La convalescence sera longue au sein des pays industrialisés, selon les
économistes de Desjardins
Les peurs s'estompent sur les marchés, mais la confiance reste fragile
LÉVIS, QC, le 20 déc. /CNW Telbec/ - Selon les Études économiques du Mouvement Desjardins, les pays émergents restent en tête en termes de croissance économique alors que les pays industrialisés demeurent à la queue en espérant régler rapidement leurs problèmes structuraux. « Cependant, après une longue inertie, certains investisseurs semblent reprendre un peu plus le goût du risque, ce qui se reflète sur les taux obligataires et les marchés boursiers », a déclaré le vice-président et économiste en chef de Desjardins, M. François Dupuis.
La croissance s'essouffle au Canada
L'économie canadienne a perdu beaucoup de son lustre au cours des derniers mois. La faiblesse de la demande américaine, la valeur élevée du huard et une progression rapide des importations ont favorisé une forte détérioration du solde commercial. Les investissements résidentiels diminuent et la contribution des dépenses gouvernementales s'amenuise. Cela dit, la demande intérieure continuera d'être relativement robuste grâce à une remontée des investissements non résidentiels et à une progression soutenue des dépenses de consommation. Dans ces conditions, l'économie canadienne devrait encore croître à un rythme modéré au cours des prochains trimestres. L'année 2011 pourrait donc se solder par une hausse du PIB réel de 2,3 %. « Même si la Banque du Canada affirme que le degré de détente monétaire devra être réduit davantage, la faible croissance économique au pays fera que la poursuite des hausses de taux d'intérêt directeurs sera retardée jusqu'au mois de juillet prochain », souligne pour sa part le directeur et économiste en chef adjoint de Desjardins, M. Yves St-Maurice.
Au Québec, le marché du travail se démarque par une récupération rapide, ce qui constitue un net avantage pour la province. Par contre, la diminution graduelle des investissements en infrastructures publiques, le contrôle des dépenses gouvernementales et l'augmentation du fardeau fiscal des ménages freineront quelque peu la croissance en 2011. Le PIB réel devrait croître de 2,3 % en 2011, soit un rythme de progression similaire à la moyenne nationale. En Ontario, le ralentissement du marché immobilier, le récent plafonnement de l'industrie de l'automobile et l'impact de la valeur élevée du huard entraveront la croissance économique au cours des prochains trimestres. Une performance légèrement sous la moyenne canadienne est donc prévue en 2011, soit à 2,2 %. Ailleurs au pays, la remontée des prix des matières premières devrait stimuler l'économie alors que de nombreux projets d'investissement sont en branle.
La reprise du marché du travail américain se fait attendre
De nombreuses incertitudes continuent d'entraver la progression de l'économie mondiale, en particulier au sein des pays industrialisés. Cela est particulièrement vrai en Europe, où les craintes associées à la situation financière de certains pays se sont accentuées. Le clivage entre les pays émergents et les pays industrialisés s'accentue. Alors que la reprise économique des pays du G7 est encore incertaine, la croissance des économies émergentes est impressionnante avec un gain prévu du PIB réel de 6,1 % pour 2010.
Aux États-Unis, certains indicateurs ont montré des signes d'amélioration au cours des derniers mois. La situation économique reste toutefois fragile, car la remontée du marché du travail demeure très timide et elle affectera l'ardeur des consommateurs dans les trimestres à venir. La faiblesse du marché immobilier résidentiel constitue l'autre source majeure de préoccupation. Après un gain de 2,8 % en 2010, le PIB réel américain progresserait de 2,4 % en 2011 et de 2,8 % en 2012.
Devant la persistance des embûches au sein du marché du travail et la diminution de l'inflation de référence, la Réserve fédérale américaine a mis en œuvre un deuxième programme d'assouplissement quantitatif dont les effets se feront sentir jusqu'au printemps prochain. Dans ces conditions, il ne faut pas s'attendre à ce que les taux d'intérêt directeurs au sud de la frontière soient rehaussés avant l'été 2012. « Les États-Unis continueront donc de disposer d'un stimulus très important », a ajouté M. Dupuis.
Éclaircie sur les marchés, mais attention aux excès d'enthousiasme
Grâce à une croissance vigoureuse des profits, particulièrement aux États-Unis, les Bourses nord-américaines possèdent toujours un bon potentiel de hausse à moyen terme. Malgré un début d'année qui s'annonce volatil, le S&P 500 devrait progresser d'environ 15 % en 2011. La poursuite de la remontée des prix du pétrole, qui devraient atteindre 95 $ US à la fin de 2011, favorisera le S&P/TSX, qui pourrait augmenter de 10 % pour la même année. « La hausse progressive des prix de la plupart des matières premières aidera le dollar canadien à s'établir durablement au-dessus de la parité avec le billet vert en 2011 », ont-ils conclu.
Pour plus de renseignements, consultez la plus récente étude à l'adresse suivante :
www.desjardins.com/fr/a_propos/etudes_economiques/previsions/financieres_trimestrielles/.
À propos du Mouvement Desjardins
Avec un actif de plus de 175 milliards de dollars, le Mouvement Desjardins est le premier groupe financier coopératif du Canada et le sixième dans le monde. S'appuyant sur la force de son réseau de caisses au Québec et en Ontario, ainsi que sur l'apport de ses filiales dont plusieurs sont actives à l'échelle canadienne, il offre toute la gamme des produits et services financiers à ses 5,8 millions de membres et clients. Le Mouvement Desjardins, c'est aussi le regroupement d'expertises en Gestion du patrimoine et Assurance de personnes, en Assurance de dommages, en Services aux particuliers ainsi qu'en Services aux entreprises. L'un des plus importants employeurs au pays et lauréat 2010 du Programme des 10 cultures d'entreprise les plus admirées au CanadaMC, il mise sur la compétence de ses 42 200 employés et l'engagement de près de 6 000 dirigeants élus. En 2010, le Mouvement Desjardins a été consacré l'institution bancaire de l'année au Canada par la revue britannique The Banker. Pour en savoir plus, consultez le site www.desjardins.com.
Renseignements:
(à l'intention des journalistes uniquement) :
Nathalie Genest Conseillère, Relations de presse 514 281-7275 ou 1 866 866-7000, poste 7275 |
|
François Dupuis Vice-président et économiste en chef 514 281-7322 ou 1 866 866-7000, poste 7322 |
Yves St-Maurice Directeur et économiste en chef adjoint 514 281-7009 ou 1 866 866-7000, poste 7009 |
Partager cet article