TORONTO, le 8 mars 2016 /CNW/ - En reconnaissance de la Journée internationale de la femme, la Commission ontarienne des droits de la personne (CODP) réclame l'élimination des codes vestimentaires sexualisés qui s'avèrent discriminatoires à l'endroit des employées trans et de sexe féminin. La CODP lance cet appel dans le cadre d'une prise de position sur les codes vestimentaires sexospécifiques, rendue publique aujourd'hui.
« Les employeurs doivent s'assurer que leurs codes vestimentaires ne renforcent pas les stéréotypes sexistes », affirme la commissaire en chef de la CODP, Renu Mandhane. « Ces codes laissent entendre que la valeur de l'employée est liée à son apparence. Cela n'est pas juste et pourrait contrevenir au Code des droits de la personne de l'Ontario. »
Bien que la Journée internationale de la femme offre l'occasion de célébrer leurs acquis, les femmes continuent de faire l'objet de traitements inéquitables quotidiens. On observe souvent ce genre de traitements dans les bars, les restaurants et les autres établissements de services qui exigent que les femmes portent des talons, des robes ajustées, des décolletés et des jupes courtes au travail. Ces codes vestimentaires demeurent courants dans l'industrie de la restauration malgré que leur nature discriminatoire ait été établie dans plusieurs décisions en droits de la personne. Les codes vestimentaires discriminatoires peuvent rendre les employées plus vulnérables au harcèlement sexuel, contribuer à la création de milieux de travail discriminatoires et entraîner l'exclusion de personnes en raison du sexe, de l'identité sexuelle, de l'expression de l'identité sexuelle ou de la croyance.
« L'excellence sur le plan du service à la clientèle ne dépend pas de la taille du soutien-gorge », ajoute Kathy Laird, directrice générale du Centre d'assistance juridique en matière de droits de la personne. « J'espère que les femmes feront appel à notre aide juridique si le décolleté est jugé une compétence essentielle dans leur lieu de travail. »
La CODP offre en ligne des ressources et des lignes directrices sur les droits de la personne et les codes vestimentaires.
Les personnes qui pensent que le code vestimentaire ou l'uniforme de leur milieu de travail est discriminatoire à leur endroit peuvent faire appel au processus de plainte interne ou déposer une requête auprès du Tribunal des droits de la personne de l'Ontario (TDPO). Pour obtenir des conseils juridiques et de l'assistance pour déposer une requête auprès du TDPO, communiquez avec le Centre d'assistance juridique en matière de droits de la personne (CAJDP). Le CAJDP fournit des services juridiques sans frais aux personnes qui font face à de la discrimination.
Les risques de discrimination en emploi ne touchent pas uniquement les codes vestimentaires. La CODP continue d'intervenir pour résoudre d'autres questions auxquelles se heurtent les femmes et les personnes trans en Ontario. Consultez notre site Web pour en savoir davantage sur le travail de la CODP sur le plan du harcèlement sexuel et fondé sur le sexe, de la violence faite aux femmes autochtones (y compris notre appel à l'établissement d'une enquête sur les femmes autochtones assassinées et disparues) et de l'équité salariale. Voir également :
- Harcèlement sexuel et discrimination fondée sur le sexe au travail
- Éliminer la discrimination pour faire progresser les droits des femmes et des personnes transgenre
SOURCE Commission ontarienne des droits de la personne
Vanessa Tamburro, Agente d'information, Commission ontarienne des droits de la personne, [email protected], 416 314-3579
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