MONTRÉAL, le 20 oct. 2020 /CNW/ - Le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) est inquiet des répercussions que pourraient avoir le projet de consigne élargie dans sa mouture actuelle. Sans aucune étude d'impact économique digne de ce nom ou d'analyse suffisante de projet-pilote pour voir à la mise en place d'un système efficace, les Québécois verront leur facture d'épicerie grimper de 300 M$, et ce, sans qu'aucun aliment ne s'ajoute à leur table.
Dans cet esprit, le CCCD est convaincu qu'il aurait été préférable que le gouvernement procède d'abord à la mise en place de la responsabilité du producteur (REP) sur la collecte sélective, laissant ainsi à l'industrie le soin de moderniser et d'optimiser le système afin d'atteindre l'objectif que nous partageons tous, de réduction de l'enfouissement des matières recyclables. Malgré les réticences, et afin de mitiger les impacts financiers pour les consommateurs, les détaillants avaient toutefois décidé de participer activement, et ce depuis plusieurs mois, à l'élaboration d'un système de consigne élargie.
Alors que le contexte pandémique a des effets catastrophiques et imprévisibles sur l'économie du Québec, il apparait des plus inopportuns de mettre en place à ce moment-ci un système qui alourdira la facture d'un besoin aussi essentiel qu'est celui de se nourrir. En effet, les Québécois, en plus d'avoir à financer indirectement le système de collecte sélective, devront aussi financer la mise sur pied d'un réseau de collecte parallèle.
« La précipitation du gouvernement dans ce dossier nous inquiètes, surtout dans le contexte pandémique que nous connaissons. Je le répète, malgré nos réticences, nos membres se sont engagés de bonne foi dans ce projet, apportant toute leur expertise en matière de gestion de la consigne, et ce même si le Ministre a souligné à plusieurs reprises qu'aucun détaillant ne serait obligé de reprendre la nouvelle consigne. » de souligner Marc Fortin, président du CCCD-Québec.
Dans ce contexte, les partenaires de l'industrie impliqués dans l'élaboration du projet de consigne élargie ont demandé à plusieurs reprises un report des échéances d'entrée en vigueur du nouveau système. Ces demandes sont restées lettre morte. Devant l'entêtement du Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) et de RECYC-QUÉBEC, le CCCD demande aux parlementaires de reporter d'un an l'entrée en vigueur du projet de loi, afin de bien faire les choses, tant pour l'environnement que pour les Québécois.
À propos du Conseil canadien du commerce de détail
Le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) est la voix des détaillants au Canada et au Québec. Il représente plus de 45 000 commerces de tous types, notamment des grands magasins, des magasins spécialisés, des magasins à rabais, des magasins indépendants et des détaillants en ligne. Les membres du CCCD ont une offre diversifiée de produits, allant des articles d'usage courant aux produits d'épicerie et de pharmacie. Ses membres sont responsables de plus de 75 % des ventes au détail réalisées au Canada. Le CCCD est le seul représentant de la distribution alimentaire au Canada et au Québec. Il est un ardent défenseur du commerce de détail au Canada et collabore avec l'ensemble des paliers du gouvernement et d'autres parties prenantes dans le but de favoriser la croissance de l'emploi et les possibilités de carrière dans le commerce de détail, de promouvoir et de soutenir les investissements du secteur du détail dans les communautés canadiennes ainsi que d'améliorer l'offre de produits proposée aux consommateurs et la compétitivité de l'industrie. Le commerce de détail au Québec spécifiquement, c'est plus de 33 000 magasins, plus de 500 000 travailleurs et plus de 80 milliards de $ de ventes au détail annuellement.
SOURCE Conseil canadien du commerce de détail
Jean-François Belleau, Relations gouvernementales, Conseil canadien du commerce de détail, [email protected], 514-210-1709
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