La croissance en Amérique latine ralentie par la dynamique économique en Europe, en Asie et en Amérique du Nord : Banque Scotia English
TORONTO, le 18 juill. 2012 /CNW/ - L'Amérique latine poursuit sa croissance malgré les signes de modération qu'affichent certaines économies de la région, d'après le rapport de la Banque Scotia intitulé Latin America Regional Outlook, Summer 2012 (Amérique latine - Perspectives régionales, été 2012).
« Le noyau des pays en développement des Amériques n'est pas à l'abri de l'agitation financière accrue en Europe, du ralentissement de la croissance en Asie et de la reprise médiocre en Amérique du Nord », soutient Pablo Bréard, vice-président et chef de la recherche internationale, Banque Scotia. « Le rythme de la croissance est inégal; on observe des différences marquées entre les pays de l'Amérique du Nord et de l'Amérique centrale, liés aux États-Unis, et les économies de l'Amérique du Sud, davantage influencées par l'Asie et axées sur l'activité intérieure. »
Le Brésil, septième économie du monde, amorcera une nouvelle phase de croissance économique soutenue après un ralentissement marqué de son activité industrielle au deuxième semestre de 2011, selon le rapport sur les perspectives régionales. Le Mexique continue d'afficher une croissance solide grâce à son lien étroit avec les cycles industriel et monétaire des États-Unis ainsi qu'à l'augmentation de la demande intérieure en cette année d'élections.
La Colombie, le Pérou et le Chili, fortement influencés par les marchés d'exportation de produits de base et l'accès régulier au crédit intérieur, affichent des taux d'expansion économique semblables. En revanche, le Venezuela et l'Argentine s'apprêtent à connaître une forte contraction économique, du fait de la mise en œuvre de politiques imprécises et erratiques.
« L'inflation ne constitue pas une préoccupation sérieuse dans la majorité des économies d'Amérique latine », souligne M. Bréard. « Les pays qui ont adopté un régime de ciblage de l'inflation bénéficient de tensions sur les prix raisonnables, ce qui contribue à neutraliser l'effet des fluctuations défavorables sur les marchés des changes mondiaux. »
Sur le plan budgétaire, l'Amérique latine se porte relativement mieux que les États-Unis et l'Europe. La plupart des pays de la région, même ceux qui adoptent des politiques incohérentes, comme l'Argentine et le Venezuela, ont un déficit budgétaire raisonnable. L'État peut ainsi jouer un rôle prépondérant dans l'adoption de stratégies de stimulation favorables à la croissance. Dans l'ensemble, la situation de la dette publique de la région s'améliore régulièrement, ce qui accroît les perspectives de relèvement des cotes de crédit.
« Le développement régulier de sources de financement locales, attribuable à l'amélioration des secteurs bancaires et à la saine réglementation des marchés obligataires en monnaie locale, a fortement diminué la nécessité de recourir à des sources de financement externes, qu'elles soient privées ou multilatérales », ajoute M. Bréard. « Les investisseurs en actions ayant un horizon de placement éloigné observent toujours un énorme potentiel du côté des secteurs prospères liés soit aux infrastructures, soit à la mise en valeur de vastes ressources énergétiques et minérales. »
L'Amérique latine continue d'effectuer des progrès dans la mise en place d'institutions démocratiques et de politiques plus prévisibles, selon le rapport d'Études économiques Scotia.
« Le leadership régional croissant du Brésil, le perfectionnement du système politique multipartite du Mexique, l'amélioration des relations bilatérales entre la Colombie et le Venezuela, l'intégration régionale des économies du Pacifique et le professionnalisme accru des banques centrales régionales comptent parmi les progrès structurels qui transcenderont le contexte mondial encore fragile », renchérit M. Bréard. « Néanmoins, de nouveaux sujets d'inquiétude qui requièrent des mesures décisives et consensuelles de la part des gouvernements nationaux ont vu le jour. »
L'unité de recherche économique mondiale de la Banque Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie des facteurs qui façonnent l'avenir du Canada et de l'économie mondiale, notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés des changes et des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie, ainsi que les enjeux relatifs aux politiques monétaires, budgétaires et gouvernementales.
Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec Devinder Lamsar, Communications avec les médias, au 416-933-1171, ou par courriel à [email protected].
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