La Commission spéciale d'examen des événements du printemps 2012 amorce ses travaux
MONTRÉAL, le 3 juin 2013 /CNW Telbec/ - Réunis en point de presse ce matin, les membres de la Commission spéciale d'examen des événements du printemps 2012 ont exprimé pourquoi ils ont accepté le mandat confié par le ministre et comment ils entendent mener leurs travaux.
« Nous n'avons pas l'intention de porter un jugement politique, pas plus que de faire le procès des policiers ni celui des organisations étudiantes », a souligné le président de la Commission, Me Serge Ménard.
Ce que le ministre nous demande, c'est essentiellement d'examiner les techniques utilisées par les forces policières et les méthodes employées par les agitateurs lors des manifestations. Ces derniers sont souvent des personnes qui ne partagent pas les objectifs des organisateurs, mais qui en profitent pour provoquer les forces policières ou commettre d'autres actes criminels. Ils discréditent ainsi ceux qui cherchent à exprimer leur opinion de façon démocratique.
Nous voulons tous la même chose : une société sécuritaire, libre et démocratique. Le gouvernement légitimement élu a certainement le droit de prendre des mesures qui suscitent une vive opposition. Il peut même estimer que c'est pour lui un devoir impérieux de le faire dans certaines circonstances. Ce n'est pas à nous de le juger.
Ceux qui s'opposent à ces mesures ont aussi le droit d'exprimer leur désaccord par des manifestations publiques qui visent à faire changer d'idée le gouvernement. Ce droit de manifester découle de la liberté d'expression et de la liberté d'association. Comme tout droit reconnu par les chartes, l'exercice de ce droit peut être balisé pour que soient respectés les droits des autres autant que la sécurité des manifestants.
Le devoir de la police, c'est de s'assurer que le droit de manifester est exercé de façon pacifique.
Bien que de façon générale, les très nombreuses manifestations se soient déroulées dans l'ordre et dans la bonne humeur, sous le signe de l'humour, il y a eu chez certains manifestants et certains policiers des débordements regrettables qui ont fait l'objet d'accusations devant les tribunaux ou de plaintes devant le conseil de discipline de la police.
Il ne nous appartient pas de déterminer la culpabilité ou la responsabilité de quiconque.
Le mandat que nous acceptons vise à tirer les leçons des événements du printemps 2012 pour s'assurer que si, à l'avenir, un débat aussi intense survenait de nouveau au Québec, qu'il se déroulerait pacifiquement dans un véritable esprit démocratique.
La Commission, composée de Me Serge Ménard, Me Bernard Grenier et Mme Claudette Carbonneau, commence ses travaux cette semaine. Son site web, le csprintemps2012.gouv.qc.ca, présente le fonctionnement de la Commission et le type de consultation qu'elle tiendra.
SOURCE : Commission spéciale d'examen des événements du printemps 2012
Jean Polloni
Attaché de presse
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