La Commission des relations du travail condamne Québec pour avoir négocié de mauvaise foi lors des négociations des secteurs public et parapublic en 2005
« Une autre leçon de démocratie pour le gouvernement du Québec qui, encore une fois, se retrouve à porter le bonnet d'âne en matière de relations de travail » - Michel Arsenault président de la FTQ, Serge Cadieux directeur exécutif du SEPB-Québec
MONTRÉAL, le 30 janv. 2012 /CNW Telbec/ - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et le Syndicat des employés et employées professionnelles et de bureau (SEPB) saluent le jugement rendu par la Commission des relations du travail qui vient de condamner le gouvernement libéral de Jean Charest pour avoir négocié de mauvaise foi. En 2005, Québec avait mis fin de façon unilatérale à la négociation dans les secteurs public et parapublic en adoptant une loi spéciale régissant les conditions de travail et les salaires des employés de l'État.
« Décidément ce gouvernement accumule les condamnations et mérite le bonnet d'âne pour sa conduite anti démocratique à l'endroit des travailleurs et travailleuses syndiqués. En 2007 le Bureau international du travail a déjà condamné Québec pour avoir mis fin aux négociations des secteurs public et parapublic en adoptant une Loi qui va à l'encontre des conventions internationales,» a déclaré le président de la FTQ Michel Arsenault.
En 2006 le SEPB, ainsi qu'une quinzaine d'autres organisations syndicales ont déposé une plainte contre le gouvernement du Québec pour avoir négocié de mauvaise foi. « Après des années d'attente, on nous donne raison une fois de plus. Le jugement de la CRT est sans équivoque. Il faudra bien qu'un jour ce gouvernement cesse de se comporter en dictateur de république de bananes et comprenne qu'un contrat de travail, ça se règle à la table de négociation. La CRT a convoqué les parties à une audience afin de décider des réparations et on a bien l'intention d'y faire des propositions » a ajouté Serge Cadieux
La Loi 33 et la Loi 15 tout aussi anti syndicales
« Il faut bien se rendre à l'évidence, nous avons devant nous des législateurs qui se moquent de la démocratie et qui accumulent les attaques anti-syndicales. La Loi 33 de la ministre du Travail Lise Thériault sur la référence syndicale est un autre exemple du je-m'en-foutisme de ce gouvernement. La encore nous irons devant le Bureau international du Travail pour dénoncer ce même gouvernement qui légifère pour rendre illégal tout contact entre syndicats et employeurs. Et que dire de la Loi 15 qui empêche une section locale du SEPB dont les membres travaillent à la Commission de la construction du Québec de s'affilier à la FTQ? Là aussi nous allons déposer une plainte au BIT. D'ailleurs, la CRT doit trancher sur la constitutionalité de la Loi 15. Franchement il y a de quoi avoir honte » ont conclu Michel Arsenault et Serge Cadieux
La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente plus de 600 000 membres.
Sources : FTQ, SEPB
Informations : Jean Laverdière 514 893-7809
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