La commercialisation des résultats de recherche universitaire : plusieurs enjeux à discuter lors de la prochaine rencontre du Sommet sur l'enseignement supérieur
QUÉBEC, le 30 janv. 2013 /CNW Telbec/ - Alors que se prépare la dernière rencontre préparatoire du Sommet sur l'enseignement supérieur, la Confédération des associations d'étudiants et étudiantes de l'Université Laval (CADEUL) publie aujourd'hui une recherche portant sur la commercialisation des résultats de recherche universitaire. Cette recherche fait état des transformations récentes du monde de la recherche universitaire et des enjeux qui s'en dégagent. Plusieurs de ces constats ouvrent la porte à des débats importants sur la mission des universités, la place de la recherche et sa gestion qui méritent d'être traitées dans le cadre du sommet.
Rôle et mission des universités face aux intérêts privés
Des dynamiques différentes évoluent parallèlement et créent des tensions : la mission traditionnelle d'enseignement et de recherche de l'université fait face à une demande de commercialisation de ses résultats. Certains acteurs du monde universitaire et politique voudraient voir les universités axer leurs activités de recherche, de façon à produire des résultats transférables aux entreprises québécoises. D'autres croient plutôt en la nécessité de poursuivre la mission de recherche libre et de création de connaissances des universités.
La collaboration grandissante entre universités et entreprises permet à celles-ci d'exercer une influence grandissante sur l'orientation des travaux de recherche réalisés dans les universités québécoises. Cette tendance amène la CADEUL à s'inquiéter de l'affaiblissement du poids des professeurs et des étudiants dans la gestion des affaires académiques, ce qui pourrait éloigner les universités des préoccupations scientifiques et académiques de leur communauté.
La propriété intellectuelle
La tendance actuelle tend à favoriser la recherche ciblée et contractuelle, en collaboration avec l'entreprise privée. Cela amène certains problèmes sur le plan de la gestion de la propriété intellectuelle et de la liberté académique. En effet, plusieurs observateurs du monde scientifique voient apparaître d'importantes restrictions à la libre circulation des résultats de recherche à mesure que les intérêts de ces entreprises gagnent en importance dans le milieu universitaire. La propriété intellectuelle représente aussi un élément au cœur de la nouvelle économie sur le savoir, et peut représenter une source de revenus importante pour les entreprises, mais pas nécessairement pour l'État québécois. Ces phénomènes tendent du même coup à miner la capacité des professeurs d'université à mener leurs projets de recherche en toute liberté, comme le veut la tradition universitaire. Il est désormais nécessaire de se questionner à propos de l'impact de ces changements sur le développement du savoir et des connaissances dans le milieu universitaire québécois.
Dernière rencontre thématique du Sommet sur l'éducation supérieure
Le Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche, de la science et de la technologie a lancé des pistes de réflexion en vue de la prochaine rencontre thématique, les 31 janvier et 1ier février. Ce quatrième volet traitera de la contribution des établissements et de la recherche dans le développement de l'ensemble du Québec. Voici l'une des pistes : Dans le contexte d'une compétition accrue sur la scène nationale et internationale, quelles stratégies devons-nous privilégier pour que nos universités et leurs travaux de recherche occupent une place de choix sur l'échiquier mondial ? Tentons d'y répondre au mieux.
Ci-joint un court résumé de la recherche en plus des principales conclusions des enjeux de la commercialisation :
http://www.cadeul.ulaval.ca/envoi/Commercialisation_des_resultats_de_la_recherche_CAE_12-12-07_Resume.pdf
Ci-joint la recherche sur la commercialisation des résultats de recherche dans son intégralité :
http://www.cadeul.ulaval.ca/envoi/Commercialisation_des_resultats_de_la_recherche_CAE_12-12-07.pdf
La CADEUL représente plus de 85 associations départementales et facultaires, soit environ 28 000 étudiants du premier cycle de l'Université Laval.
SOURCE : CADEUL
Romain Thibaud
Vice-président aux communications
418 929-7934
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