La CREPUQ dément les propos de la présidente de la FEUQ
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CONFERENCE DES RECTEURS ET DES PRINCIPAUX DES UNIVERSITES DU QUEBEC (CREPUQ)11 janv, 2013, 15:35 ET
MONTRÉAL, le 11 janv. 2013 /CNW Telbec/ - Dans ses déclarations rapportées dans un quotidien ce matin, la présidente de la FEUQ, madame Martine Desjardins, porte de graves accusations envers les dirigeants des universités québécoises et la CREPUQ.
Madame Desjardins accuse les chefs d'établissements de créer artificiellement une apparence de déficit. Par cette affirmation totalement fausse, elle cherche à compromettre la crédibilité des universités dans l'opinion publique. « Malheureusement, nous sommes loin du débat de fond sur les universités auquel le gouvernement a convié la société québécoise », a déploré la présidente du Conseil d'administration de la CREPUQ et rectrice de l'Université de Sherbrooke, madame Luce Samoisette. La FEUQ et sa porte-parole renient les positions des leaders étudiants précédents et se contentent d'attaquer les universités et leurs dirigeants. Comment peut-on espérer, dans ces conditions, que le prochain Sommet sur l'enseignement supérieur puisse mener à une vision éclairée du réseau universitaire dont le Québec a besoin pour assurer son avenir?
Les règles budgétaires édictées par le gouvernement et les normes comptables prévoient que les dépenses qui peuvent être amorties sur plusieurs années doivent être comptabilisées dans le fonds des immobilisations, même si elles sont assumées par les fonds de fonctionnement, souvent de manière obligatoire selon les règles du ministère. Il est donc prévu qu'il y ait transfert entre le fonds de fonctionnement vers celui des immobilisations et ces transferts sont balisés et encadrés par la Politique de capitalisation des immobilisations pour les réseaux de l'éducation, de la santé et des services sociaux. C'est le cas notamment des équipements de laboratoire, des livres de bibliothèques, du mobilier, de l'appareillage et de l'outillage et des équipements informatiques pour les étudiants.
« Toutes les décisions de transferts de fonds sont fidèlement traduites en toute transparence dans les états financiers vérifiés par les vérificateurs externes et déposés au gouvernement. Elles sont préalablement approuvées par les conseils d'administration (auxquels participent étudiants et professeurs) et il est trompeur d'affirmer qu'elles sont prises par "les recteurs" », affirme le président-directeur général de la CREPUQ, monsieur Daniel Zizian.
Il n'est pas normal, lorsqu'on assume une responsabilité de représentation de la population étudiante universitaire dans le débat public, de porter des jugements sur la base d'une méconnaissance des règles de financement des universités.
Par ailleurs, la CREPUQ réaffirme que la méthodologie qu'elle utilise pour mesurer l'écart de financement des budgets de fonctionnement des universités québécoises par rapport aux universités des autres provinces canadiennes est très rigoureuse et validée par des experts reconnus.
Une présentation gouvernementale ambigüe
D'autre part, il importe de relever que la présentation gouvernementale de la situation financière des universités dans le cahier thématique préparatoire à la rencontre sur la gouvernance et le financement des universités est ambiguë.
Dans un tableau, page 22, on crée l'impression que les universités sont en surplus en additionnant le solde cumulé du fonds de fonctionnement avec les soldes cumulés des fonds d'immobilisations, des fonds avec restrictions (recherche et chaires), et des fonds de dotation et autres, alors que l'utilisation de ces fonds fait l'objet de restrictions spécifiques. Par exemple, le fonds de dotation est constitué de montants octroyés par des donateurs à des fins spécifiques et son capital doit être préservé en permanence. Cette présentation sème la confusion relativement à la situation financière réelle des universités.
La CREPUQ regroupe les 19 établissements universitaires du Québec. Elle agit comme porte-parole auprès du gouvernement et des milieux intéressés par l'enseignement et la recherche universitaires. Elle est également un outil de coordination et de concertation entre les universités, un centre de recherche au service des administrations universitaires, un agent coordonnateur de services communs, ainsi qu'un centre de ressourcement et de réflexion pour ses membres.
SOURCE : CONFERENCE DES RECTEURS ET DES PRINCIPAUX DES UNIVERSITES DU QUEBEC (CREPUQ)
Chantal Pouliot, directrice des communications
Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec
514-288-8524, poste 244
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