La COVID-19 est la grande responsable des décès en CHSLD, ne l'oublions pas !
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Association des établissements privés conventionnés (AEPC)18 mars, 2021, 11:14 ET
MONTRÉAL, le 18 mars 2021 /CNW Telbec/ - L'Association des établissements privés conventionnés (AEPC) s'indigne de la façon dont sont récemment représentés les CHSLD privés conventionnés dans les médias. On semble oublier que la grande responsable des décès en CHSLD est la COVID-19. Le virus, inconnu en 2020, est apparu simultanément un peu partout dans le monde. Contagieux et sournois, personne ne savait au début de la pandémie que l'âge était le principal critère de vulnérabilité et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a privilégié les centres de soins aigus aux dépens des CHSLD.
Des décisions, parfois même contradictoires, ont été prises par le MSSS, par la santé publique, par les CISSS et les CIUSSS. Pourtant, ce sont les gestionnaires et le personnel des CHSLD qui portent le fardeau de l'hécatombe qui a fauché de trop nombreuses vies. L'AEPC soutient que les CHSLD, dont les CHSLD privés conventionnés, étaient au front, mais que bien des décisions prises ailleurs ont nui à la gestion de la pandémie sur le terrain. On a souvent dit que les CHSLD étaient le parent pauvre de la santé, la pandémie l'a dramatiquement prouvé, une fois de plus.
Quelques exemples :
- Le premier critère de vulnérabilité à la COVID est l'âge, particulièrement le grand âge. Pourtant, les CHSLD privés conventionnés étaient au troisième rang des priorités ministérielles, au même niveau que les groupes de médecine familiale (GMF).
- Lors de la première vague, la plus mortelle, on a vidé les hôpitaux en transférant les personnes malades en CHSLD, et ce, sans les dépister avant de les déplacer. Par la suite, les tests étaient difficiles à obtenir.
- Les CHSLD ne sont pas des hôpitaux ni des salles d'urgence, ce sont des milieux de vie qui offrent des soins et des services. Ils ne sont pas les spécialistes des soins aigus et ils n'ont pas accès aux mêmes équipements et au même soutien logistique, technique et humain que les hôpitaux.
- Les grandes controverses autour des masques N95 : non recommandés en CHSLD, puis obligatoires lors des soins créant des aérosols, par la suite pouvant être désinfectés et réutilisés pour finalement être jetés après un seul usage. Aujourd'hui, il est encore difficile d'obtenir des CISSS et CIUSSS des N95 et des essais d'ajustement (fit tests) nécessaires avant leur utilisation.
Citation
« Pendant que la COVID faisait des ravages sans précédent en fauchant des vies et en brisant des cœurs et des familles dans la vaste majorité des CHSLD du Québec, les CHSLD privés conventionnés étaient relayés au même niveau de priorité que les groupes de médecine familiale, obtenant ainsi un soutien de 3e ordre. Les CHSLD privés conventionnés, qui sont reconnus pour leurs milieux de vie de grande qualité, se sont retrouvés au cœur d'un tsunami soudain et mortel alors que les décideurs du réseau de la santé s'attendaient à une tempête. Ça ne doit plus jamais se reproduire. Le bilan des pertes de vie est lourd et le deuil est profond et inachevé. » -- Annick Lavoie, directrice générale de l'AEPC
À propos de l'Association des établissements privés conventionnés (AEPC)
L'Association des établissements privés conventionnés (AEPC) regroupe 30 propriétaires-gestionnaires qui dirigent 59 installations (57 CHSLD et 2 centres de réadaptation, incluant une unité de soins palliatifs) offrant un milieu de vie, un milieu de soins et un milieu de fin de vie de qualité supérieure à une clientèle en grande perte d'autonomie. Les établissements de son réseau répondent collectivement aux besoins quotidiens de près de 7 000 résidents.
SOURCE Association des établissements privés conventionnés (AEPC)
Pour obtenir une entrevue avec Annick Lavoie, directrice générale de l'AEPC : Sylvie Cajelait, Consultante en communication, [email protected], 514 366-5617
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