La croissance de l'économie canadienne sera dynamisée par les exportations, selon les Prévisions à l'exportation d'EDC English
OTTAWA, le 23 avril 2013 /CNW/ - Après quatre années de stagnation, les principaux indicateurs économiques signalent à nouveau la présence d'une demande comprimée ouvrant la voie à une accélération de la croissance de l'économie mondiale, selon les Prévisions à l'exportation d'Exportation et développement Canada (EDC).
« Il sera difficile de se libérer du souvenir des récents accidents, parfois très spectaculaires, de la croissance », a déclaré Peter Hall, économiste en chef d'EDC. « Pourtant, une fois la course engagée, l'adrénaline montera et les économies pourraient même s'étonner de l'amélioration de leur performance. L'accélération portera l'essor de l'économie mondiale à 3,6 % cette année et à 4,2 % en 2014. On dirait que cette fois la course est bel et bien lancée. »
« La croissance de l'économie canadienne aura bientôt besoin de changements de vitesse impressionnants. À mesure que l'économie intérieure ralentira la cadence, on comptera sur le commerce extérieur pour consolider les résultats, et on ne sera pas déçu », a précisé M. Hall. « Après la modeste croissance de l'an dernier, les exportations décolleront et augmenteront de 8 % cette année, puis encore de 5 % en 2014 à la faveur de la relance de l'activité aux États-Unis, notre premier partenaire commercial. »
Reconnaissant que la récente tenue des indicateurs de la confiance jette un doute sur les perspectives à court terme de l'économie mondiale, M. Hall a fait valoir que les éléments nécessaires à une reprise économique se mettent progressivement en place depuis six mois.
« Malgré le climat de morosité, il se déroule une histoire bien différente. Les activités de prêts commencent à s'améliorer et on assiste à un resserrement des écarts sur les marchés obligataires à peu près partout sur la planète. On remarque aussi les signes d'une « lassitude à l'égard de la peur », qui témoigne de la confiance dans les politiques choisies pour parer à la succession des crises. Et surtout, mine de rien, on constate que le temps favorise la guérison. Ainsi, les indicateurs clés révèlent maintenant la présence d'une demande comprimée. »
Selon les prévisions d'EDC, la vigueur de l'économie mondiale prendra surtout sa source dans le dynamisme de l'économie américaine. De multiples facteurs indiquent que cette économie est prête à se lancer dans la course. M. Hall a souligné que le rééquilibrage du marché du logement, un indicateur avancé de l'évolution de l'économie en général, a permis de redémarrer le secteur américain de la construction résidentielle auparavant à l'arrêt.
« Voilà une excellente nouvelle si l'on considère tous les liens entre le marché américain du logement et le reste de l'économie », a expliqué M. Hall. « Les dépenses de consommation ont de nouveau le vent dans les voiles, mais cette fois l'élan n'est pas soutenu par l'endettement des ménages. Puis, les entreprises se redressent et investissent, et elles continueront de le faire grâce à leur pactole de 6 billions de dollars en liquidités. Enfin, les réductions de dépenses publiques, qui porteront cette année la croissance à 2,3 %, cachent l'effervescence du secteur privé. En fait, le gain de 3,3 % de l'an prochain correspond davantage à la lame de fond de la croissance qui déferle en ce moment. »
Dans l'ensemble, les marchés émergents devraient connaître une croissance de 5,5 % en 2013, puis de 5,9 % l'an prochain. Les prévisions font état du rebond de la Chine, où le recul de la croissance de l'an dernier fera place à un regain de 8,2 % cette année et de 8,5 % l'an prochain. La conjoncture est plus incertaine en Inde, qui progresse plus lentement vers une croissance supérieure à celle de 2012. Pour sa part, le Brésil ne répétera pas son désastreux résultat de 1,0 % puisque l'activité devrait y avoisiner 3,4 % cette année et 4,0 % l'an prochain. Le Mexique fait figure de valeur sûre dans le club des grands marchés, car le pays affichera une progression stable et remarquable au cours des deux prochaines années.
Les prévisions annoncent en outre que l'Europe, assaillie de difficultés structurelles plus graves, demeurera en récession parce qu'elle n'est pas parvenue à résorber les excès d'avant la crise avec la même efficacité que les États-Unis. Les prévisions tablent sur une croissance de 0,2 % cette année dans la zone euro. Les économies européennes profiteront toutefois de la relance américaine et de la fin de la pire partie des plans de rigueur du secteur public, deux facteurs qui porteront la croissance de la région à 1,2 % en 2014.
EDC prévoit que le huard se dépréciera, surtout en raison du tassement du cours des produits de base et de la diminution récente de l'effet de halo du Canada. Le dollar canadien devrait donc s'échanger à 0,97 USD cette année, puis à 0,96 USD l'an prochain.
Les Prévisions à l'exportation, publication semestrielle d'EDC, présentent la conjoncture mondiale des exportations, y compris les perspectives quant aux taux d'intérêt et aux taux de change, ainsi que les stratégies d'exportation visant à aider les entreprises canadiennes à réduire les risques. Elles analysent aussi un éventail de risques auxquels les exportateurs doivent se préparer. Les prévisions sont accessibles à partir du site Web d'EDC : Prévisions à l'exportation.
Organisme de crédit à l'exportation du Canada, EDC offre des solutions commerciales novatrices pour aider les exportateurs et les investisseurs canadiens à réussir sur les marchés mondiaux. Chaque année, plus de 7 400 entreprises canadiennes et leurs clients étrangers tirent profit de ses connaissances et de ses partenariats pour faire des affaires sur environ 200 marchés. EDC, société financièrement autonome, est un chef de file reconnu dans l'établissement de rapports financiers et l'analyse économique.
SOURCE : Exportation et développement Canada
Phil Taylor
Exportation et développement Canada
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