La croissance économique du Canada sera ralentie par la faiblesse des investissements et des exportations des entreprises English
OTTAWA, le 27 oct. 2016 /CNW/ - La faible croissance des exportations et le manque d'investissements des entreprises contribueront à une détérioration des perspectives économiques du Canada en 2016. Le Conference Board du Canada prévoit que l'économie canadienne ne devrait croître que de 1,3 % en 2016, avant d'accélérer à 2 % l'an prochain.
« La croissance économique du Canada cette année surpassera à peine le 1,1 % enregistré l'an dernier, qui représentait sa pire performance depuis la récession de 2009 », déclare Matthew Stewart, directeur adjoint, Prévisions nationales, Le Conference Board du Canada. « Le Canada sera chanceux s'il affiche une croissance supérieure à 2 % au cours des prochaines années en raison du vieillissement de la population, de la faible croissance de la productivité et d'un manque persistant d'investissements de la part des entreprises. La hausse des investissements des entreprises sera primordiale pour soutenir la croissance économique future du Canada ».
FAITS SAILLANTS
- L'économie canadienne devrait croître de 1,3 % en 2016, mais devrait se raffermir pour atteindre une croissance de 2 % l'an prochain.
- Les investissements des entreprises demeurent le maillon faible de l'économie canadienne. Après une baisse de près de 7 % cette année, ceux-ci ne progresseront en moyenne que de 2,2 % au cours des deux prochaines années.
- Malgré de maigres gains d'emplois et des augmentations salariales modérées, les dépenses de consommation seront le principal moteur de la croissance cette année.
Les investissements des entreprises demeurent le maillon faible de l'économie canadienne. La baisse récente à cet égard est attribuable en grande part à la chute des investissements dans le secteur de l'énergie, mais le manque d'investissements hors énergie constitue un grave problème. Les investissements des entreprises devraient diminuer de près de 7 % en 2016 et afficher une modeste reprise de seulement 2,2 % en 2017.
L'affaiblissement de la croissance des États-Unis, combinée avec les contraintes de capacité de production dans certains secteurs, a particulièrement affecté l'activité exportatrice cette année. Les exportations totales réelles ne devraient progresser que de 0,6 % en 2016. Les perspectives en matière d'exportation devraient s'améliorer grâce au raffermissement de l'économie américaine. La croissance devrait cependant rester largement inférieure à la moyenne observée au cours des cinq dernières années, à cause d'un manque d'investissements privés et de la concurrence accrue.
Les dépenses de consommation, qui devraient augmenter de 2,1 % cette année selon les prévisions, constitueront le principal moteur de la croissance en 2016. Cependant, la mollesse des marchés de l'emploi pèsera sur les ménages. L'économie devrait générer seulement 107 000 nouveaux emplois en 2016, la pire performance annuelle de l'emploi depuis 2008-2009. Même si on anticipe un modeste rebond en 2017, la création d'emplois ne devrait pas atteindre les niveaux d'avant la récession au cours de la période prévisionnelle. Parallèlement, le taux de chômage devrait baisser de 0,2 % au cours des deux prochaines années, à partir de son niveau actuel de 7,0 %. En outre, la croissance des salaires restera modérée à moyen terme en raison de l'atonie chronique du marché de l'emploi. Conjuguées à des niveaux élevés d'endettement des consommateurs, les faibles hausses salariales prévues auront un effet négatif sur les dépenses des ménages au cours des prochaines années.
Si le secteur du logement n'a pas encore été contaminé par la faiblesse du reste de l'économie, le Conference Board prévoit qu'il se refroidira progressivement. La croissance du prix moyen du logement devrait ralentir à l'échelle nationale et les mises en chantier devraient diminuer, notamment à la suite des modifications apportées à la réglementation hypothécaire.
La croissance économique se renforcera en 2017 grâce aux investissements dans les infrastructures effectués par le gouvernement, à certains investissements supplémentaires du secteur privé et à un accroissement progressif des exportations. Toutes ces avancées seront soutenues par les dépenses modérées des consommateurs, qui se poursuivent.
On peut consulter la Note de conjoncture canadienne - Automne 2016 dans la bibliothèque virtuelle (e-Library) du Conference Board.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
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