La Chaire de gestion du secteur de l'énergie de HEC Montréal publie l'État de l'énergie au Québec 2018
MONTRÉAL, le 13 déc. 2017 /CNW Telbec/ - Les Québécois sont plus que jamais des consommateurs d'essence, achètent des véhicules toujours plus gros et des maisons sans cesse plus grandes, ce qui annule les gains réalisés en efficacité énergétique. Les cibles que s'est fixées le gouvernement pour réduire la consommation de produits pétroliers et des émissions de GES d'ici 2030 ne seront pas atteintes si les tendances se maintiennent. En priorité, il faudra mettre en place des mesures pour renverser nos habitudes énergivores en transport (ex., par l'écofiscalité) et développer les alternatives à l'auto-solo. C'est le principal constat qui se dégage de la 4e édition de l'État de l'énergie au Québec, un bilan annuel publié par la Chaire de gestion du secteur de l'énergie de HEC Montréal .
« Les Québécois pourraient se croire en voie d'amorcer la transition énergétique, mais les données montrent qu'ils sont loin de là », explique Pierre-Olivier Pineau, coauteur du rapport. « Alors qu'on parle de transition, les ventes d'essence ont augmenté de 8 % de 2015 à 2016 et on bat des records de ventes de camions. Les données rendent à l'évidence l'incohérence entre nos habitudes de consommation d'énergie et l'atteinte des cibles. »
En effet, les Québécois ont dépensé deux fois plus d'argent en 2016 pour l'achat de camions (10,9 G$) par rapport aux voitures (5,5 G$). En 2016, les véhicules électriques et hybrides rechargeables ne représentent que 0,4 % de la flotte totale des véhicules personnels. On en dénombre moins de 19 000 alors que le gouvernement vise à en mettre 100 000 sur les routes d'ici 2020.
« Devant l'ampleur de l'appétit énergétique des Québécois, difficile de croire que le Québec pourra simplement atteindre ses cibles en remplaçant des sources d'énergie propres aux hydrocarbures. Pour redresser les tendances, le gouvernement doit favoriser une transition vers une économie qui minimise d'abord les pertes d'énergie et améliore sa productivité », résume M. Pineau.
À l'occasion du lancement du bilan, le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable du Plan Nord, M. Pierre Moreau, en présence de la présidente-directrice générale de Transition énergétique Québec (TEQ), Mme Johanne Gélinas, a annoncé l'attribution d'une somme d'un million de dollars sur cinq ans à la Chaire pour la soutenir dans ses travaux de recherche. L'appui de TEQ vient s'ajouter à celui de dix autres partenaires de la Chaire, soit : BMO, Boralex, Enbridge, ENERCON, Énergie renouvelable Brookfield, Énergir, MERN, McCarthy Tétrault, PwC et Valero.
Pour en savoir plus, consultez l'État de l'énergie au Québec 2018 par Johanne Whitmore et Pierre-Olivier Pineau et le communiqué (version longue) avec les faits saillants.
À propos
La Chaire de gestion du secteur de l'énergie a pour mission d'augmenter les connaissances sur les enjeux liés à l'énergie.energie.hec.ca
SOURCE HEC Montréal
Marie-Pierre Hamel, HEC Montréal ; 514 340-7320 - [email protected]
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