La Commission de la santé mentale du Canada publie des directives pancanadiennes afin d'améliorer le soutien offert aux proches aidants English
MONTRÉAL, le 27 juin 2013 /CNW/ - Les décideurs et les pourvoyeurs de services disposent dorénavant des outils nécessaires pour améliorer la situation des aidants qui offrent un appui précieux à un proche adulte atteint de maladie mentale.
La Commission de la santé mentale du Canada a rendues publiques ses Directives pancanadiennes en faveur d'un système de prestation de services pour les proches aidants d'adultes ayant une maladie mentale à l'occasion de la 14e Conférence canadienne des soins de collaboration en santé mentale.
« Prendre soin d'un personne qui a une maladie mentale est une épreuve pénible pour les familles. Je peux très bien me représenter l'utilité que ces Directives auront pour les milliers de proches aidants canadiens, » a déclaré la sénatrice Denise Batters de son bureau d'Ottawa. Le mari de cette dernière, Dave Batters, s'est suicidé en 2009. « Tous les jours, des individus relèvent le défi d'aider un proche à se rétablir de la maladie mentale. Ils affrontent la stigmatisation et les obstacles qui entravent la participation des familles dans le système de santé. Ces directives pancanadiennes constituent une percée importante car elles permettront aux proches aidants de recevoir le soutien dont ils ont besoin. »
La Commission publie les Directives à l'intention surtout des pourvoyeurs de services et des décideurs, leur adressant ses recommandations quant aux formes de soutien et aux services qui viendraient combler les besoins des proches aidants au fil de l'évolution de la maladie de leur proche et tout au long de leur propre vie.
« Les aidants familiaux ont une place extrêmement importante dans le rétablissement des personnes aux prises avec un trouble mental, mais leur tâche est très exigeante, voire épuisante », précise Louise Bradley, directrice générale de la Commission. « Nous espérons que ces Directives, en offrant de l'information, de l'encadrement et du soutien dans la prestation de soins et de services à un proche malade, amélioreront au bout de compte les services offerts par les proches aidants du pays de même que la qualité de vie de ces proches aidants en leur facilitant la tâche. »
Les Directives renferment 41 recommandations destinées à améliorer la capacité des aidants à offrir les meilleurs soins possible à leur proche adulte atteint d'une maladie mentale tout en préservant leur propre bien-être. Des aidants de tout le Canada ont apporté leur concours à l'élaboration des Directives par leurs observations sur la version préliminaire du document lors des groupes de discussion auxquels ont participé également des adultes atteints d'une maladie mentale, des pourvoyeurs de services et des représentants d'organismes de santé mentale à but non lucratif.
« Les recommandations formulées dans ces Directives arrivent à point nommé », affirme Heather Lackner, directrice de l'échange des connaissances au Centre de toxicomanie et de santé mentale et proche aidante de longue date. « Non seulement les proches aidants doivent obtenir la reconnaissance qui leur revient pour leur rôle, mais ils ont également besoin d'être soutenus dans l'exercice de ce rôle. Ces Directives contribueront à améliorer la santé de tous les Canadiens. Si nous soutenons les proches aidants et en faisons des parties intégrantes du système de soins, c'est tout le système de santé mentale qui s'en trouvera amélioré. »
Les recommandations portent tout autant sur l'intégration du soutien familial aux services de santé mentale et sur la formation et le soutien des pourvoyeurs de services que sur un remaniement législatif et des changements de fond. Les Directives soulignent en outre que les soins et le soutien non rémunérés offerts par les proches aidants constituent une contribution majeure au système de santé et de services sociaux, qui coûteraient très cher s'ils étaient offerts par le système. Des chercheurs ont estimé que les coûts liés à la prestation de soins aux personnes atteintes d'une maladie mentale se chiffraient à 3,9 milliards de dollars en 2006 au Canada seulement.
C'est l'ancien comité consultatif sur la famille et les aidants de la Commission qui a défendu cette idée de lignes directrices d'envergure pancanadienne pour mieux soutenir les proches aidants. La Commission lui a accordé les ressources nécessaires pour que le projet se transforme en action concrète.
« Ces Directives feront beaucoup pour la promotion de la santé et du bien-être des proches aidants en leur offrant les outils nécessaires pour préserver leur santé et leur équilibre tout en continuant d'apporter de l'aide à leur proche », explique Ella Amir qui a présidé le comité consultatif sur la famille et les aidants de la Commission et qui dirige AMI-Québec, association de familles présente à Montréal. « L'aidant dont le propre bien-être est en péril est de moins en moins en mesure d'offrir un soutien efficace et, au bout du compte, les coûts pour les systèmes de santé et de services sociaux augmentent. Ces Directives étaient attendues depuis fort longtemps. »
« Il y aurait plus de cinq millions d'aidants au Canada qui attendent d'être soutenus, valorisés et protégés des conséquences parfois défavorables d'avoir à prendre soin d'un proche sans répit », ajoute Nadine Henningsen, présidente de la Coalition canadienne des aidantes et aidants naturels. « Les Directives viennent renforcer les actions majeures que préconise la Coalition dans son projet de stratégie canadienne en matière de prestation de soins. Nous nous réjouissons à l'idée de promouvoir la diffusion et à mise en œuvre de ces Directives importantes. »
Pour en savoir plus sur les proches aidants et sur ce que le système de santé mentale au pays peut faire pour mieux les soutenir dans leur fonction de prestation de soins, consultez les Directives qui paraissent sur le site www.commissionsantementale.ca.
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La Commission a pour mandat de susciter la transformation du système de la santé mentale. Elle collabore avec des centaines de partenaires pour changer l'attitude de la population canadienne à l'égard des problèmes de santé mentale et pour améliorer les services et le soutien. Elle vise à aider les personnes confrontées à un problème de santé mentale à mener une vie productive et enrichissante. La Commission de la santé mentale du Canada est financée par Santé Canada.
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Les vues exprimées dans ce document sont celles de la Commission de la santé mentale du Canada.
La production de ce document a été rendue possible grâce à la contribution financière de Santé Canada.
SOURCE : Commission de la santé mentale du Canada
Kyle Marr, conseiller en communications
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