La communauté géographique mondiale appelle à un redoublement des efforts pour faire face aux changements climatiques et à l'effondrement de la nature
OTTAWA, ON and WASHINGTON, le 21 oct. 2021 /CNW/ - AUJOURD'HUI, alors que le monde commence à se rassembler dans le cadre de ses efforts continus pour faire face aux crises du climat et de la nature, la communauté mondiale des géographes s'est réunie pour appeler les dirigeants mondiaux à redoubler d'efforts et à placer la protection de la nature et un climat viable au centre de l'économie et de la politique mondiales.
La communauté mondiale va se réunir dans les semaines et les mois à venir pour discuter des crises mondiales de la biodiversité et du climat. La 15e conférence des 196 parties nationales à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique se réunira du 11 au 15 octobre 2021 et du 25 avril au 8 mai 2022 à Kunming, en Chine, pour faire face à la crise mondiale de la biodiversité. La 26e conférence des 197 parties nationales à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques se réunira à Glasgow, en Écosse, pour répondre à la crise du climat.
« La géographie est l'étude de notre planète et de la relation de l'homme avec elle, » a déclaré Michael L. Ulica, président et directeur des opérations de la National Geographic Society, « et à ce titre, les géographes sont aux premières loges pour observer les effets du changement climatique et de la perte de biodiversité sur notre monde. Nous devons traiter les urgences climatiques et écologiques comme une seule et même urgence planétaire. Les dirigeants mondiaux ne peuvent plus aborder ces crises séparément si nous voulons réussir sur les deux plans. Notre avenir dépend de la prévention de l'effondrement des systèmes naturels qui assurent notre alimentation, l'eau potable, l'air pur et la stabilité du climat. »
« Le changement climatique est un défi urgent, mais les solutions sont tout autour de nous, » a déclaré Bruce Lourie, président de la Fondation Ivey et président du Transition Accelerator. « Nous disposons d'opportunités remarquables pour faire face à cette crise, contribuer à la conservation de la nature et faire progresser le bien-être humain. Le moment est venu pour le monde de s'unir et de saisir ces opportunités afin de forger un meilleur avenir pour la planète. »
« Nous traversons une crise dans notre relation avec la Terre. Transformer notre société pour qu'elle contribue à la protection de la nature est le problème le plus urgent du 21e siècle », a déclaré le Dr Harvey Locke, éminent spécialiste de la conservation et chef du groupe de travail de l'UICN qui propose de nouveaux objectifs pour la conservation mondiale. « Nous devons protéger et restaurer au moins la moitié de la planète pour notre propre santé et pour notre bien-être, pour stabiliser le climat, et parce que c'est la bonne chose à faire pour l'ensemble du vivant. Le moment est très bien choisi pour que les sociétés de géographie du monde se réunissent afin d'aider l'humanité à comprendre le défi qui nous attend. »
« Les géographes, les explorateurs, les éducateurs, les chercheurs et les voyageurs du monde entier reconnaissent les conséquences désastreuses des crises du climat et de la biodiversité, » a déclaré John Geiger, directeur général de la Société géographique royale du Canada. « Je suis très fier de me joindre aujourd'hui à mes collègues du monde entier pour appeler à des efforts concertés et collaboratifs afin de faire de la prochaine décennie une période d'actions positives en vue d'un meilleur avenir pour l'humanité et notre maison. »
« La double crise des changements climatiques et de la dégradation de la nature a des effets sur notre environnement, notre santé et nos moyens de subsistance, et il nous revient à tous de prendre ces enjeux de front », a affirmé Justin Trudeau, premier ministre du Canada. « Au pays et ailleurs dans le monde, le Canada se retrousse les manches pour trouver de vraies solutions afin de combattre les changements climatiques et de prévenir la dégradation de la nature. On va protéger 30 % de nos terres et de nos océans d'ici 2030, on met un prix sur la pollution, on élimine graduellement l'électricité produite à partir du charbon et on plante deux milliards d'arbres. Cela dit, on doit agir de manière encore plus ambitieuse et plus rapide si on veut bâtir un avenir plus sain pour nos enfants et nos petits-enfants. Et c'est seulement ensemble qu'on pourra atteindre cet objectif nécessaire. »
DÉCLARATION DE LA COMMUNAUTÉ MONDIALE DES GÉOGRAPHES SUR LES CRISES DE LA BIODIVERSITÉ ET DU CLIMAT
Les géographes ont des opportunités et des responsabilités uniques face aux crises mondiales de la biodiversité et du climat. La géographie est une discipline qui se situe à l'intersection unique des sciences sociales, des sciences naturelles et des sciences humaines. Cela permet aux géographes d'être d'habiles penseurs systémiques et interdisciplinaires. Il s'agit en outre d'un savoir appliqué, axé avant tout sur l'état de notre planète et nos relations avec elle. Tout cela rend l'apprentissage, l'enseignement et la pratique de la géographie particulièrement pertinents pour les défis étroitement liés que sont les crises mondiales du climat et de la biodiversité.
Les géographes peuvent faire bien plus que présenter une analyse de ces défis. Ils disposent également d'un point de vue qui leur permet d'indiquer les types de réflexion et d'action susceptibles d'offrir un avenir meilleur à chaque habitant de la planète.
Les mois d'octobre et de novembre prochains verront se dérouler certaines des semaines les plus importantes en termes de relation collective de l'humanité avec la planète Terre. En octobre, les gouvernements du monde entier se réuniront pour faire face à la perte dramatique et continue d'espèces et de leurs habitats - la crise de la biodiversité - aggravée par les effets cumulés du changement climatique. Nous espérons que cette réunion ouvrira la voie à de nouveaux objectifs ambitieux pour la conservation de la nature à l'échelle mondiale d'ici à 2030.
À peu près au même moment, à Milan, en Italie, puis pendant deux semaines en novembre, à Glasgow, en Écosse, les gouvernements se réuniront à nouveau pour relever le défi existentiel du changement climatique. On espère et on s'attend à ce que la réunion fixe des objectifs plus ambitieux et plus urgents de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030, et qu'elle confère à la nature un rôle essentiel dans l'atténuation du changement climatique et l'adaptation à celui-ci.
Les géographes, qu'ils soient étudiants, chercheurs, éducateurs, écrivains, explorateurs, praticiens du monde des affaires ou de la politique, ou voyageurs engagés et curieux, encouragent nos dirigeants à prendre des engagements ambitieux pour placer la protection de la nature et un climat viable au centre de l'économie et de la politique mondiales en ce moment critique.
En conséquence, nous nous engageons à ce que nos institutions redoublent d'efforts pour appliquer les attributs uniques qui caractérisent l'apprentissage, l'enseignement et la pratique de la géographie aux défis environnementaux mondiaux qui ont rassemblé les gouvernements du monde entier à ces réunions essentielles cette année. Nous nous engageons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour appliquer les puissantes capacités de la géographie à la tâche consistant à faire de la prochaine décennie une décennie d'espoir et d'action positive.
Signataires de la déclaration:
National Geographic Society, American Geographical Society, American Association of Geographers, Institute of Australian Geographers, Queensland Royal Geographical Society, National Committee for Geographical Sciences of the Australian Academy of Science, Association géographique nationale du Bangladesh, Société Royale Belge de Géographie, Association des géographes du Bénin, Association nationale des diplômés et des chercheurs en géographie (ANPEGE - Brésil), Association des géographes brésiliens, Association canadienne des géographes, Société géographique royale du Canada, Société géographique de Chine, Association géographique de Hong Kong, Association de recherche en géographie et en éducation de Macao, Société géographique de Chine située à Taipei, Comité national de géographie (Colombie), Société géographique croate, Association géographique de Chypre, Société géographique tchèque, Association européenne des géographes, Société géographique de Finlande, la Société de géographie (France), Société géographique de Géorgie, Société allemande de géographie, Association de géographie des universités et des instituts de recherche allemands, Société géographique hongroise, Association des géographes du Bengale, Association d'études géographiques (Delhi), Comité national indien de l'UGI, Association nationale des géographes (Inde), Association géographique indonésienne, Société géographique d'Irlande, Association géographique israélienne, Société géographique italienne, Union géographique internationale, Association des géographes japonais, Société de géographie humaine du Japon, Organisation japonaise des sciences géographiques, Société géographique du Kenya, Société géographique coréenne, Société Luxembourgeoise de Géographie, Société de géographie de Madagascar, Société mexicaine de géographie et de statistique, Association géographique du Myanmar, Comité national namibien pour l'UGI, Société géographique royale néerlandaise, Société géographique de Nouvelle-Zélande, Association des géographes nigérians, Société géographique norvégienne, Association géographique du Pakistan, Société géographique des Philippines, Société géographique polonaise, Association portugaise des géographes, Société géographique roumaine, Comité national russe pour le programme international "Terre future", "Comité national russe pour l'UGI, Royal Scottish Geographical Society, Association des géographes de Samoa, Société géographique saoudienne, Association géographique slovène, Comité national slovaque pour l'UGI, Société des géographes sud-africains, Association des professeurs de géographie d'Afrique australe, Association géographique d'Espagne, Centre d'études géographiques (Institut de géographie et d'aménagement du territoire) de l'Université de Lisbonne, Association des géographes du Sri Lanka, Comité national suédois de géographie, Association suisse de géographie, Comité National Suisse de l'UGI, la Société géographique turque, l'Association géographique ougandaise, la Société géographique ukrainienne, The Royal Geographical Society (with IBG), Geographical Association, University of Cambridge, Department of Geography, et l'Association des géographes du Viêt-Nam.
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SOURCE Société géographique royale du Canada
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