Le PIB du secteur affichera une croissance inférieure à 1 % cette année
OTTAWA, le 9 juill. 2015 /CNW/ - Les fortes hausses de tarifs, la transformation des habitudes de consommation et le ralentissement économique amèneront les consommateurs canadiens à réévaluer leurs dépenses de télécommunications en 2015. Les revenus sectoriels ne devraient donc augmenter que de 2,3 % cette année, soit la plus faible hausse depuis la récession de 2009, selon le plus récent rapport du Profil du secteur canadien des télécommunications (Outlook for Canada's Telecommunications Industry) du Conference Board du Canada.
« Bien que l'engouement des consommateurs pour des services de données sans fil soit appelé à s'accélérer rapidement dans un avenir prévisible, leur capacité et leur désir de dépenser davantage en services de télécommunications ne suivront pas », déclare Kristelle Audet, économiste principale du Conference Board du Canada. « Les sommes que les ménages consacrent à la télé, à Internet et aux services sans fil continueront d'être limitées par la lenteur de la croissance du revenu disponible et l'endettement élevé. »
FAITS SAILLANTS
- Le ralentissement de la croissance économique attribuable à la forte chute des prix du pétrole canadien et la hausse prononcée des tarifs des services de télécommunications par rapport à l'an dernier nuisent à la capacité des consommateurs de s'offrir leurs services de télécommunications actuels.
- Le PIB du secteur des télécommunications devrait croître de moins de 1 % en 2015.
- Les nouvelles politiques réglementaires et les nouveaux règlements pourraient entraver la croissance de la rentabilité.
- L'adaptation du secteur aux nouvelles manières de consommer le contenu télévisuel contribuera à neutraliser le fléchissement de la croissance dans le segment de la télévision payante classique.
Comme la proportion des ménages canadiens qui sont abonnés à des services de télévision payante diminue à un rythme accéléré, les fournisseurs télévisuels canadiens ont récemment lancé leurs propres services de vidéo sur demande pour mieux soutenir la concurrence et protéger leur part de marché. En effet, l'augmentation de la diversité du contenu payé mis à la disposition de tous les utilisateurs d'Internet plutôt que des seuls abonnés à la télé aidera probablement à atténuer l'impact de la baisse des revenus tirés des abonnés à la télé. De plus, cela peut également aider les entreprises de télécommunications à faire concurrence à l'éventail grandissant du contenu de première qualité qui est maintenant accessible directement auprès des réseaux de télévision.
Le chiffre d'affaires des entreprises de télécommunications sera également limité par la faiblesse des investissements. La détérioration du climat des affaires au Canada au cours de la dernière année rendra vraisemblablement les entreprises plus prudentes à l'égard des investissements dans le matériel et les services de télécommunications, et celles-ci jugeront peut-être bon de reporter les modernisations jusqu'à ce que les perspectives économiques soient plus favorables.
De même, il est peu probable que le secteur des télécommunications bénéficie d'un quelconque soutien du secteur public à court terme. La baisse des prix du pétrole a ralenti la croissance des recettes des provinces productrices de pétrole de même que celle des recettes du gouvernement fédéral.
Depuis l'adoption du Code des services sans fil par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) en 2013, les tarifs pratiqués par les entreprises de télécommunications ont beaucoup augmenté. L'indice des prix des télécommunications a progressé de près de 5 % en 2014 en raison, fort probablement, des hausses de tarifs des services sans fil. Contraints d'assumer l'escalade des prix des forfaits mensuels de services sans fil, certains consommateurs n'ont eu d'autre choix que de tenter de réduire leurs dépenses dans d'autres types de services de télécommunications.
Les augmentations de tarifs demeureront fortes, soit 3,7 % cette année, en raison de l'effet de report des hausses prononcées observées en 2014. En 2016 cependant, les hausses de tarifs devraient être plus modérées. En fait, les grandes entreprises de télécommunications se rendront vraisemblablement compte que le budget des ménages ne permet pas aux consommateurs de faire face à des prix plus élevés des services sans fil sans que cela fasse baisser la demande d'autres services de télécommunications.
Cela dit, le secteur des télécommunications est parvenu à maintenir une marge bénéficiaire avant impôt très stable, qui se chiffre en moyenne à 13 % depuis 2007. Comme les entreprises solidement implantées risquent peu de perdre leur position dominante dans le segment des services sans fil, de loin le plus rentable, le secteur sera en mesure de maintenir sa marge bénéficiaire élevée tout au long de la période prévisionnelle. Les bénéfices avant impôt devraient s'établir à 8,3 G$ à la fin de 2015.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
Yvonne Squires, spécialiste des communications, Le Conference Board du Canada, Téléphone : 613 526-3090, poste 221, Courriel : [email protected]
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