La Coalition canadienne contre la douleur signale l'urgence d'améliorer la sensibilisation à la douleur chronique et l'accessibilité des traitements multidisciplinaires English
L'enquête « La douloureuse vérité » révèle que 72 % des personnes souffrant de douleurs chroniques ayant sollicité des traitements ressentent encore de la douleur pendant au moins 12 heures par jour, et ce, même après l'essai de plusieurs traitements.
TORONTO, le 14 oct. 2014 /CNW/ - La Coalition canadienne contre la douleur a rendu publics aujourd'hui les résultats d'un sondage mené auprès de plus d'un millier de Canadiens et Canadiennes souffrant de douleurs chroniques. Ces résultats indiquent que des millions de personnes aux prises avec la douleur continuent d'éprouver de la douleur quotidiennement, même après avoir essayé plusieurs options thérapeutiques. L'enquête sur le soulagement de la douleur au Canada (The Painful Truth - The State of Pain Management in Canada) réalisée à la demande de Boston Scientific Corporation (NYSE:BSX) indique que plus du tiers des personnes aux prises avec la douleur ont encore de la difficulté à exécuter leurs tâches quotidiennes et que leur vie professionnelle et personnelle, leurs relations et leur capacité à s'occuper de leurs enfants s'en trouvent affectées. Les résultats du sondage font ressortir la nécessité d'une meilleure connaissance de la gestion de la douleur chronique et accès aux solutions de rechange à l'approche actuelle de traitement pour aider à soulager les patients et à leur donner espoir.
La douleur chronique peut être attribuable à divers facteurs physiques parfois difficiles à évaluer et à traiter. Il faut souvent des années avant d'obtenir un diagnostic, et chez de nombreuses personnes, la douleur chronique s'installe de façon permanente. On estime que plus d'un Canadien sur cinq souffre de douleurs chroniques. Le sondage a révélé en outre que les répondants ont des douleurs chroniques depuis environ 6 ans en moyenne et depuis plus de 15 ans dans un cas sur huit.
« La douleur chronique est souvent mal comprise et donc sous-diagnostiquée et très mal prise en charge. Résultat : beaucoup de Canadiens ne sont pas outillés pour composer quotidiennement avec les effets débilitants et invalidants de la douleur constante, qui peut durer des mois, souvent des années », a déclaré Lynn Cooper, présidente de la Coalition canadienne contre la douleur. « Le rapport du sondage "La douloureuse vérité" fait ressortir nettement à quel point la gestion de cette maladie est inadéquate. Il est urgent de faire plus de sensibilisation et d'éducation sur la douleur chronique et d'offrir un éventail beaucoup plus large d'options de traitement si on veut améliorer le diagnostic et le soulagement de la douleur ici au Canada. »
Le sondage « La douloureuse vérité » révèle que parmi les Canadiens aux prises avec une douleur chronique, plus de 72% ressentent encore de la douleur plus de 12 heures par jour même après avoir essayé 2,4 traitements différents en moyenne. Pour aggraver le tout, il leur a fallu attendre près de 18 mois pour obtenir un diagnostic, et seule 1 personne sur 5 affirme avoir ressenti de l'espoir après sa première conversation avec un professionnel de la santé.
"Ma douleur a commencé au début de la vingtaine. Un jour, je me suis réveillé avec une douleur dans ma main gauche qui ne voulait pas s'en aller. J'ai vu des médecins, l'un après l'autre, chacun essayant de comprendre ce qui se passait, et ce, à travers beaucoup d'essais et d'erreurs. Je suis passé par plusieurs cycles de traitements différents, le tout dans l'espoir de trouver un certain soulagement, d'autant plus que la douleur s'était répandue à travers tout mon corps », dit Bill Woodward. "Après 20 ans de diagnostics erronés, j'ai réussi à trouver un bon neurologue qui soupçonnait la dystrophie sympathique réflexe (DSR) et m'a référé à une clinique de traitement de la douleur, où on m'a aidé à gérer ma douleur d'une manière plus globale. Maintenant, au milieu de ma cinquantaine, bien que la condition ce soit empirée, je suis en mesure de contrôler ma douleur grâce à un stimulateur de la moelle épinière, ce qui a vraiment changé ma vie ".
Selon la Coalition canadienne contre la douleur, la médication pourrait atténuer la douleur d'au plus 30 %, ce qui laisse de la place pour la mise en œuvre d'un plan complet de prise en charge comprenant des techniques multidisciplinaires de soulagement de la douleur et des stratégies d'autogestion. Les traitements non pharmacologiques, jugés pourtant efficaces par les spécialistes, ne sont pas facilement accessibles pour bon nombre de patients.
Le Dr. Michel Prud'Homme, président de la Société canadienne de neuromodulation et auteur de l'avant-propos du rapport, affirme qu'il y a tellement de formes de douleurs chroniques qu'il peut être difficile de toutes les comprendre, les identifier et les traiter. Plus de la moitié des patients se disent insatisfaits des résultats de la médication employée seule, d'où la nécessité pour les professionnels de la santé et les patients d'explorer des technologies et des thérapies parallèles, innovatrices et économiques.
« En faisant plus de sensibilisation et en échangeant davantage avec les patients, les membres de leur famille et les professionnels de la santé sur les effets de la douleur chronique et l'éventail des approches thérapeutiques non traditionnelles, comme la neurostimulation médullaire, la neurostimulation transcutanée (TENS), la physiothérapie et la psychothérapie, on peut diminuer la nécessité d'un traitement pharmacologique quotidien - ce qui est extrêmement bénéfique pour le patient et enlève un peu de pression sur le système de santé au Canada », a indiqué le Dr. Prud'Homme.
Le fardeau de la douleur chronique
- La douleur chronique est associée à une qualité de vie pire que dans le cas d'une maladie pulmonaire ou cardiaque chronique1. Un adulte sur cinq au Canada en souffre2, ce qui en fait l'une des principales affections pour lesquelles les gens sollicitent des soins médicaux3.
- La douleur chronique impose un lourd fardeau à ceux qui en souffrent : près du tiers (30,4 %) des répondants indiquent que la douleur chronique nuit à leur capacité de travailler. Les répondants disent en outre avoir manqué en moyenne 8 jours de travail au cours de la dernière année en raison de leur état.
- Cette pression se fait sentir également sur le système de santé canadien. Des études indiquent en effet que jusqu'à 78 % des visites à l'urgence sont motivées par la douleur aiguë et chronique3. On estime que la douleur chronique en particulier coûte aux contribuables canadiens 62 milliards de dollars par année4. Il y a de quoi s'inquiéter : elle coûte plus cher à notre pays que le cancer, le SIDA et les maladies cardiaques réunis5.
À propos de la Coalition canadienne contre la douleur
La Coalition canadienne contre la douleur, constituée en personne morale sans but lucratif en 2004, est un partenariat réunissant des organismes de défense des consommateurs, des personnes aux prises avec la douleur, des professionnels de la santé qui traitent la douleur et des scientifiques qui étudient de meilleures façons de la soulager. Les objectifs de la Coalition sont : i) de favoriser l'amélioration constante de la compréhension, du traitement, de la prise en charge et de la prévention de tous les types de douleurs au Canada; ii) de mieux sensibiliser la population en général à la problématique de la douleur; iii) d'éduquer les personnes qui souffrent de douleurs sur les états douloureux et leur prise en charge; et iv) d'être « la voix à l'échelle nationale des personnes aux prises avec des douleurs chroniques » dans les discussions avec le gouvernement et les décideurs.
Pour réaliser ces objectifs, la Coalition canadienne contre la douleur met en œuvre des programmes d'éducation et de sensibilisation, en plus de plaider en faveur d'un meilleur accès à la prise en charge multidisciplinaire de la douleur dans les systèmes de santé au Canada et de participer à la recherche qui contribue à l'amélioration du quotidien de tous les Canadiens aux prises avec la douleur. Pour plus de renseignements sur la Coalition, visitez le www.canadianpaincoalition.ca.
La Coalition canadienne contre la douleur n'approuve ni ne recommande aucun produit, mode d'action ni intervenant pour la prise en charge de la douleur chronique. La Coalition reconnaît l'importance de faire un choix éclairé parmi les options de soulagement de la douleur.
À propos de Boston Scientific
Boston Scientific transforme des vies dans le monde entier grâce à des solutions médicales innovantes qui améliorent l'état de santé des patients. Leader international dans le domaine des technologies médicales depuis plus de 30 ans, nous faisons avancer la science pour la vie en offrant une vaste gamme de solutions hautement performantes qui répondent à des besoins encore non satisfaits des patients et réduisent les coûts de soins de santé. Pour de plus amples renseignements, rendez-vous sur le site http://www.bostonscientific-international.com.
Références :
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1 Schopflocher, D., R. Jovey, et al. (2010). « The Burden of Pain in Canada, results of a Nanos Survey." Pain Res Manage: In Press. (Extrait de http://prc.canadianpaincoalition.ca/en/canadian_pain_fact_sheet.html
2 Moulin, D. E., Clark, Alexander J., Speechley, M., Morley-Forster, P. K. « Chronic pain in Canada--Prevalence, treatment, impact and the role of opioid analgesia. » Pain Research & Management. Vol 7(4), 2002, 179-184. (Extrait de http://www.canadianpainsociety.ca/pdf/pain_fact_sheet_en.pdf)
3 Todd, K. H., J. Ducharme, et al. (2007). « Pain in the emergency department: results of the Pain and Emergency Medicine Initiative (PEMI) Multicentre Study. » J Pain 8: 460‐466 (Extrait de http://www.canadianpaincoalition.ca/media/canadian_pain_fact_sheet_22_10_10_en.pdf)
4 Von Baeyer, C. (2011). « Interpreting the high prevalence of pediatric chronic pain revealed in the community surveys. » Pain. 152:2683-2684.
5 Phillips, C. J. and D. Schopflocher (2008). The Economocs of Chronic Pain. Health Policy Perspectives on Chronic Pain. S. Rashiq, P. Taenzer and D. Schopflocher. UK, WIley Press.
SOURCE : la Coalition canadienne contre la douleur
Yannick Gayama, Weber Shandwick, Tél. : 514-447-3943, Courriel : [email protected]
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