La certification forestière FSC doit tenir compte de l'équilibre entre l'environnement, la société et l'économie
QUÉBEC, le 12 févr. 2014 /CNW Telbec/ - Le débat médiatique qui a lieu actuellement au Lac-St-Jean, concernant la suspension de deux certificats FSC, interpelle au premier plan le Conseil de l'industrie forestière du Québec (CIFQ) et la Fédération québécoise des municipalités (FQM). En effet, les conséquences appréhendées de la suspension, en décembre dernier, des certifications du Forest Stewardship Council (FSC) dans deux secteurs forestiers du Lac-Saint-Jean, en raison d'éléments précis concernant le caribou forestier et les enjeux autochtones inquiètent considérablement les représentants de l'industrie forestière, des municipalités et des régions du Québec.
Au cours des dernières années, afin de répondre aux demandes de certains clients, les entreprises forestières ont implanté des systèmes de certification de leurs pratiques d'aménagement forestier durable. Aujourd'hui, près de 85 % des forêts publiques sous aménagement au Québec font l'objet d'une certification environnementale selon l'une des trois principales normes reconnues internationalement (FSC, SFI et CSA). « L'implication de nos industriels dans de tels processus aura permis des avancements notables des pratiques en vigueur au Québec, et ce, dans le respect des trois dimensions du développement durable. Il ne faudrait pas que tous les efforts réalisés par l'industrie forestière québécoise, pour rendre ses pratiques conformes aux critères internationaux les plus sévères en matières d'aménagement, soient réduits à néant en raison de motifs sur lesquels elle n'a pas de contrôle », de déclarer le président-directeur général du Conseil de l'industrie forestière du Québec, M. André Tremblay.
Les deux certificats FSC ont été suspendus pour deux principaux manquements à la norme, soit : le consentement libre et éclairé des collectivités concernées et le non-respect du plan fédéral de rétablissement du caribou forestier. « On a toujours compris que cette norme visait l'atteinte concomitante de performance pour un ensemble de critères dans la recherche d'un équilibre entre eux. De plus, en tout respect pour les citoyens des communautés autochtones, les préfets et les maires des collectivités qui se sont prononcés sur la question représentent également les citoyens des collectivités concernés et j'en appelle aujourd'hui à la recherche d'un équilibre entre les collectivités » de déclarer M. Bernard Généreux, président de la FQM.
« L'application intégrale du plan fédéral de rétablissement du caribou forestier alors que la situation qui prévaut au Québec n'est pas comparable à celle du reste du Canada, aurait des répercussions sociales et économiques que les collectivités concernées ne peuvent se permettre » de poursuivre M. Généreux. Si FSC-Canada ne clarifie par rapidement ses directives, une situation de déséquilibre entre les trois piliers du développement durable se pointe à l'horizon. « Il est urgent que FSC-Canada clarifie la situation qui prévaut quant à l'application de sa norme non seulement pour le caribou mais également pour le consentement libre et éclairé des Premières Nations », d'ajouter M. Tremblay. En fait, plusieurs certificats FSC en vigueur au Québec risquent de connaître le même sort au cours des prochains mois, puisque la norme FSC ne pourrait plus s'appliquer, à court terme, que sur certaines terres privées libres de toute revendication territoriales par les Premières Nations.
Si la suspension des deux certificats FSC devait entraîner la perte de la certification FSC, cela entraînera une baisse d'activités dans l'ensemble de la structure industrielle en commençant par les pâtes et papiers puis dans le sciage, ce qui résultera à la perte de milliers d'emplois en région et dans les centres urbains. « Le sort des populations concernées ne peut pas demeurer en suspens comme cela. C'est d'ailleurs l'un des trois piliers de cette norme d'aménagement forestier durable », de souligner M. Généreux.
« Rappelons que le Forestier en chef a évalué à plus de 3 millions de m3, la baisse de la possibilité forestière qui découlerait de l'application intégrale du plan fédéral de rétablissement du caribou sur une partie du territoire québécois. Une telle baisse entrainerait une perte de près de 10 000 emplois », de conclure M. Tremblay.
À propos
Le Conseil est le principal porte-parole de l'industrie forestière du Québec, il représente les intérêts des entreprises de sciage résineux et feuillus, de déroulage, de pâtes, papiers, cartons et panneaux et fabricants de bois d'ingénierie. Le CIFQ compte plus 98 membres réguliers, de sciage résineux et feuillus, de déroulage, de pâtes, papiers, cartons et panneaux œuvrant au Québec, ainsi que 150 membres associés. Ces derniers génèrent un chiffre d'affaires de 15,9 milliards $ chaque année, soit près de 3 milliards $ en salaires et avantages sociaux dont près de 1,5 milliard $ est retourné aux gouvernements sous forme de taxes et d'impôts payés par les entreprises et les travailleurs.
On voit loin pour notre monde
Depuis sa fondation en 1944, la Fédération québécoise des municipalités s'est établie comme l'interlocuteur incontournable des municipalités et des régions du Québec. Visant constamment à défendre l'autonomie municipale, elle privilégie les relations à l'échelle humaine et tire son inspiration de l'esprit de concertation et d'innovation de ses quelque 1000 municipalités et MRC membres.
SOURCE : Conseil de l'industrie forestière du Québec
Laurence Drouin
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