La chute des cours du pétrole et le fléchissement du dollar canadien changent la donne en ce qui a trait aux perspectives provinciales, selon Marchés mondiaux CIBC English
Même si l'Alberta accumulait un important déficit, il faudrait des décennies avant que la province ne se retrouve dans la même situation d'endettement que l'Ontario
TORONTO, le 17 févr. 2015 /CNW/ - La chute des cours du pétrole et un dollar canadien maintenant plus faible ont changé la donne en ce qui a trait aux perspectives des économies provinciales, indique un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC.
« L'effondrement des cours du pétrole, juxtaposé à une économie américaine qui reste vigoureuse, a eu pour effet de changer la donne quant au taux de croissance provincial relatif, l'Alberta étant en danger de récession, alors que les perspectives des provinces du Centre du Canada s'améliorent », constate Avery Shenfeld, économiste en chef, Marchés mondiaux CIBC, dans un rapport rédigé en tandem avec Nick Exarhos, économiste. « Nous prévoyons que l'Alberta accusera le déficit budgétaire le plus important, tout en demeurant la province la mieux placée pour surmonter les difficultés. »
L'Alberta semble se diriger vers une récession modérée et de courte durée, ponctuée d'au moins deux trimestres de croissance négative, indique le rapport.
Le PIB réel en Alberta devrait se contracter de 0,3 % en 2015, avant de s'établir à un taux de croissance de 2,3 % en 2016, selon le rapport. En 2014, la croissance économique prévue est de 4,1 %. Selon les prévisions, en Alberta, le taux de chômage devrait augmenter à 6,8 %, alors qu'il était de 4,8 % en 2014. Les mises en chantier devraient reculer, passant de 40 600 unités en 2014 à 28 000 en 2015, puis à 34 000 en 2016.
Selon le rapport, le nombre inférieur de barils produits aura une incidence moindre sur le repli de la croissance du PIB de l'Alberta que les fortes compressions touchant les dépenses en immobilisations dans le secteur de l'énergie.
« Il existe quelques contreparties, alors que les exportateurs d'autres secteurs que l'énergie de la province seront aidés par la dépréciation du huard, et que ses dépenses intérieures seront favorisées par les réductions des taux d'intérêt », souligne M. Shenfeld, qui prévoit que les cours du pétrole remonteront à moyen terme. « En outre, l'Alberta est en mesure de supporter la faiblesse économique grâce à sa situation financière robuste. »
En effet, même si l'Alberta devait accumuler un déficit de 5 milliards de dollars d'année en année et que son économie ne croissait qu'à un taux nominal de 1 % après 2016, il faudrait 50 ans avant que l'Alberta n'atteigne le même ratio de la dette au PIB que celui que l'Ontario a planifié pour l'an dernier, souligne le rapport.
Dans le Centre du Canada, l'Ontario et le Québec pourraient voir augmenter leurs recettes - grâce au raffermissement de la demande américaine et à l'accroissement additionnel des exportations résultant d'un dollar canadien plus faible, mentionne le rapport. Par exemple, une accélération de 1 % de la croissance des États-Unis ajoute environ 1,2 point de pourcentage au PIB réel de l'Ontario.
M. Shenfeld prédit que le PIB nominal des deux provinces s'établira à environ un demi-point au-dessus de leurs projections initiales et de celles publiées récemment dans les mises à jour semestrielles. « Ces deux provinces canadiennes centrales n'ont prévu pratiquement aucune croissance des dépenses à leur budget, dans un effort pour modérer les besoins d'emprunt, ce qui comporte son lot de sacrifices », dit-il. « Les rentrées additionnelles pourraient en conséquence leur procurer un peu plus de liberté sur le plan des dépenses et faciliter l'atteinte des cibles fixées en matière de déficit pour 2015-2016. »
Selon les prévisions, l'économie ontarienne croîtra de 2,1 % en 2014 à 2,8 % cette année et l'année prochaine, et le taux de chômage diminuera de façon soutenue, glissant à 6,6 % en 2015 et à 6,4 % en 2016. L'an dernier, le taux de chômage moyen en Ontario s'élevait à 7,2 %.
Au Québec, le taux de croissance du PIB réel devrait grimper à 2,4 % cette année et à 2,6 % en 2016, en hausse par rapport au niveau estimatif de 1,8 % en 2014. Le taux de chômage devrait reculer, passant de 7,8 % l'an dernier à 7,2 % en 2015, puis à 6,7 % en 2016.
Le rapport complet de Marchés mondiaux CIBC est publié à l'adresse suivante : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/if cdnprovinces.pdf (en anglais)
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SOURCE Marchés Mondiaux CIBC
Nick Exarhos, économiste, Marchés mondiaux CIBC inc., 416 956-6527, [email protected]; ou Caroline Van Hasselt, directrice en chef, Communications externes, 416 784-6699, [email protected].
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