La CAQ veut envoyer au privé le lavage - Encore un remake de série B qui va coûter une fortune à la population
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Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)03 juin, 2024, 09:43 ET
MONTRÉAL, le 3 juin 2024 /CNW/ - Le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) rejoue un vieux film sur cassette VHS : il veut abolir les emplois dans les buanderies du milieu de la santé et envoyer les contrats au privé… Le pire, c'est qu'il pense faire des économies alors que depuis des décennies la démonstration a été faite que le privé ne lave pas blanc et coûte plus cher !
«Pour lancer son projet de privatisation, la CAQ a renié son engagement de financer la rénovation de la buanderie de l'hôpital Pierre-Boucher», révèle la présidente par intérim du Syndicat du CISSS de la Montérégie-Est, Micheline Charron. «C'est majeur et ce n'est qu'un début. Beaucoup d'emplois vont être perdus.»
«Ce n'est pas rien, à la buanderie de Pierre-Boucher, ils desservent 22 établissements de la région», ajoute-t-elle. L'hôpital, les CHSLD et les autres envoient tous leur lavage à Pierre-Boucher. Ça prend du monde compétent pour laver et stériliser tout ça.»
«Ce service doit être maintenu à l'intérieur de notre CISSS», insiste Micheline Charron. «Le gouvernement doit comprendre qu'il perdra au change et doit investir afin de rénover la buanderie, car c'est un service direct à la population ainsi qu'au personnel œuvrant dans le réseau de la santé et des services sociaux.»
«On veut maintenir les emplois dans l'hôpital», poursuit Micheline Charron. «Il y a des gens que ça fait 35 ans qu'ils sont là. Ils ont donné leur vie pour cette buanderie.»
La CAQ n'a rien inventé en matière de lavage de linge sale. Les analyses ont démontré, année après année, qu'il y a un avantage à garder les buanderies dans le réseau public. Les gouvernements successifs ont d'ailleurs préféré développer les buanderies publiques.
Nous l'avons bien vu avec les agences privées de personnel, quand des entrepreneurs prennent le contrôle de services publics, le gouvernement perd le contrôle des coûts, est à la merci d'entrepreneurs et reçoit un moins bon service.
La FSSS-CSN demande au gouvernement de suspendre son appel d'offres pour la privatisation des services de buanderie.
Nous sommes disponibles afin d'échanger avec le gouvernement au sujet d'une alternative publique. Et ainsi maintenir les emplois, l'expertise et le contrôle sur les coûts.
La convention collective conclue avec le gouvernement stipule d'ailleurs que nous devons collaborer afin de maintenir les services publics de qualité, à coût juste et, ainsi, préserver les emplois.
Aussi, le gouvernement s'est engagé, toujours dans la convention collective, à permettre à la FSSS-CSN de soumettre un plan d'affaires prouvant que le réseau public pourra offrir un service supérieur, à bon coût.
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 140 000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d'une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.
SOURCE Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)
Pour entrevue : Baptiste R-Châtelain, conseiller à l'information, [email protected], 514 820-8156
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