La croissance mondiale demeure vigoureuse; le risque de guerre commerciale représente un danger évident et réel pour la poursuite de l'expansion

Études économiques de la Banque Scotia, Prévisions mondiales, juillet 2018.

TORONTO, le 3 juill. 2018 /CNW/ - La Banque Scotia a publié aujourd'hui ses perspectives trimestrielles sur l'économie mondiale. Ces perspectives demeurent optimistes quant au potentiel de croissance sous-jacent, mais l'horizon économique est assombri par les hostilités commerciales gratuites lancées par les États-Unis contre ses principaux partenaires.

« L'incertitude entourant la politique commerciale des États-Unis et les éventuelles réactions de leurs partenaires commerciaux continuera de plomber les marchés financiers et nuira vraisemblablement à la croissance en 2019, » a affirmé Jean-François Perrault, premier vice-président et économiste en chef à la Banque Scotia. « L'économie mondiale est assez solide pour résister à des assauts relativement mineurs, comme l'imposition de tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium, mais nous craignons qu'elle ait atteint un point d'inflexion à partir duquel toute mesure commerciale pourrait sérieusement compromettre la croissance économique et aggraver l'inflation. »

Le rapport contient d'autres prévisions et indicateurs économiques :

États-Unis

• La croissance économique s'accélère aux États-Unis et tout indique que la Fed fera passer les taux à 3 % d'ici la fin de 2019 puisque deux hausses sont prévues en 2018, et deux autres en 2019.
• Le rythme de normalisation du bilan de la Réserve fédérale atteindra un point culminant cet automne, ce qui donnera lieu à des mesures de resserrement exceptionnelles au moment même où des augmentations de taux sont prévues.

Canada

• Dans l'ensemble, nos perspectives sur l'économie canadienne sont sensiblement les mêmes qu'au trimestre précédent.
• La croissance ralentit, mais les pressions sur les capacités s'intensifient. Cette conjoncture, combinée à la forte demande des États-Unis, nous incite à croire que la récente hausse des investissements des entreprises se poursuivra puisque les sources de croissance secondaires de l'économie canadienne ne sont plus seulement l'immobilier résidentiel et la consommation, mais aussi les activités et les échanges commerciaux.
• L'expansion prévue dans toutes les provinces cette année, surtout en Colombie-Britannique et en Alberta, sera soutenue par la hausse des investissements des entreprises dans certains secteurs clés où des contraintes de capacités sont observées.
• La Banque du Canada devrait relever les taux de 125 points de base (pb), à 2,50 %, d'ici la fin de 2019. Nous croyons toujours que le taux cible du financement à un jour fera l'objet de deux hausses de plus de 25 pb en 2018 - dont une première au cours du présent mois - et de trois hausses additionnelles de 25 pb en 2019.
• Les prix des marchandises continuent de profiter de la forte croissance économique et du resserrement des conditions du côté des capacités de production et des chaînes d'approvisionnement.
• Le prix moyen du pétrole brut WTI devrait s'établir à 68 $ US/baril en 2018 et à 71 $ US/baril en 2019. L'important écart de prix entre le WTI et le WCS devrait se maintenir en raison des goulots d'étranglement dans le transport.

Pays de l'Alliance du Pacifique, Mexique, Chili, Colombie et Pérou

• Le durcissement de ton de la Réserve fédérale est l'un des principaux défis auxquels font face les marchés émergents cette année. Les flux de capitaux vers les économies émergentes ont chuté, principalement dans les pays jugés plus risqués, comme ceux affichant une balance des paiements courants et un déficit financier élevés.
  
• Les pays de l'Alliance du Pacifique ont dans l'ensemble été épargnés par cette conjoncture.

Asie 

• Les perspectives de l'Asie demeurent assez solides, mais les récentes frictions commerciales entre les États-Unis et la Chine pourraient sérieusement nuire à la région.
• Un accroissement des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine aurait des répercussions économiques négatives pour cette dernière, mais les autorités chinoises disposent d'une gamme d'outils pour atténuer l'impact d'une éventuelle intensification de l'offensive commerciale américaine, notamment leur capacité à déprécier leur monnaie.
• Nos perspectives tiennent pour acquis que le bon sens prévaudra et que la Chine et les États-Unis éviteront de s'engager dans une lutte commerciale qui aurait des répercussions négatives dans les deux pays.

Vue d'ensemble

• Nous croyons toujours qu'une nouvelle mouture de l'ALENA sera signée en 2019, mais l'incertitude découlant des négociations ainsi que les tarifs sur l'acier et l'aluminium ralentiront légèrement la croissance.
• Les fondamentaux de l'expansion économique mondiale demeurent solides et nous croyons toujours que les pressions économiques et politiques feront en sorte que les tensions commerciales ne dégénéreront pas en guerre totale.

À propos d'Études économiques Scotia
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SOURCE Scotiabank

Renseignements - médias : Heather Armstrong, Banque Scotia, [phone], [email protected]

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