La Commission canadienne pour l'UNESCO et la bibliothèque de l'Université McMaster annoncent l'ajout des archives de Basil H. Johnston au Registre de la Mémoire du monde du Canada English
OTTAWA, ON, le 17 oct. 2022 /CNW/ - La bibliothèque de l'Université McMaster et la Commission canadienne pour l'UNESCO sont heureuses d'annoncer que les archives de Basil H. Johnston ont été ajoutées au Registre de la Mémoire du monde du Canada. Créé en 2017, le Registre rassemble des collections importantes pour l'histoire et le patrimoine canadiens. Il s'inscrit dans la continuité du programme Mémoire du monde de l'UNESCO, lequel contient diverses collections d'importance mondiale.
Les archives personnelles de Basil H. Johnston, linguiste, enseignant, commissaire, ethnologue et historien ojibwé renommé, sont composées de ses écrits et traductions, de manuscrits de textes publiés et inédits, d'œuvres de fiction, de poésie, de pièces de théâtre et d'essais. Ces riches archives comprennent également des textes sur les expériences de l'auteur dans le système de pensionnats indiens ainsi que ses documents de recherche sur les revendications territoriales autochtones. Des photographies et des enregistrements sonores, dont des enregistrements de Basil Johnston narrant des contes traditionnels ojibwés, s'ajoutent à ces documents.
Les archives de Basil H. Johnston sont intimement liées aux endroits qui ont influencé sa vie, et particulièrement aux communautés Wasauksing et de Neyaashiinigmiing (Première Nation des Chippewas de Nawash), où il a appris la langue et les contes ojibwés auxquels il a consacré sa vie. Par ailleurs, comme elles font la chronique de tant d'histoires sur la cosmogonie et les toponymes du peuple anishinaabe, ces archives racontent aussi, d'une certaine façon, la vaste géographie humaine des locutrices et locuteurs de l'anishinaabemowin, qui s'étend du Québec aux grandes plaines.
Diffuser, enregistrer et enseigner la culture et la langue des Anishinaabeg était la passion de Basil Johnston. Il a signé 25 ouvrages en anglais et 5 ouvrages en anishinaabemowin, créé des programmes audio pour l'enseignement de cette langue, écrit dans des journaux et des revues populaires et fait carrière comme conteur et enseignant de l'anishinaabemowin au Musée royal de l'Ontario. Johnston a été l'une des premières voix de la littérature autochtone canadienne, ayant fait son chemin dans les années 1970 et pavé la voie pour les talentueux auteurs et auteures autochtones du Canada d'aujourd'hui. Il a écrit et enregistré des contes en anishinaabemowin dans le but de préserver sa langue pour les locutrices et locuteurs des prochaines générations.
Reconnu comme aîné et gardien du savoir au sein de sa nation et de sa communauté, Basil H. Johnston a participé à l'articulation des protocoles réglementant l'accès au matériel d'archives. La collection contribuera aux études autochtones menées à l'Université McMaster et ailleurs.
« Basil H. Johnston était un innovateur pour ce qui est de la préservation de l'anishinaabemowin. Il a su transmettre sa culture à des publics autochtones et allochtones dans le cadre de ses publications et de son travail au Musée royal de l'Ontario. La Commission canadienne pour l'UNESCO et le Comité consultatif canadien de la Mémoire du monde sont honorés de reconnaître l'importance nationale de cette collection qui a remis en question les idéologies de l'assimilation culturelle défendues par le système des pensionnats indiens, surtout dans le contexte de la Décennie internationale des langues autochtones déclarée par les Nations Unies. » - Cody Groat, président du Comité consultatif canadien de la Mémoire du monde
« L'ajout des archives de Basil H. Johnston au Registre de la Mémoire du monde du Canada est une façon appropriée de reconnaître son apport remarquable. C'est aussi un moyen de saluer le dévouement avec lequel les équipes des archives et des collections de recherche de l'Université McMaster veillent à ce que les archives des Autochtones du Canada soient préservées et rendues accessibles au public. » - Vivian Lewis, bibliothécaire à l'Université McMaster
Que signifie l'inscription au Registre de la Mémoire du monde?
Le Registre de la Mémoire du monde du Canada donne un accès universel au patrimoine artistique, culturel, économique, géographique, linguistique, politique, scientifique, spirituel et identitaire de notre pays. Il souligne aussi l'importance de rendre ces collections uniques accessibles aux corps étudiants, au milieu de la recherche et au grand public.
Le Comité consultatif canadien de la Mémoire du monde est composé d'expertes et d'experts qui examinent les candidatures et formulent des recommandations à la Commission canadienne pour l'UNESCO concernant les collections qui devraient être incluses au Registre de la Mémoire du monde du Canada.
La Commission canadienne pour l'UNESCO, qui relève du Conseil des arts du Canada, est le lien entre les Canadiennes et Canadiens et le travail essentiel de l'UNESCO - l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture. Par l'entremise de ses réseaux et partenaires, elle assure la promotion des valeurs, priorités et programmes de l'UNESCO au Canada et fait entendre la voix des experts de la société civile à l'international.
La bibliothèque de l'Université McMaster aspire à être un catalyseur d'activité intellectuelle pour l'Université et sa communauté. Elle est au service de la communauté universitaire de l'Université McMaster, à Hamilton, en Ontario. Plus de 2,3 millions de personnes visitent les bibliothèques de l'Université chaque année.
SOURCE Commission canadienne pour l'UNESCO
Vanessa Poulin-Gladu, Gestionnaire, Affaires publiques, 613-862-1637, [email protected]
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