La CDPDJ réagit aux récents féminicides et au cri du cœur des organismes
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Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse23 févr, 2022, 11:35 ET
MONTRÉAL, le 23 févr. 2022 /CNW Telbec/ - La violence conjugale a des effets dévastateurs, et les femmes et les enfants en sont les principales victimes, a tenu à rappeler aujourd'hui la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, alors que de nombreux féminicides continuent de secouer le Québec.
Le respect des droits et libertés des femmes et des enfants sont des enjeux importants pour la Commission, au sujet desquels elle a mené plusieurs travaux. Elle a également démontré à plusieurs reprises que les préjudices qui découlent de la violence conjugale sont notamment le résultat d'atteintes graves à plusieurs droits fondamentaux.
Ainsi, si la Commission salue la mise en place de mesures de sécurité publique pour mieux protéger les victimes, elle rappelle l'importance de poser également des actions de prévention pour enrayer cette violence. « Dans la foulée des récents féminicides, des actions de prévention doivent d'abord chercher à déconstruire les stéréotypes sexuels qui contribuent à la prévalence des violences contre les femmes, incluant la violence conjugale, » a affirmé Myrlande Pierre, vice-présidente de la Commission responsable du mandat Charte. « L'on sait pertinemment que la séparation est un moment névralgique où la femme et les enfants font face à une dangerosité accrue alors que les multiples tentatives de contrôle de l'ex-partenaire violent se transforment et perdurent », a ajouté Mme Pierre.
En ce qui concerne les enfants, la Commission rappelle que plusieurs études documentent les effets dévastateurs de l'exposition à la violence sur la santé mentale, la santé physique et le développement de l'enfant. « Nous trouvons important de rappeler certains éléments de notre mémoire présenté en 2020 au Comité d'experts sur l'accompagnement des personnes victimes d'agressions sexuelles et de violence conjugale, » a poursuivi Suzanne Arpin, vice-présidente responsable du mandat jeunesse.
La Commission rappelait dans ce mémoire que l'exposition à la violence conjugale est reconnue dans la Loi sur la protection de la jeunesse comme pouvant constituer un mauvais traitement psychologique pour l'enfant depuis 2007. Elle ajoutait cependant que des études démontrent les lacunes du système de protection de la jeunesse pour identifier et comprendre le phénomène de la violence conjugale et que la confusion entre les situations de conflits sévères de séparation et les situations de violence conjugale a été soulignée par certains auteurs. « Dans le contexte de la sortie publique des organismes qui travaillent en violence conjugale, nous réitérons cette recommandation formulée en 2020, soit que la prise en compte du contexte de violence conjugale dans la détermination de l'intérêt de l'enfant devrait être mieux encadrée, que ce soit dans le cadre des décisions prises par les juges de la Chambre de la jeunesse ou par les intervenants de la DPJ, » a ajouté Mme Arpin.
Finalement, la Commission estime que si en contexte de séparation, on tient compte de la violence commise à l'égard de l'enfant, la violence conjugale devrait être considérée au même titre afin de mettre en place des arrangements parentaux sécuritaires.
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse assure le respect et la promotion des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Elle assure aussi la protection de l'intérêt de l'enfant, ainsi que le respect et la promotion des droits qui lui sont reconnus par la Loi sur la protection de la jeunesse. Elle veille également à l'application de la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi dans des organismes publics.
Source:
Meissoon Azzaria
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SOURCE Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse
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