La croissance économique du Canada sera ralentie par la faiblesse des investissements des entreprises et par l'accroissement des compressions budgétaires aux États-Unis, selon les Services économiques RBC English
- On prévoit une croissance de 1,8 % du PIB réel en 2013
- La hausse des exportations devrait soutenir la croissance économique
- La Banque du Canada maintiendra son taux directeur à 1 % jusqu'au milieu de 2014
TORONTO, le 19 mars 2013 /CNW/ - La faiblesse des investissements des entreprises et l'accroissement des compressions budgétaires aux États-Unis ralentiront la croissance de l'économie canadienne, selon le dernier rapport Perspectives économiques et financières publié aujourd'hui par les Services économiques RBC. RBC a revu à la baisse ses prévisions de croissance du PIB réel pour 2013, qu'elle établit maintenant à 1,8 %, dans la foulée d'une croissance moins forte que prévu en 2012.
« Après avoir connu une performance économique relativement vigoureuse ces dernières années, le Canada a vu son économie ralentir à la fin de 2012, a déclaré Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. Cela dit, les conditions financières demeurent favorables à la croissance. Le regain de confiance devrait se traduire par une hausse des investissements des entreprises, mais à un rythme moins élevé que celui que l'on a observé au début de l'expansion. »
RBC souligne que les solides bilans des entreprises aideront celles-ci à investir dans les mois à venir. Le niveau élevé d'endettement des ménages limitera toutefois les dépenses dans les secteurs de l'habitation et des biens et services, mais des gains modestes au chapitre du revenu et de l'emploi devraient, dans une certaine mesure, contrebalancer l'incidence négative de cet endettement.
« Comme il est probable que les dépenses des ménages chuteront légèrement, il faudra enregistrer une remontée non seulement des investissements des entreprises, mais aussi des exportations pour que l'économie croisse à un rythme supérieur à son potentiel » a ajouté M. Wright.
RBC souligne que la demande refoulée dans les secteurs de l'habitation et de l'automobile aux États-Unis contribuera à stimuler les exportations canadiennes. RBC prévoit une hausse des investissements des entreprises aux États-Unis qui devrait contribuer à une augmentation de la demande d'exportations canadiennes d'équipement. Cependant, des compressions budgétaires plus importantes que prévu aux États-Unis, avec la mise en place de mesures de réduction des dépenses en immobilisations en mars, modéreront probablement cette croissance.
En ce qui a trait au taux directeur de la Banque du Canada, RBC prévoit que celle-ci le maintiendra à son niveau actuel pendant plus longtemps que prévu. Cette révision est principalement attribuable à la croissance plus faible que prévu de l'économie canadienne au cours du deuxième semestre de 2012, qui a entrainé un écart de production grandissant - l'écart entre la production réelle et la production potentielle - et une baisse de l'inflation.
« Il est maintenant moins pressant de hausser les taux d'intérêt, les inquiétudes liées à la croissance démesurée de la dette à la consommation attribuable à la faiblesse des taux d'intérêt s'atténuant face au ralentissement du rythme de l'accumulation de dettes des ménages, a ajouté M. Wright. RBC prévoit que le taux cible du financement à un jour sera maintenu à 1 % en 2013, et que la conjoncture devrait permettre une hausse graduelle à compter du milieu de 2014. »
La révision à la baisse des prévisions de croissance nationale s'est répercutée sur celles de la plupart des provinces en 2013, à l'exception de Terre-Neuve-et-Labrador. On s'attend toutefois une reprise dans la plupart des régions du pays en 2014.
RBC prévoit que Terre-Neuve-et-Labrador dominera largement le classement des taux de croissance provinciaux en 2013. Les provinces des Prairies - l'Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba - continueront de bien figurer au classement des taux de croissance. La Nouvelle-Écosse est la seule autre province qui devrait surpasser la moyenne nationale. On prévoit que toutes les autres provinces resteront sous cette moyenne.
Le texte complet des Perspectives économiques et financières de RBC peut être consulté à compter de 8 h, HE. Un document distinct intitulé Perspectives provinciales, produit par les Services économiques RBC, évalue les provinces en termes de croissance économique, de croissance de l'emploi, de taux de chômage, de ventes au détail, de mises en chantier et d'indices des prix à la consommation.
SOURCE : RBC (French)
Craig Wright, Recherche économique RBC, 416 974-7457
Paul Ferley, Recherche économique RBC, 416 974-7231
Raymond Chouinard, Médias et relations publiques, RBC, 514 8746556
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