La commission d'appel du CPQ se prononce sur trois dossiers de plaintes
MONTRÉAL, le 31 mai 2023 /CNW/ - La commission d'appel du Conseil de presse du Québec a infirmé une décision du comité des plaintes et en a maintenu deux. Ces dossiers sont maintenant clos puisque les décisions de la commission d'appel sont finales.
Le rôle de la commission d'appel est de s'assurer que les principes déontologiques ont été appliqués correctement par le comité des plaintes, en première instance.
Le premier dossier étudié par la commission d'appel concerne une lettre du public envoyée au journal Le Quotidien du Saguenay-Lac-Saint-Jean par un lecteur de cette région, Clément Fontaine. Il se plaignait que sa lettre avait été modifiée par le journal. La commission d'appel infirme la décision du comité des plaintes qui avait rejeté les allégations de modification injustifiée à une contribution du public. Le média avait modifié le mode d'un verbe dans le corps du texte. Le comité des plaintes avait rejeté sa plainte, estimant que la modification du verbe n'avait pas trahi la pensée de l'auteur ni nui à la compréhension de son texte. La commission d'appel estime qu'il ne fallait pas étudier la contribution du public dans son ensemble, mais spécifiquement la phrase visée par le plaignant, « car si le sens général de la lettre signée par Clément Fontaine n'a effectivement pas été altéré par la modification du mode du verbe, le sens de la phrase visée a, lui, bel et bien été modifié. »
Étant donné que le média avait corrigé son erreur avec diligence au moment de la plainte initiale, le média est absous et ne reçoit donc pas de blâme.
Le même plaignant, Clément Fontaine, avait déposé une autre plainte contre Le Quotidien, cette fois parce que le journal avait refusé de publier l'une de ses lettres dans laquelle il se positionnait sur le projet d'implantation d'une usine de liquéfaction de gaz naturel à Saguenay par l'entreprise GNL Québec. La commission d'appel maintient la décision du comité des plaintes qui avait rejeté les allégations d'absence de diversité de points de vue du public et de refus de publier une contribution du public. Le comité des plaintes avait constaté que Le Quotidien avait publié, dans sa section « Carrefour des lecteurs », près d'une centaine de contributions du public au sujet de GNL Québec au cours des deux années précédant le dépôt de la plainte, provenant autant de partisans du projet que d'opposants et que de cette façon, la diversité de points de vue était respectée, ce que la commission d'appel a confirmé. Elle a également abondé dans le même sens que le comité des plaintes, estimant que le journal avait la liberté éditoriale de refuser de publier la contribution de M. Fontaine puisque ce refus n'était pas motivé par un parti pris en faveur des partisans ou des opposants au projet de GNL Québec.
Le troisième dossier concerne un reportage web de CTV News dans lequel il était question d'une organisation militante qui dit défendre les droits des Blancs et qui s'affichait à l'université McGill. La commission d'appel a donné raison au comité des plaintes qui avait rejeté tous les griefs du plaignant, le dirigeant de l'organisation militante en question. Dans sa plainte originale, visant l'article « A "white students' union" wants to set up a chapter at McGill University », George Hutcheson déplorait de l'information inexacte, un manque d'identification des sources, un manque d'équilibre, de l'information incomplète, de la discrimination et une absence de correctif. Ce dernier grief n'a pas été porté en appel. La commission d'appel maintient donc la décision, estimant que les principes déontologiques ont été appliqués correctement en première instance.
Le Conseil de presse du Québec est un organisme privé, à but non lucratif, qui œuvre depuis près de 50 ans à la protection de la liberté de la presse et à la défense du droit du public à une information de qualité. Son action s'étend à tous les médias d'information distribués ou diffusés au Québec, qu'ils soient membres ou non du Conseil, qu'ils appartiennent à la presse écrite ou électronique. Le Conseil reçoit les plaintes du public et rend des décisions relativement à la déontologie journalistique. Mécanisme d'autorégulation de la presse, le Conseil ne peut être assimilé à un tribunal civil, il ne possède aucun pouvoir judiciaire, réglementaire, législatif ou coercitif; il n'impose aucune autre sanction que morale.
Le Conseil de presse remercie Cision d'avoir rendu possible l'envoi de ce communiqué.
SOURCE CONSEIL DE PRESSE DU QUEBEC
Caroline Locher, secrétaire générale, Conseil de presse du Québec, Tél. : (514) 529-2818
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