La Coalition canadienne lance un appel à l'action pour la violence à l'encontre des enfants et les filles en milieu scolaire English
Le dernier rapport mondial de Plan Canada et de l'Université de Toronto souligne que l'intimidation fait partie d'un spectre plus large de violence en milieu scolaire et recommande un processus d'élaboration pour un plan d'action national
TORONTO, le 4 déc. 2012 /CNW/ - Un nouveau rapport publié par Plan Canada, une organisation pour les droits des enfants, en partenariat avec le Programme des droits de l'Homme internationaux de la Faculté de droit de l'Université de Toronto, révèle que la violence basée sur le genre en milieu scolaire (VBGMS) est un obstacle majeur qui menace l'éducation des enfants, surtout des jeunes filles, dans de nombreux pays dans le monde, incluant le Canada.
« L'éducation est un droit de l'Homme fondamental à chaque enfant, lequel est trop souvent compromis ou refusé, surtout pour les jeunes filles », affirme Rosemary McCarney, présidente et chef de la direction de Plan Canada. « Partout dans le monde et ici, au Canada, la violence basée sur le sexe est la cause de traumatismes psychologiques et émotionnels, de faible rendements scolaires, de taux de décrochage scolaire élevés et dans les cas les plus graves, de suicides chez les enfants. Il est impératif d'aborder cet enjeu. »
Aujourd'hui, Plan Canada et le Programme des droits de l'Homme internationaux ont lancé un rapport à la Colline Parlementaire d'Ottawa en compagnie d'organisations partenaires clés, notamment La Fondation canadienne des femmes, l'Association des femmes autochtones du Canada et la Campagne du ruban blanc. Le rapport définit la VBGMS comme étant des « actes de violence sexuelle, physique ou psychologique infligés aux enfants dans et autour des écoles à cause de leur sexe ou identité sexuelle ». Le rapport présente des statistiques et des faits saisissants d'ici, au Canada, et de partout dans le monde.
Dans le monde :
- De 500 millions à 1,5 milliard d'enfants sont victimes d'actes de violence chaque année, plusieurs étant commis dans et près des institutions auxquelles nous faisons le plus confiance - nos écoles.
- Partout dans le monde, des incidents de violence sexuelle commis par des enseignants et des membres du personnel envers les élèves de sexe féminin comprennent un éventail de comportements et d'abus de l'autorité tel que le viol, l'agression sexuelle et la corruption des élèves avec de l'argent ou la promesse de meilleures notes scolaires en échange de faveurs sexuelles.
Au Canada :
- Près du quart des filles et au moins 15 pourcent des garçons sont victimes de violence sexuelle avant d'atteindre l'âge de 16 ans.
- Plusieurs enfants canadiens, surtout des filles issues de communautés marginalisées, continuent d'être vulnérables à différentes formes de violence pendant leur vie scolaire.
- Une enquête nationale a révélé que près du deux tiers des élèves lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres, et en questionnement (LGBTQ) ne se sentent pas en sécurité à l'école et que plusieurs élèves LGBTQ, et d'autres élèves échappant aux normes sur l'identité sexuelle, subissent de fréquents incidents de violence verbale, physique et en ligne pendant leur vie scolaire.
- On estime qu'au moins 25 pourcent des adultes autochtones ont subi des agressions sexuelles avant d'avoir atteint l'âge de 18 ans et que de 40 à 70 pourcent des filles ayant une déficience intellectuelle seront victimes d'agression sexuelle avant leur 18e anniversaire.
« La violence à l'encontre des enfants est injustifiable, et peut être évitée, ajoute Renu Mandhane, directrice du Programme des droits de l'Homme internationaux de l'Université de Toronto. « À cette fin, nous demandons un processus d'élaboration d'un plan d'action national pour mettre fin à la violence à l'encontre des enfants, en priorisant le sexe et le contexte scolaire. Ce processus doit inclure toutes les provinces, tous les paliers du gouvernement, les organisations de la société civile, les fournisseurs de services de première ligne et les enfants. »
« La violence à l'encontre des filles au Canada est un problème grave aux conséquences dramatiques », affirme Anuradha Dugal, directrice des Programmes de la prévention de la violence de la Fondation canadienne des femmes. « En nous appuyant sur nos nombreuses années d'expérience en financement de programmes de relations saines et de prévention de la violence chez les filles d'un bout à l'autre du Canada, nous supportons la demande d'un plan d'action national à titre d'investissement positif pour les filles canadiennes. »
« Aujourd'hui, nous savons que la violence fait partie de la vie de nombreuses femmes et filles autochtones. Toutefois, nous savons aussi que la violence ne fait pas partie de notre histoire ou de notre culture. Grace à une action positive et à la volonté de changer, la violence s'arrêtera aujourd'hui et ne fera pas partie de notre avenir », dit Michèle Audette, présidente de l'Association des femmes autochtones du Canada. « La mise en place des recommandations de ce rapport amorce un changement positif pour aujourd'hui et demain. »
« La Campagne du ruban blanc est ravie que ce rapport incite les hommes et les garçons à tenir un rôle positif et préventif en s'attaquant à un problème de société complexe », mentionne Todd Minerson, directeur général de la Campagne du ruban blanc. « Il s'agit d'un problème qui exige que tous contribuent de façon significative aux solutions. Les parents, les enseignants, les camarades de classe, les dirigeants communautaires et les hommes et les garçons engagés peuvent, dans l'exercice de leur rôle, aider à prévenir la violence contre les femmes et les filles. »
Le rapport contient des contributions et des appuis considérables d'organisations canadiennes au front de la lutte pour les droits de la personne incluant la Coalition canadienne pour les droits des enfants, et a été lancé aujourd'hui lors d'un petit déjeuner parlementaire à la Chambre des communes.
Plan Canada et le Programme des droits de l'homme internationaux soutiennent que le rapport ne fait pas que soulever des problèmes, il se penche également sur des solutions tirées de l'expérience des pays qui ont pris les devants en ce qui à trait ces problèmes. Il comprend des recommandations spécifiques pour le gouvernement du Canada qui concordent aux observations récentes sur le Canada formulées par le Comité des droits de l'enfant des Nations Unies.
À propos de Plan et du mouvement « Parce que je suis une fille »
Fondée en 1937, Plan est l'une des plus anciennes et importantes organisations de développement international au monde, travaillant, en partenariat avec des millions de personnes, partout dans le monde, pour mettre fin à la pauvreté mondiale. Sans but lucratif, indépendante et ouverte à toutes les confessions et cultures, Plan n'a qu'une seule priorité : améliorer la vie des enfants. Parce que je suis une fille est le mouvement mondial de Plan pour mettre fin à l'inégalité entre les sexes, promouvoir les droits des filles et sortir des millions de filles - et tous ceux qui les entourent - de la pauvreté. Rendez-vous sur www.plancanada.ca et www.parcequejesuisunefille.ca pour de plus amples informations.
À propos du Programme des droits de l'homme internationaux
Le Programme des droits de l'homme internationaux de la faculté de droit de l'Université de Toronto met l'accent sur la protection juridique des obligations existantes et nouvelles en matière des droits de l'Homme internationaux par le biais de la défense d'intérêts, du partage des connaissances et d'initiatives de renforcement des capacités qui offrent des opportunités d'apprentissage expérientiel pour les élèves et des ressources juridiques à la société civile.
SOURCE : Plan Canada
Abigail Brown, responsable, Médias et relations publiques, Plan Canada
Tél. : 416 920-1654, poste 277 | Cellulaire : 647 971-3764 | [email protected]
Kristy Payne, directrice, Communications stratégiques, Plan Canada
Tél. : 416 920-1654, poste 211 | Cellulaire : 416 568-6525 | [email protected]
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