La Coalition des Médecins pour la Justice Sociale demande un moratoire sur l'augmentation des frais de scolarité
QUÉBEC, le 11 mai 2012 /CNW Telbec/ - La Coalition des Médecins pour la Justice Sociale est préoccupée par la détérioration du climat social au Québec suite aux revendications des étudiants sur les frais de scolarité. Les enjeux réels se sont déplacés depuis le début du conflit vers une lutte de pouvoir entre une jeune génération qui vient de découvrir un pouvoir inattendu fondé sur une mobilisation étonnante de ses membres et un gouvernement élu démocratiquement et qui dispose d'une autorité légitime pour diriger le Québec.
Il existe trois avenues pour solutionner le problème. La première consisterait à s'asseoir autour d'une table de concertation. Mais il est très improbable que cette voie donne des résultats à cause de la polarisation extrême des positions de part et d'autre. Par ailleurs, cette solution prendrait un temps considérable pour se matérialiser, ce qui pourrait encore demeurer acceptable si les étudiants mettaient fin aux manifestations. Ils ne le feront pas. La deuxième solution serait l'utilisation des services policiers pour forcer le respect des injonctions dans les institutions d'enseignement et contrôler les écarts des manifestations. Cette décision des gouvernements ouvre la porte à une détérioration sociale encore plus importante, et représenterait manifestement l'option la plus dangereuse pour le Québec. La troisième solution serait un moratoire de un ou deux ans, remettant la mise en marche du projet sur les frais de scolarité au prochain gouvernement, et ce projet pourrait devenir un thème électoral permettant aux étudiants d'utiliser un mécanisme démocratique pour faire valoir leurs revendications et de confronter ces demandes avec le vote de la majorité des payeurs de taxes.
Nous demandons donc au gouvernement de reporter l'augmentation des frais de scolarité à une date ultérieure afin de mettre un terme à la crise sociale actuelle. Les principes de la démocratie auraient autorisé le gouvernement à maintenir l'augmentation des frais de scolarité, mais les principes sont faits pour nous rendre la vie plus facile. Lorsque les principes génèrent plus de problèmes qu'ils n'en solutionnent, on peut les mettre temporairement de côté.
Dr Paul Saba
(514) 886-3447
(Disponible en point de presse le 11 mai à partir de 9h45 au Château Laurier)
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