MONTRÉAL, le 1 déc. 2016 /CNW Telbec/ - Adoptée il y a 10 ans par les Nations unies, la Convention relative aux droits des personnes handicapées a été ratifiée depuis par 168 États - dont le Canada. Si la Convention a marqué une avancée majeure pour la défense de leurs droits, les personnes handicapées sont toujours l'objet de discriminations graves et multiples. À l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées le 3 décembre, Handicap International appelle les États à respecter leurs engagements en mettant en place rapidement les mesures nécessaires à l'inclusion de toutes les personnes handicapées dans la société.
Des avancées notables
La Convention relative aux droits des personnes handicapées est un traité des droits de l'Homme : elle ne crée pas de droits nouveaux mais rappelle que les droits de l'Homme sont universels et s'appliquent également aux personnes handicapées. La Convention est le premier texte de droits humains concernant les personnes handicapées légalement contraignant pour les États. Elle précise les obligations auxquelles ils s'engagent pour permettre la réalisation des droits des personnes handicapées sur base d'égalité avec les autres.
La perception du handicap comme une déficience physique ou mentale de la personne recule dans le monde ; on admet de plus en plus que la société est responsable des barrières faisant obstacle à la participation des personnes handicapées.
Mais beaucoup reste à faire
Malheureusement, les droits des personnes handicapées sont encore régulièrement bafoués : ces dernières sont très souvent empêchées d'accéder à des services (santé, éducation, transports, emploi) en raison de leur inaccessibilité. Elles peuvent aussi être victimes de violences répétées en raison de leur handicap, souffrir de restrictions à la vie familiale, de stérilisation forcée, de ségrégation, de médication forcée ou de limitations dans l'exercice de leur capacité juridique, etc. Certains groupes restent plus exclus que d'autres comme les personnes ayant un handicap psychique ou celles faisant face à des discriminations multiples. Par exemple, il est reconnu que les femmes handicapées ont toujours deux à trois fois plus de risques d'être victimes d'abus physiques et sexuels que les femmes qui ne sont pas handicapées.
En outre, en situation de crise, les personnes handicapées sont mal prises en compte. Selon une enquête menée par Handicap International en 2015, 75 % des personnes handicapées affectées par les crises n'ont pas suffisamment accès à l'aide humanitaire. C'est pourquoi, Handicap International, avec plusieurs organisations partenaires, a lancé en mai 2016 lors du Sommet humanitaire mondial la Charte pour l'inclusion des personnes handicapées dans l'aide humanitaire. À ce jour, la Charte compte 138 signataires.
« La notion même de handicap évolue au fil des années, et chacun d'entre nous sera confronté un jour à une forme de handicap, temporaire ou permanent » précise Jérôme Bobin, le Directeur de Handicap International Canada. « En 2016, la question de comment accompagner les personnes handicapées dans leur développement et la réalisation de leurs droits ne devrait plus se poser : c'est l'inclusion de tous les individus, quels que soient leurs particularités, leurs talents ou leurs contraintes, qui devrait être au cœur de nos efforts afin de garantir une société plus égalitaire et participative, dans les pays les plus défavorisés tout comme ici, au Canada ».
Informations détaillées : www.bit.ly/hi3dec16
SOURCE Handicap International
Jérôme Bobin, Directeur : [email protected]
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