La Chambre de commerce du Canada dévoile les 10 principaux obstacles à la compétitivité du Canada pour 2013 English
OTTAWA, le 12 févr. 2013 /CNW/ - Aujourd'hui, la Chambre de commerce du Canada a dévoilé sa liste des 10 principaux obstacles à la compétitivité pour 2013. Les 10 principaux obstacles à la compétitivité est une initiative entreprise par la Chambre de commerce du Canada l'an dernier afin d'attirer l'attention sur les obstacles qui freinent le progrès du Canada et d'exhorter tous les ordres de gouvernement à agir rapidement en vue d'accroître la capacité du pays à concurrencer à l'échelle mondiale.
Perrin Beatty, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Canada, a déclaré que la première année de l'initiative avait été une réussite. « Au moment où nous faisons le point sur la première année des 10 principaux obstacles, nous constatons que bon nombre d'entre eux ont été abordés en 2012. Nos membres ont remporté une importante victoire lorsque notre appel à la modification du processus de réglementation des projets de ressources naturelles a été accepté d'emblée par le gouvernement. Pour un pays si dépendant du succès des projets axés sur les ressources naturelles, l'amélioration de l'efficience du processus constitue un immense contributeur à la compétitivité », a déclaré Beatty.
La pénurie de main-d'œuvre qualifiée au Canada a représenté le principal enjeu de la Chambre en 2012. « Nous avons été très satisfaits de constater que le premier ministre a lui-même déclaré la pénurie de compétences comme étant le défi le plus important auquel notre pays doit faire face », a ajouté M. Beatty. La Chambre vise à continuer de mettre l'accent sur les compétences en 2013.
Il est essentiel de s'attaquer aux 10 principaux obstacles à la compétitivité pour rétablir la compétitivité du Canada. La Chambre fait appel à ses propres membres, aux gouvernements, aux organisations syndicales, aux éducateurs et à d'autres afin de surmonter, voire d'éliminer complètement ces obstacles, car les tolérer met de plus en plus en péril notre prospérité future. Il faut s'attaquer immédiatement et efficacement à ces 10 obstacles pour accroître l'avantage concurrentiel du Canada et nous permettre d'occuper une place de chef de file au sein de l'économie mondiale.
« Il faut agir de toute urgence. Le niveau de vie de chaque Canadien dépend de notre capacité à relever le défi. Nous devons proposer et mettre en œuvre des solutions réelles, tangibles pour éliminer les obstacles à notre compétitivité, créer des occasions et augmenter la prospérité des entreprises et des familles canadiennes. Suite aux consultations et des discussions que nous avons eues nous sommes heureux de constater que nous pouvons maintenant compter sur l'appui de plusieurs de nos partenaires. Nous allons continuer de travailler à l'avancement de tous ces dossiers », a conclu Perrin Beatty.
Les 10 principaux obstacles à la compétitivité du Canada pour 2013
Pénurie de compétences
Les gouvernements et les entreprises de toutes les régions et de tous les secteurs devront collaborer agressivement pour régler ce problème très répandu principalement dans quatre domaines : le perfectionnement des compétences, les politiques d'immigration, la concordance entre l'éducation et l'emploi et l'éducation et le développement de la main-d'œuvre autochtone.
« Les études sur le marché du travail montrent que l'industrie minière devra embaucher 10 000 travailleurs par année au cours des dix prochaines années, a déclaré Pierre Gratton, président-directeur général de l'Association minière du Canada. La Chambre de commerce du Canada a raison de considérer les pénuries de main-d'œuvre comme l'enjeu prioritaire auquel le pays est confronté et auquel nous devons travailler tous ensemble ¾ industrie, gouvernements, établissements d'enseignement, Premières Nations et autres partenaires ¾ afin d'éviter que l'économie canadienne ne s'affaiblisse en raison du défaut de pourvoir les emplois que notre économie a à offrir. »
Obstacles à l'accès aux marchés mondiaux pour les produits énergétiques du Canada
Les marchés outre-mer seront d'une importance critique pour le Canada au 21e siècle. Les instances fédérales et provinciales doivent agir dès maintenant pour favoriser le développement de l'infrastructure et tisser les relations requises pour exploiter au maximum le potentiel de nos richesses énergétiques sous peine de rater une opportunité historique.
« L'industrie du pétrole et du gaz constitue un pivot de l'économie canadienne, qui stimule l'investissement et la création d'emplois dans l'ouest du pays et au Canada atlantique, tout en favorisant l'approvisionnement et les services au Canada central. Compte tenu de l'enjeu, on ne peut rester les bras croisés. En travaillant ensemble, nous pouvons obtenir la pleine valeur pour les ressources énergétiques que nous avons le bonheur de posséder — non seulement au profit de l'industrie énergétique, mais de tous les Canadiens et Canadiennes. Et, tout aussi important, nous sommes en mesure de le faire d'une façon écologiquement durable. Le secteur énergétique s'est rendu compte que les avantages économiques seuls ne suffisent plus à assurer le soutien public envers l'exploitation de ressources. Nous écoutons attentivement et prenons des mesures positives afin de nous engager véritablement envers les collectivités et de démontrer les aspects liés à la sécurité et à l'environnement de nos projets. En tant qu'industrie, nous sommes conscients que notre réponse aux nouvelles attentes des parties intéressées sera cruciale pour l'exploitation de nos ressources énergétiques et la construction des infrastructures nécessaires pour accéder à de nouveaux marchés. » Al Monaco, président et chef de la direction, Enbridge.
« La compétitivité du Canada va d'une quasi-dépendance envers le marché américain à une diversité beaucoup plus mondiale, a affirmé David Collyer, président et chef de la direction de l'Association canadienne des producteurs pétroliers. Il est essentiel d'établir les infrastructures pour accéder à ces marchés internationaux et ainsi permettre la diversification des marchés du Canada. »
Productivité inadéquate de la main-d'œuvre
L'investissement accru des entreprises dans les technologies et le matériel permettant d'accroître la productivité est encourageant, mais le Canada reste sous-performant par rapport à ses concurrents. Pour améliorer sa productivité, le Canada doit compter sur les technologies perfectionnées et une infrastructure efficace, soutenir les efforts en vue d'améliorer les compétences en lecture, en écriture et en mathématiques des travailleurs et veiller à ce que le régime d'assurance-emploi ne décourage pas les gens de travailler.
« Il y a peu de façons dont le Canada peut maintenir sa compétitivité sur les marchés internationaux, mais, parmi celles-ci, la hausse de l'offre de compétences avancées en littératie et en numératie — ce qui comprend forcément la mise à niveau des compétences d'un vaste nombre d'adultes — est cruciale, a déclaré Scott Murray, président, DataAngel Policy Research. Des niveaux élevés d'investissement dans ces compétences permettront également de réduire les dépenses publiques dans les principaux programmes de soutien du revenu, y compris l'assurance-emploi, l'aide sociale et les indemnités d'accidents du travail. Les responsables des politiques doivent trouver des façons de favoriser l'augmentation des niveaux d'investissement du secteur privé dans la mise à niveau des compétences. »
Planification inadéquate de l'infrastructure publique
Les engagements des gouvernements à l'égard de l'infrastructure ont été intermittents et les critères instables; cette approche rend l'investissement du secteur privé difficile et coûteux. Il est essentiel de mobiliser l'investissement privé pour financer les objectifs publics afin de favoriser le développement de l'infrastructure.
« Le Canada a besoin d'un plan d'infrastructures à long terme assorti de fonds prévisibles afin que les Canadiens et les Canadiennes puissent se rendre au travail, transporter les biens qu'ils fabriquent et fournir les services dont leurs clients ont besoin, le tout de façon sécuritaire et efficace, sans être entravés par la congestion routière ou les résultats de la négligence des infrastructures, a déclaré Kim Allen, FEC, P.Eng, chef de la direction, Ingénieurs Canada. Les gouvernements, le secteur privé et d'autres intervenants doivent travailler ensemble afin de corriger les déficiences des infrastructures publiques essentielles au maintien de la santé et de la sécurité des Canadiens ainsi que de se doter d'une vision sur les infrastructures publiques au Canada. »
« Les infrastructures sont un investissement crucial dans notre qualité de vie économique, sociale et environnementale. Les collectivités et les économies se fondent sur les infrastructures. Sans elles, il n'y a pas de collectivités ni de prospérité. » John Gamble, président, Association des firmes d'ingénieurs-conseils.
Complexité et structure du régime fiscal
Le régime fiscal du Canada compte excessivement sur l'impôt sur le revenu et les bénéfices, la forme de fiscalité la plus nocive économiquement. Il est également trop complexe et, partant, impose des frais d'observation et d'administration énormes et inutiles aux entreprises et aux consommateurs. Le Canada doit créer un régime fiscal plus simple, équitable et axé sur la croissance.
« Pendant des années, des changements successifs ont été apportés au régime fiscal du Canada et l'ont rendu inefficace et exagérément complexe. Il est ainsi très coûteux de l'administrer et de le faire appliquer. De plus, cette situation coûte cher à l'économie canadienne », a déclaré Anthony Ariganello, président et chef de la direction de l'Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada). « Nous souhaitons depuis longtemps la réalisation d'une importante réforme du régime fiscal, qui doit se fonder sur des conseils indépendants et objectifs. »
Piètre rendement sur le plan de l'innovation
Le Canada n'a pas de stratégie d'innovation définitive qui établit une cohérence entre les politiques et les programmes affectant la recherche privée, la recherche universitaire et la commercialisation. Une approche claire menant à une action s'impose de toute urgence. L'innovation inadéquate laisse les entreprises canadiennes vulnérables aux concurrents et aux conditions économiques changeantes.
« Le gouvernement du Canada joue un rôle crucial afin de nous permettre de saisir l'occasion qui nous appartient en veillant au maintien d'un cadre fiscal concurrentiel sur le plan international et d'autres cadres en vue d'attirer, d'encourager et de retenir les meilleurs et les plus brillants dans le domaine. La direction stratégique du gouvernement peut faire la différence entre un Canada comptant des entreprises de technologie mobile compétitives et un Canada qui est l'endroit idéal pour être en première ligne de l'innovation en informatique mobile. » Thorsten Heins, chef de la direction, BlackBerry.
« Le secteur des sciences de la vie est à une croisée de chemins et les demies-mesures ne sont plus acceptables : nous devons, ou non, prendre un engagement à long terme qui nous permettra d'être un joueur crédible dans le domaine de la recherche et du développement, » a dit John Helou, Président de Pfizer Canada Inc. « Ne pas choisir de s'enligner sur la voie d'un futur innovateur aura de graves conséquences pour le Canada et les patients canadiens. Nous demandons au gouvernement de mettre en place les conditions gagnantes qui permettent au Canada d'être un véritable pays d'innovation et de démontrer que nous avons les convictions et le courage de bâtir un avenir meilleur ».
Stratégies déficientes qui nuisent à la réussite commerciale dans de nouveaux marchés
La compétitivité du Canada est entravée par l'accent mis sur les marchés traditionnels, à croissance lente. Il doit diminuer sa dépendance à l'égard de ses partenaires commerciaux habituels et élargir son accès à de nouveaux marchés en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud. L'accès légal à ces marchés n'est qu'un premier pas. Le Canada doit élaborer des stratégies commerciales qui transformeront l'accès en succès.
« La protection de notre économie et notre dépendance envers très peu de marchés ont contribué à renforcer notre absence de vision du monde. Il n'y a pas d'excuse à cet égard lorsque, en fait, le Canada est l'une des sociétés multiculturelles les plus diverses et fructueuses, et que le monde est très ouvert à accroître les échanges avec nous. Nous devons continuer à encourager l'augmentation des liens commerciaux du Canada et à mettre en place les ressources et les politiques soutenant les initiatives actuelles et à venir à tous les échelons du gouvernement. » Rick Waugh, président et chef de la direction, Banque Scotia.
« En ce contexte de rude concurrence internationale, le gouvernement canadien doit agir comme pivot. Il pourrait jouer un rôle catalytique en aidant les entreprises canadiennes à mieux intégrer les marchés à croissance élevée et à y innover. Il est notamment difficile de pallier les lacunes en matière de sensibilisation des dirigeants d'entreprise canadiens ainsi qu'en ce qui concerne les capacités canadiennes dans les marchés à croissance rapide. Les récents investissements du gouvernement dans les services des délégués commerciaux dans les marchés cruciaux représentent un bon début sur lequel on devrait s'appuyer. » Rana Sarkar, président et chef de la direction, Conseil de commerce Canada-Inde.
Obstacles au commerce intérieur
Le Canada est loin d'être un marché intérieur sans barrières. Les obstacles au commerce intérieur coûtent annuellement plus de 14 milliards à l'économie du pays. Les entreprises canadiennes doivent encore pétitionner les gouvernements pour avoir le « droit » de vendre des biens et services au Canada. Elles requièrent un nouvel accord qui établira un marché unique, sans entraves pour le commerce intérieur, la mobilité des travailleurs et l'investissement.
« Conformément à la logique du fédéralisme et au plan des fondateurs du Canada, le pouvoir du gouvernement fédéral devait permettre de créer une économie nationale sans obstacle. Cet objectif n'a jamais été si important, car la population change. En outre, en raison des niveaux divergents de croissance économique, il est pressant de permettre la mobilité et le déplacement faciles des travailleurs et des biens, et de réduire la bureaucratie à ce chapitre, a soutenu Brian Lee Crowley, directeur général, Institut Macdonald-Laurier. Ottawa a le devoir, le pouvoir et la responsabilité d'éliminer les obstacles commerciaux entre les Canadiens. »
Stratégies non concurrentielles en matière de voyage et de tourisme
Par suite de deux facteurs, les frais de transport élevés et la réduction graduelle des activités de marketing, le Canada a glissé de la septième place parmi les destinations touristiques du globe à la 18e place en dix ans. Une industrie énorme, critique dans chaque région, lutte pour être concurrentielle et a besoin de politiques publiques prospectives et positives.
« Il est possible de mener des activités d'exportation et de créer des emplois par l'accroissement des voyages internationaux au Canada, mais cette situation n'aura pas lieu sans politiques publiques, a mentionné David Goldstein, président et chef de la direction, Association de l'industrie touristique du Canada. Pour attirer des visiteurs internationaux lucratifs, il faut un investissement compétitif en marketing international ainsi qu'une politique en matière de transport aérien sans taxes, frais et droits excessifs. »
Manque d'accès au capital
Un élément essentiel à la compétitivité des entreprises dans toutes les industries est l'accès au capital, que ce soit par le truchement du capital de risque ou de l'investissement étranger direct. Le Canada doit appuyer un marché du capital de risque viable dirigé par le secteur privé et devenir plus attrayant aux yeux des investisseurs étrangers.
« Il y a au Canada de nombreux générateurs d'idées et entrepreneurs créatifs, mais il faut de l'argent et des ressources, surtout du capital de risque, pour traduire ces rêves en emplois et susciter des occasions d'affaires, mentionne Jim Oosterbaan, président et chef de la direction de NGX. Récemment, les efforts déployés par les gouvernements fédéral et provinciaux visant à soutenir le capital de risque ont été bien accueillis, mais il reste du travail à accomplir afin que notre pays réalise son potentiel. Il ne s'agit pas simplement de verser plus d'argent, mais plutôt de mettre en œuvre des politiques offrant de la stabilité à long terme pour favoriser l'investissement des entreprises. »
Association de gens d'affaires la plus importante et influente du Canada, la Chambre de commerce du Canada assure la liaison entre les entreprises et le gouvernement fédéral. Elle contribue à l'élaboration de politiques publiques et au processus décisionnel au profit des entreprises, des collectivités et des familles du Canada et peut compter sur un réseau de plus de 420 chambres de commerce représentant 192 000 entreprises de toutes tailles, actives dans tous les secteurs d'activité dans chaque région du pays. Pour plus d'information, vous pouvez consulter le site Chamber.ca ou nous suivre sur Twitter @CdnChamberofCom.
SOURCE : CHAMBRE DE COMMERCE DU CANADA
Émilie S. Potvin
Affaires publiques et relations auprès des médias
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