins en moins probable. La divergence de points de vue entre les gouvernements et les institutions au sein de la zone euro, combinée au ralentissement chinois, font craindre une possible récession mondiale.
Rendement total cumulé des principaux indices de référence - 2012
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Toutefois, l'optimisme se fait de nouveau sentir sur les marchés et le S&P 500 atteint un nouveau sommet en septembre. Cela, après que la BCE ait affirmé qu'elle allait faire tout ce qu'il faut pour préserver l'intégrité de la zone euro et que la Réserve fédérale américaine ait annoncé que le troisième programme d'assouplissement quantitatif (« QE3 ») serait maintenu en place tant que cela serait jugé nécessaire. La reprise du secteur immobilier américain ainsi que l'amélioration du portrait de l'emploi poussent également les marchés à la hausse. Un certain niveau d'incertitude demeure à l'approche du « précipice budgétaire ». Les marchés connaissent toutefois une bonne fin d'année alors qu'un accord semble imminent.
Malgré la turbulence des marchés, la grande majorité des indices boursiers a connu une croissance en 2012. Toutefois, les marchés canadiens ont moins progressé que les autres marchés, largement en raison de leur composition sectorielle.
FAITS SAILLANTS DES RÉSULTATS
Rendements des portefeuilles spécialisés
Pour l'année terminée le 31 décembre 2012
Actif net1 G$ |
Poids2 % |
Résultats de placement nets1 M$ |
Rendement % |
Indice % |
|||
Actions | |||||||
Actions canadiennes | 22,0 | 12,5 | 1 279 | 6,6 | 7,7 | ||
Actions mondiales | 13,8 | 7,8 | 1 575 | 14,0 | 13,6 | ||
Actions américaines | 10,2 | 5,8 | 1 075 | 13,5 | 13,4 | ||
Actions EAEO | 9,8 | 5,6 | 1 246 | 15,2 | 14,7 | ||
Actions des marchés en émergence | 8,7 | 5,0 | 1 024 | 15,8 | 15,6 | ||
Sous-total Marchés boursiers3 |
64,5 | 36,7 | 6 646 | 11,9 | 12,0 | ||
Placements privés | 17,8 | 10,1 | 2 133 | 13,6 | 14,1 | ||
Total3 4 | 82,3 | 46,8 | 8 779 | 12,2 | 12,4 |
1 L'actif net et les résultats de placement nets sont présentés après les charges d'exploitation. 2 Par rapport à l'actif net de la Caisse. 3 La contribution du portefeuille Québec Mondial, fermé le 30 novembre 2012, est incluse dans ces chiffres. 4 Les écarts possibles dans les totaux (en dollars ou en pourcentage) s'expliquent par les arrondissements. |
Pour l'année 2012, la catégorie Actions génère des résultats de placement nets de 8,8 G$ et affiche le rendement global le plus élevé des catégories d'actif, soit 12,2 %. Celui-ci est de 0,2 % sous son indice de référence.
ACTIONS CANADIENNES
- Le portefeuille Actions canadiennes a généré un rendement de 6,6 %, soit 1,3 G$ de résultats de placement nets. Le rendement est de 1,1 % sous son indice de référence.
- L'écart avec l'indice de référence s'explique exclusivement par le choix de titres dans le secteur des matériaux. Le portefeuille reste notamment positionné pour profiter de l'urbanisation des économies émergentes. Porteuse à long terme, cette thématique a souffert en 2012.
- Pour l'année 2012, le marché canadien présente un rendement inférieur à celui des marchés internationaux et cela s'explique principalement par :
- La prépondérance des entreprises œuvrant dans les secteurs des matériaux et de l'énergie qui ont généralement connu une performance boursière inférieure.
- L'évolution des titres du secteur financier canadien qui ont affiché un rendement élevé de 17,6 %, mais tout de même de beaucoup inférieur à celui obtenu par les financières des autres pays développés (autour de 30 %); celles-ci ayant notamment profité d'un rebond de leur valorisation beaucoup plus important à la suite des baisses marquées des dernières années.
ACTIONS MONDIALES
- Le portefeuille Actions mondiales a généré un rendement de 14,0 %, soit 1,6 G$ de résultats de placement nets. Le rendement est de 0,4 % au-dessus de son indice de référence.
- L'écart avec l'indice est principalement attribuable aux stratégies de sélection de titres mises en place par l'équipe de gestionnaires de portefeuille dans différents secteurs du marché, notamment ceux de l'énergie et de la santé.
- Un nouveau mandat de gestion visant principalement les sociétés dont le rendement sur le capital investi est stable et prévisible a été introduit dans le portefeuille en cours d'année. Ce mandat a pour objectif de réduire la volatilité du portefeuille tout en maintenant un rendement élevé. Il est à la base de la création du portefeuille spécialisé Actions Qualité mondiale, le 1er janvier 2013.
ACTIONS AMÉRICAINES, EAEO, MARCHÉS EN ÉMERGENCE
- Ces portefeuilles, gérés de façon indicielle, ont eu des rendements respectifs de 13,5 %, 15,2 % et 15,8 %, tous légèrement au-dessus de leur indice de référence.
- 42 des 45 pays inclus dans l'univers de placement affichent une performance positive pour l'année 2012.
- Parmi les pays développés, l'Allemagne affiche un rendement élevé de 28,0 %, alors que l'Espagne, durement frappée par ses problèmes de finances publiques, présente un rendement annuel de seulement 0,7 %.
- Du côté des pays émergents, cinq des six principaux marchés (près des trois quarts des investissements) obtiennent un rendement entre 14,1 % et 23,2 %. Seul le Brésil affiche un rendement négatif (-2,2 %), principalement en raison de la dévaluation importante de sa devise.
PLACEMENTS PRIVÉS
- Ce portefeuille a généré un rendement de 13,6 %, soit 2,1 G$ de résultats de placement nets. Le rendement se situe à 0,5 % sous son indice de référence.
- Le métier de financement d'acquisitions par emprunt explique près de la moitié de la hausse de valeur du portefeuille spécialisé. Les investissements en capital de développement et en dette en difficulté complètent l'essentiel de l'explication du rendement du portefeuille.
- Le portefeuille a été repositionné en cours d'année, notamment par la transaction de 1,5 G$ dans le dossier Québecor Média qui a permis de réduire le risque de concentration du portefeuille.
- En particulier pour ce type d'actifs moins liquides, le rendement doit être évalué sur une plus longue période. Depuis la réorganisation des activités de la Caisse à l'été 2009, le rendement annualisé de ce portefeuille est de 18,3 %, soit 6,0 % au-dessus de son indice de référence.
- Le rendement provient principalement de la performance opérationnelle, de la réduction de la dette et de la hausse des bénéfices des entreprises détenues en portefeuille. De plus, celles-ci ont procédé à des refinancements en profitant des taux avantageux et en revoyant les échéances de leurs prêts.
ÉVALUATION DES PLACEMENTS
La Caisse procède à une évaluation complète de la juste valeur de ses placements moins liquides en infrastructures, en placements privés et en immobilier. Conformément aux règles comptables en vigueur au Canada, elle doit les évaluer au prix qu'elle obtiendrait de leur vente sur le marché, dans des conditions normales de concurrence. La Caisse évalue également les actifs du portefeuille BTAA.
Des firmes externes indépendantes, soit des évaluateurs externes ou des comités d'évaluation composés de spécialistes en la matière, évaluent tous les dossiers importants.
De plus, dans le cadre de leur mandat d'audit des états financiers de la Caisse, les co-auditeurs de la Caisse, soit le Vérificateur général du Québec et la firme Ernst & Young, revoient les justes valeurs de tous les placements liquides et non liquides.
INFRASTRUCTURES ET PLACEMENTS PRIVÉS
Les investissements dont la juste valeur est supérieure à un seuil d'importance relative préétabli sont soumis à un comité d'évaluation indépendant ou à un évaluateur externe indépendant. 94 % de la juste valeur des placements en portefeuille est revue de cette façon.
IMMEUBLES
En 2012, le portefeuille immobilier est passé à la nouvelle norme comptable IFRS (International Financial Reporting Standards).
Selon les IFRS, le portefeuille immobilier de la Caisse est maintenant considéré comme une entité d'investissement. Pour cette raison, les éléments d'actif et de passif des filiales immobilières ne sont plus consolidés au bilan du portefeuille spécialisé Immeubles.
En effet, la nouvelle norme comptable requiert d'évaluer et de présenter Ivanhoé Cambridge comme un placement qui reflète la juste valeur de l'entreprise.
Cette valeur d'entreprise a été déterminée par des évaluateurs externes indépendants et reflète, entre autres, la juste valeur des immeubles, de la qualité du portefeuille et de la gestion intégrée de la plateforme.
BTAA
La juste valeur des BTAA est établie pour chacun des titres en portefeuille en tenant compte des risques sous-jacents.
De plus, la Caisse mandate une firme externe indépendante afin de revoir l'ensemble des données et méthodologies utilisées pour établir la juste valeur des BTAA.
SOURCE : CAISSE DE DEPOT ET PLACEMENT DU QUEBEC
Maxime Chagnon
Directeur principal, Communications avec les médias
Tél. : 514 847-5493
[email protected]
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