La Chambre de commerce du Canada dévoile les 10 principaux obstacles à la compétitivité du Canada pour 2014 English
OTTAWA, le 6 févr. 2014 /CNW/ - Aujourd'hui, la Chambre de commerce du Canada a dévoilé sa liste des 10 principaux obstacles à la compétitivité pour 2014. Les 10 principaux obstacles à la compétitivité est une initiative entreprise par la Chambre de commerce du Canada afin d'attirer l'attention sur les obstacles qui freinent le progrès du Canada et d'exhorter tous les ordres de gouvernement à agir rapidement en vue d'accroître la capacité du pays à concurrencer à l'échelle mondiale.
Perrin Beatty, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Canada, a déclaré : « Depuis le lancement de cette initiative en collaboration avec notre réseau de chambres de commerce, nous avons réalisé d'énormes progrès dans le dossier de la compétitivité, particulièrement en ce qui a trait à l'obstacle que nos membres considèrent comme la principale entrave à la réussite des entreprises canadiennes : l'écart de compétences qui se creuse. Le gouvernement fédéral ainsi que plusieurs gouvernements provinciaux et territoriaux ont également désigné ce problème comme le plus important du pays. »
Il est essentiel de s'attaquer aux 10 principaux obstacles à la compétitivité pour rétablir la compétitivité du Canada. La Chambre fait appel à ses propres membres, aux gouvernements, aux organisations syndicales, aux éducateurs et à d'autres afin de surmonter, voire d'éliminer complètement ces obstacles, car les tolérer met de plus en plus en péril notre prospérité future. Il faut s'attaquer immédiatement et efficacement à ces 10 obstacles pour accroître l'avantage concurrentiel du Canada et nous permettre d'occuper une place de chef de file au sein de l'économie mondiale.
« Il faut agir de toute urgence. Le niveau de vie de chaque Canadien dépend de notre capacité à relever le défi. Nous devons proposer et mettre en œuvre des solutions réelles, tangibles pour éliminer les obstacles à notre compétitivité, créer des occasions et augmenter la prospérité des entreprises et des familles canadiennes. Nous allons continuer de travailler à l'avancement de tous ces dossiers », a conclu Perrin Beatty.
Les 10 principaux obstacles à la compétitivité du Canada pour 2014
Pénuries de compétences
Le marché de l'emploi du Canada est affecté par un virage démographique qui occasionne des retraites et un déséquilibre croissant entre les compétences requises et celles qui sont offertes. Les entreprises, les gouvernements et le monde universitaire doivent collaborer pour porter attention aux besoins de compétences actuels et futurs du milieu de travail, en se concentrant principalement sur quatre domaines : le perfectionnement des compétences, les liens entre la formation et l'emploi, les politiques d'immigration et le développement de la main-d'œuvre autochtone.
Stratégies non concurrentielles en matière de voyage et de tourisme
Le Canada a glissé de la 7e à la 18e place parmi les destinations touristiques du globe. Aujourd'hui, c'est trop souvent coûteux et compliqué de s'y rendre ; les infrastructures sont vieillissantes et le marketing, inadéquat. L'industrie canadienne du voyage et du tourisme est cruciale pour son économie, et le gouvernement doit non seulement investir dans des initiatives nationales de marketing, mais aussi s'attaquer à son système inefficace d'octroi de visas, au coût très élevé du transport aérien au pays et à la superposition de ses règlements, de ses droits et de ses taxes.
Plans inadéquats pour s'attaquer aux lacunes des infrastructures publiques
Les investissements publics dans les infrastructures n'ont pas suivi les besoins économiques du Canada. Maintenant, les investissements dont le Canada a besoin dépassent de beaucoup la disponibilité des fonds publics. Pour rétablir les infrastructures canadiennes au niveau requis pour soutenir la prospérité, il faudra la mobilisation permanente de tous les ordres de gouvernement, la participation active de partenaires du secteur privé et une meilleure compréhension des occasions pour le Canada de devenir plus concurrentiel grâce à des infrastructures publiques plus modernes.
Obstacles à la réussite sur les marchés mondiaux
Avec un petit marché intérieur, la capacité du Canada à affronter la concurrence dépend d'un accès sûr aux clients et aux capacités de production de l'étranger. Toutefois, surtout à cause des obstacles politiques et réglementaires, de même que des difficultés liées à l'exercice de leurs activités sur les marchés étrangers, les entreprises canadiennes ne se mondialisent pas aussi rapidement que leurs homologues de l'OCDE. Le Canada doit réussir à négocier des accords commerciaux avec les principaux pays commerçants, renouveler son engagement envers la promotion des échanges et la diplomatie commerciale, et mettre à jour ses politiques tarifaires et douanières.
Obstacles au commerce intérieur
L'absence de marché intérieur unique au Canada représente pour son économie une faiblesse importante qu'il s'est lui-même imposée. Les barrières tarifaires entre les provinces sont interdites par la constitution canadienne, et pourtant, l'économie nationale est fracturée par une série de barrières non tarifaires, particulièrement en ce qui concerne l'approvisionnement, l'énergie, l'agriculture et les transports, ainsi que la mobilité de la main-d'œuvre. Il faut que le gouvernement fédéral préconise l'application de sanctions plus efficaces aux provinces ou aux territoires qui pratiquent le protectionnisme contre d'autres Canadiens, tout en appuyant ceux qui optent pour le libre-échange intérieur.
Un régime fiscal complexe et coûteux
Le Canada se fie excessivement à l'impôt sur le revenu et les bénéfices plutôt qu'aux taxes à la consommation, qui sont pourtant plus faciles à percevoir et nuisent moins à la croissance. Le code canadien des impôts est également trop complexe et impose d'importants coûts d'observation aux entreprises et aux consommateurs, alors que les gouvernements dépensent des milliards de dollars chaque année pour appliquer des lois fiscales contournées. Le Canada doit entreprendre un examen complet de son régime fiscal dans le but de réduire sa complexité et d'améliorer le mode de perception.
Absence de politique bien définie en matière de durabilité
Les préoccupations du public à l'égard de la capacité du Canada de mettre en valeur ses ressources naturelles ont occasionné des retards dans la réalisation des projets, limité les investissements et restreint l'accès à certains marchés. De plus, il est déjà arrivé que des préoccupations manifestées sur la scène internationale éclipsent les initiatives diplomatiques et commerciales du Canada. Pour que le Canada puisse revendiquer la place qui lui revient à titre de chef de file mondial de la mise en valeur responsable des ressources, il doit établir une politique climatique solide, préciser l'obligation pour les entreprises de consulter les peuples autochtones et contester vigoureusement les allégations non fondées à propos de sa gérance environnementale.
Le manque d'outils de développement économique pour les entreprises dans les territoires du Canada.
Le gouvernement fédéral a d'importantes décisions à prendre en ce qui à trait aux territoires s'il veut que ces derniers réalisent leur plein potentiel économique. Le choix est de leur donner, ou non, les outils nécessaires pour accéder à l'indépendance financière. Et ce, dans l'espoir que leur leur réussite va permettre à l'ensemble du pays de devenir plus compétitif. Les entreprises considèrent qu'elles représentent le moyen pour les territoires de devenir plus indépendants financièrement du gouvernement fédéral si on leur fournit les outils supplémentaires qui leur permettront de le faire.
Incompatibilité des politiques de réglementation du Canada et des États-Unis
Le manque de compatibilité entre les normes réglementaires canadiennes et américaines fait perdre du temps et de l'argent, puisque ces petites différences entraînent des vérifications, des inspections et des essais supplémentaires des marchandises une fois qu'elles ont traversé la frontière. Étant donné qu'elles sont intégrées, les deux économies pourraient réduire les coûts des entreprises et des consommateurs, mettre en place des chaînes d'approvisionnement plus efficaces, faciliter le commerce transfrontalier, diminuer pour le gouvernement les coûts administratifs imposés par la réglementation et faire du Canada un endroit plus intéressant pour investir en harmonisant davantage leurs mesures réglementaires et en adoptant plus de mesures communes.
Insuffisance du soutien à l'innovation dans le secteur manufacturier du Canada
La fabrication, le secteur le plus important de l'économie canadienne, ne s'est pas complètement rétablie depuis la récession de 2008, et elle demeure très comprimée. Les sociétés canadiennes ne peuvent plus se fier aux procédés de fabrication traditionnels pour résoudre ce problème. Elles doivent innover pour tirer parti des technologies et des procédés nouveaux qui augmentent la productivité afin de rester concurrentielles. De plus, les entreprises ont besoin d'un cadre stratégique qui tiendra compte de l'écosystème d'innovation qui s'impose.
Association de gens d'affaires la plus importante et influente du Canada, la Chambre de commerce du Canada assure la liaison entre les entreprises et le gouvernement fédéral. Elle contribue à l'élaboration de politiques publiques et au processus décisionnel au profit des entreprises, des collectivités et des familles du Canada et peut compter sur un réseau de plus de 450 chambres de commerce représentant 200 000 entreprises de toutes tailles, actives dans tous les secteurs d'activité dans chaque région du pays. Pour plus d'information, vous pouvez consulter le site Chamber.ca ou nous suivre sur Twitter @CdnChamberofCom.
SOURCE : Chambre de Commerce du Canada
Émilie S. Potvin
Affaires publiques et relations auprès des médias
Bureau : 613.238.4000 poste 231
Cellulaire : 613.797.1860
[email protected]
Partager cet article