La CREPUQ en faveur de la hausse des droits de scolarité: Les administrations
universitaires tournent le dos à la jeunesse du Québec
QUÉBEC, le 2 déc. /CNW Telbec/ - La Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ) et l'Association Générale des Étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières (AGE UQTR) déplorent le positionnement de la CREPUQ en faveur d'une hausse des droits de scolarité à la hauteur de 3680$ pour 2014-2015.
Si la plupart des administrations universitaires avaient jusqu'à présent fait preuve de timidité, c'est aujourd'hui qu'elles dévoilent leur jeu. « En affirmant une position aussi radicale que celle du gouvernement en matière de droits de scolarité, les universités font le choix de trahir non seulement la jeunesse du Québec, mais un ensemble de professeurs, travailleurs et professionnels du réseau de l'éducation postsecondaire, tout en reniant les décisions politiques qui ont mené à la démocratisation de l'enseignement universitaire il y a 40 ans. », affirme Philippe Verreault-Julien, Secrétaire général de la TaCEQ.
Pallier le sous-financement des universités par la hausse des droits de scolarité en pensant ne pas poser une barrière à l'accessibilité relève de la pensée magique. À ce sujet, un nombre incalculable d'études ont démontré les effets directs d'une hausse des droits de scolarité sur l'accessibilité et la poursuite des études, tant en ce qui a trait au nombre d'étudiants que leur origine sociale, tel qu'observé dans le cas de l'Ontario. « Il est étonnant de constater le manque de rigueur qui découle des positions de la CREPUQ. Les dirigeants universitaires devraient pourtant avoir l'habitude de documenter leurs réflexions. », s'étonne monsieur Verreault-Julien.
Les signataires du communiqué déplorent aussi le fait que la CRÉPUQ ait pris unilatéralement cette décision. « Cette décision évoque une fois de plus la vision clientéliste de l'éducation. C'est déplorable de constater que les recteurs ne considèrent plus l'étudiant comme un acteur de la communauté universitaire, mais comme une simple vache à lait », de souligner Frédéric Déru, président de l'AGE UQTR.
En ce qui a trait à la mise sur pied d'une enveloppe pour encourager la philanthropie, la TaCEQ considère que cette proposition ne viendrait que bonifier une structure de financement déjà néfaste au développement des universités. « Plutôt que de mettre de l'avant une panoplie de mesures nuisibles au financement et à l'accessibilité des études universitaires, la CREPUQ aurait dû s'en tenir à sa première idée de mettre sur pied une taxe aux entreprises pour financer le réseau universitaire de façon globale », de conclure le Secrétaire général de la TaCEQ.
La TaCEQ représente plus de 65 000 étudiantes et étudiants universitaires provenant de l'Université McGill, de l'Université Laval et de l'Université de Sherbrooke. L'AGE UQTR représente plus de 9500 étudiantes et étudiants.
Renseignements:
TaCEQ : Joël Pedneault, vice-secrétaire général, 514-880-9260, [email protected]
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