La CAQ a brisé sa promesse, les locataires paient le prix
MONTRÉAL, le 27 juin 2022 /CNW Telbec/ - Devant un chantier de condominiums de luxe dans le quartier Centre-Sud, la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, et le responsable solidaire en matière de logement et député de Laurier-Dorion, Andrés Fontecilla, dénoncent la promesse brisée de la CAQ en matière de construction de logements sociaux.
"On va se le dire, des condos c'est pas ça qui manque à Montréal, mais des logements abordables et qui répondent aux besoins des gens, oui! Dans 5 jours, le 1er juillet arrive et tous les experts prédisent que cette année en sera une autre difficile. Il manque rien de moins que 110 000 habitations au Québec, dont 37 000 logements sociaux et 15 000 sur le marché locatif: le feu était pogné dans les rideaux, maintenant la maison brûle au grand complet", a déclaré Manon Massé, aux côtés de Mme Soufia Khmarou, mère de 3 enfants, dont une enfant en situation de handicap, qui attend d'un logement social depuis plus de 3 ans.
La promesse brisée de la CAQ
Lorsque la CAQ est arrivée au pouvoir, il y avait déjà 15 000 logements sociaux dans le programme AccèsLogis qui attendaient d'être financés pour aller de l'avant. Le gouvernement Legault s'était engagé à les réaliser et à en construire plus. Quatre ans plus tard, à peine la moitié des unités promises par les libéraux ont été construites et la CAQ s'est engagée à en construire … 500 de plus.
"La CAQ a brisé sa promesse, les locataires paient le prix. La vraie solution à la crise du logement, on la connaît : c'est d'augmenter l'offre de logement social et communautaire dans nos municipalités rapidement. Mais on n'en construit pas, parce qu'on attend toujours le financement de la CAQ. La solution, c'est que la CAQ sorte le chéquier pour développer le logement social", a poursuivi le député de Laurier-Dorion qui craint le pire pour le 1er juillet.
"À cause de l'inaction de la CAQ en matière de logement, des milliers de ménages vont se ramasser dans des logements trop petits, insalubres et trop chers. Des centaines de familles encore moins chanceuses vont devoir quitter leur logement pour aller à l'hôtel ou chez des amis parce qu'ils n'ont pas réussi à se trouver un logement et certains vont se retrouver à la rue", a-t-il déploré.
Le bilan de la CAQ en logement, un échec sur toute la ligne
"Le bilan de la CAQ de logement : c'est un échec sur toute la ligne. C'est un premier ministre qui pense qu'un logement à Montréal, ça coûte 500$. C'est une ministre de l'Habitation qui met plus d'énergie à nier la crise du logement qu'à essayer de la régler. Et c'est aussi des centaines de chantiers de condos qui montrent que la CAQ choisit les grands promoteurs au lieu des familles locataires", a ajouté Andrés Fontecilla
"François Legault a laissé la crise du logement s'aggraver pendant quatre ans alors que les signaux étaient déjà au rouge. C'est le temps d'élire au Québec un gouvernement qui va mettre les moyens pour rattraper l'immense retard en matière de logement social. C'est une question de survie pour bien des familles qui sont prises à la gorge avec la crise du coût de la vie", a conclu Manon Massé.
La crise du logement en chiffres:
- À Granby, le prix moyen des logements est passé de 800$ à 1200$ et à Gatineau, le prix d'un appartement deux chambres est de 2220$ en moyenne.
- Le taux d'inoccupation du parc locatif est sous le 1% dans 22 villes du Québec, la quasi totalité des autres est sous les 3%, selon la SCHL
- Le directeur fédéral parlementaire du budget, la Banque nationale et la Banque RBC disent que le coût d'accès à la propriété est le moins abordable en 30 ans
- 500, c'est le nombre de logements sociaux que la CAQ s'est engagée à construire de plus alors qu'il en manque 37 000
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Cybel Richer-Boivin, Attachée de presse de Manon Massé, (514) 358-5874 ou [email protected]
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