La conférence Ensemble dans la lutte à la stigmatisation se termine par un appel à l'action : « Tous les Canadiens peuvent jouer un rôle dans la réduction de la stigmatisation que vivent les personnes atteintes de maladie mentale » English
OTTAWA, le 6 juin 2012 /CNW/ - La plus importante conférence internationale portant sur la stigmatisation associée à la maladie mentale s'est terminé aujourd'hui à Ottawa par une invitation à tous les Canadiens à passer à l'action pour contribuer à éliminer la discrimination et la stigmatisation qui empêchent souvent les personnes atteintes de maladie mentale de consulter et d'obtenir l'aide dont elles ont besoin.
Ensemble dans la lutte à la stigmatisation : Changer notre perception de la maladie mentale est une conférence organisée par la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) et la section scientifique sur la stigmatisation et la maladie mentale de l'Association mondiale de psychiatrie. Cet événement, qui s'est déroulé à Ottawa du 4 au 6 juin, a réuni près de 600 chercheurs d'élite, professionnels de la santé mentale, responsables des orientations politiques et personnes ayant un vécu de la maladie mentale, en provenance du monde entier.
« Plus de sept millions de Canadiens vivront un problème de santé mentale cette année, et la triste réalité c'est que, pour beaucoup d'entre eux, la stigmatisation exercée à leur égard est ressentie comme étant pire que la maladie elle-même », rapporte Michael Pietrus, directeur de l'initiative de lutte contre la stigmatisation mise de l'avant par la CSMC, Changer les mentalités. « Chacun de nous peut contribuer à réduire la stigmatisation que vivent les personnes atteintes de maladie mentale. Nous devons absolument éradiquer ce problème pour être en mesure d'améliorer notre système de santé mentale et d'offrir une meilleure qualité de vie à l'ensemble des Canadiens. »
Cette cinquième conférence internationale annuelle sur la stigmatisation fait suite au dévoilement le mois dernier de la première stratégie en matière de santé mentale pour le Canada par la CSMC (strategie.commissionsantementale.ca) et aux délibérations de l'Assemblée mondiale sur la Santé à Genève.
Au cours des trois journées d'ateliers, de discussions en groupe et de séminaires animés par des spécialistes de la santé mentale en provenance du monde entier, les délégués ont étudié un grand nombre de sujets importants, notamment la couverture médiatique de la maladie mentale, la nécessité de développer de meilleures pratiques en santé mentale chez les pourvoyeurs de soins de santé et les jeunes, ainsi que le respect des droits de la personne et la stigmatisation en milieu de travail.
Dans une assemblée plénière sur le thème du bien-être en milieu de travail tenue au cours de la troisième journée de la conférence, le président du comité consultatif de la CSMC sur la santé mentale en milieu de travail, le Dr Ian Arnold, a fait part aux participants qu'autant les employeurs, les travailleurs et la société dans son ensemble bénéficient du fait que les employeurs s'efforcent de réduire la stigmatisation associée à la maladie mentale.
« Il existe une solide demande motivée concernant le besoin d'amélioration du bien-être en milieu de travail », a expliqué Dr Arnold, qui a souligné les nombreuses initiatives actuelles de la CSMC visant à réduire la stigmatisation associée à la maladie mentale dans les milieux de travail. « C'est non seulement la bonne chose à faire pour éviter que des travailleurs ne subissent de la discrimination, mais c'est aussi une démarche qui rapporte en entraînant une meilleure employabilité, une meilleure productivité et des coûts réduits qui profitent aux entreprises, ce qui améliore notre économie dans son ensemble. »
Durant une assemblée plénière organisée par la Commission canadienne des droits de la personne tenue à la fin de la journée de mercredi, les invités ont discuté des moyens qu'offrent les lois et politiques relatives aux droits de la personne pour aider à éliminer la stigmatisation et la discrimination dont sont victimes les personnes ayant une maladie mentale.
« Nous continuons d'assister à une hausse des plaintes liées à la santé mentale. Cette situation nous indique que la stigmatisation et la discrimination sont beaucoup trop répandues », explique le commissaire en chef intérimaire à la Commission des droits de la personne David Langtry tout en signalant que les problèmes de santé mentale sont à la source de près d'un cinquième des plaintes acheminées à la Commission. « J'espère voir un changement de paradigme […] et que les gens ayant des problèmes de santé mentale soient traités comme des détenteurs de droits. »
La conférence a mis en vedette plusieurs conférenciers de marque, dont l'actrice Glenn Close, lauréate de nombreux prix et défenseur de la cause de la santé mentale, sa sœur Jessie Close et son neveu Calen Pick, qui ont tous trois été les orateurs principaux lors de l'ouverture de la conférence. Ensemble, ils ont fondé un organisme voué à l'éradication de la stigmatisation et de la discrimination liées à la maladie mentale. Ce projet est né par suite des batailles difficiles que Jessie Close et Calen Pick ont eu à livrer contre la maladie mentale.
Pour plus d'information sur la conférence, les conférenciers et les documents de recherche universitaire, consultez le site de la conférence au : www.togetheragainststigmatisation2012.ca.
Renseignez vous sur l'événement sur Twitter en saisissant : #Stigma2012 et @MHCC_
DOCUMENTATION ET PRÉSENTATIONS
De nombreux documents ont été distribués tout au long de la conférence. Un grand nombre de présentations et de séances de discussion ont eu lieu, mettant en lumière les programmes de santé mentale déployés partout au Canada. Parmi les présentations ayant eu lieu aujourd'hui on peut signaler :
- Les pratiques courantes en milieu de travail relatives à la réduction de la stigmatisation associée aux troubles mentaux.
- Une nouvelle approche de formation des policiers en matière d'intervention auprès des personnes ayant une maladie mentale.
- Les mythes et réalités sur le plan médico-légal associés aux utilisateurs des services en santé mentale.
- Le programme Creative Minds: Raising Awareness and Reducing Stigmatisation through the Arts (Esprits créatifs : accroissement de la sensibilisation et réduction de la stigmatisation grâce aux arts).
- L'initiative Opening Minds on the Front Lines (Changer les mentalités dans les services de première ligne).
À propos de la Commission de la santé mentale du Canada
La Commission de la santé mentale du Canada est un moteur du changement. Nous collaborons avec des centaines de partenaires afin de transformer l'attitude des Canadiens à l'égard de la maladie mentale et pour améliorer les services et les ressources. Nous avons pour but d'aider les personnes aux prises avec des troubles mentaux ou une maladie mentale à mener une vie épanouissante et productive. Ensemble, nous accélérons le changement. La Commission de la santé mentale du Canada est financée par Santé Canada.
À propos de l'initiative « Changer les mentalités »
Mise de l'avant par la CSMC, l'initiative « Changer les mentalités » vise à réduire la stigmatisation associée à la maladie mentale et a été conçue dans le but de faire changer les attitudes et les comportements que les Canadiens entretiennent à l'égard des personnes ayant un problème de santé mentale ou une maladie mentale. L'initiative évalue actuellement des programmes de lutte contre la stigmatisation partout au Canada pour établir lesquels sont efficaces sur le plan du changement des attitudes et des comportements liés à la maladie mentale. Les programmes efficaces sont répliqués à l'échelle nationale. L'initiative travaille également avec des écoles de journalisme et les médias pour mettre en lumière les idées fausses et les mythes associés à la maladie mentale en vue de créer un réseau d'agents du changement et de réduire la stigmatisation.
Jacqueline (Jacquie) LaRocque
[email protected] (par courriel, de préférence)
613-614-6339
Partager cet article