La CSAQ enjoint le ministre de la Santé de rappeler ses fonctionnaires à l'ordre
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Corporation des services d’ambulance du Québec (CSAQ)28 juil, 2017, 10:00 ET
« Alors qu'on a largement démontré la grande efficacité du réseau privé de services ambulanciers, le MSSS se sert de lui pour imposer aux paramédics du secteur privé des conditions de travail qui risquent d'affecter directement la qualité des services auxquels la population est en droit de s'attendre. Nous voulons que le ministre de la Santé rappelle ses fonctionnaires à l'ordre. »
Richard Thibault, responsable des communications et porte-parole de la CSAQ
QUÉBEC, le 28 juill. 2017 /CNW Telbec/ - C'est en ces mots que le responsable des communications et porte-parole de la Corporation des services d'ambulance du Québec (CSAQ), Richard Thibault, a lancé un point de presse pour dénoncer l'improvisation et pire, la méconnaissance que le MSSS affiche à l'égard des services ambulanciers du Québec. « Beaucoup de choses se sont dites jusqu'à maintenant dans le dossier des négociations menant au renouvellement des conventions collectives des paramédics. La CSAQ a ménagé ses réactions publiques depuis le début, refusant de négocier sur la place publique. Mais rien ne nous empêche de dénoncer le cadre qu'on nous impose, » a poursuivi le porte-parole de la CSAQ.
Pour la CSAQ, il devient de plus en plus évident que le MSSS affiche une méconnaissance incompréhensible du travail du réseau ambulancier privé du Québec, qui a pris plus de 30 ans à se bâtir et qui a toujours démontré son efficience. Le réseau ambulancier privé du Québec affiche l'un des meilleurs taux de survie au monde.
DEUX POIDS, DEUX MESURES
Alors que le gouvernement vient de conclure une entente de principe avec les techniciens ambulanciers/paramédics d'Urgences-santé, qui n'opèrent pas sous les mêmes contraintes et qui ne sont pas affectés par les mêmes coupures imposées aux travailleurs des entreprises privées, il devient évident que le ministère travaille à établir deux classes de techniciens ambulanciers paramédics au Québec et donc, deux classes de citoyens, soit Montréal et les régions.
« Nous réalisons que le ministère de la Santé a tout mis dans la balance pour forcer rapidement une entente avec le réseau public du secteur ambulancier (Urgences-santé), avec des conditions générales qui ne sont pas à la portée des entreprises privées. Nous ne désirons pas être les complices d'une telle manœuvre, compte tenu des impacts importants que le nouveau cadre que le MSSS entend imposer risque de provoquer sur la qualité des services auxquels la population est en droit de s'attendre, » a tenu à préciser le responsable des communications de la CSAQ.
DES COUPURES IMPOSÉES PAR LE MSSS
Le ministère de la Santé a toujours nié toute coupure dans les conditions de travail des paramédics du secteur privé. Voilà que la CSAQ a obtenu les preuves du contraire. « Le MSSS tente de faire avaler à nos employés que les compagnies ambulancières veulent seulement protéger leurs revenus en leur refilant la facture, ce qui est totalement faux. Les coupures qu'on nous oblige à faire risquent d'exacerber encore plus le problème d'attraction et de rétention du personnel que nous avons surtout en régions éloignées et, c'est notre crainte, avoir un impact négatif sur la qualité des services offerts à la population. Les membres de la CSAQ refusent de participer à cette manigance, » a fait valoir monsieur Thibault
Habitués à négocier leur contrat de services qui les lie au ministère de la Santé, les entreprises ambulancières privées se sont fait imposer par décret le cadre administratif qui les régit pour les trois prochaines années. Prescrit sans négociation et à la sauvette en début d'année par le MSSS, un peu comme il l'a fait pour les cadres du réseau de la santé, le cadre d'opération imposé aux entreprises ambulancières oblige à de nouvelles façons de faire qui risquent d'affecter la qualité des services offerts à la population. « On a un peu l'impression que le cadre général concocté par le MSSS a été fait à l'improviste, sur un coin de table, arbitrairement, sans vraiment mesurer ni se soucier des impacts réels que les coupures qu'on nous force à imposer aux travailleurs auront sur la qualité des services que nous offrons habituellement à la population, » de renchérir monsieur Thibault.
« Dans notre offre aux employés, nous avons dû inclure les coupures que le ministère de la Santé nous oblige à leur transférer dans le processus de négociation. C'est uniquement sur le chapitre des conditions de travail que nous avons retransmis les coupures imposées. C'est par d'autres voies que nous désirons régler le différend qui nous oppose au MSSS sur les dépenses d'opération et de gestion, pour lequel un processus judiciaire est en cours », a ajouté monsieur Thibault.
Si l'objectif est d'optimiser les investissements dans le secteur préhospitalier, la CSAQ offre au ministre de la Santé de le rencontrer pour lui faire part de suggestions permettant de réaliser des économies potentielles afin de moderniser notre offre de soins et services. « Nous souhaitons ardemment qu'il rappelle ses fonctionnaires à l'ordre et qu'il mette un terme à la confusion qui embrouille le dossier des négociations pour le renouvellement des conventions collectives en nous donnant de réels moyens pour régler ce conflit qui a assez duré. Nous tenons à ce qu'il se souvienne que nous sommes des partenaires dans la qualité des soins et services de santé que nous offrons à la population, » a conclu Richard Thibault.
SOURCE Corporation des services d’ambulance du Québec (CSAQ)
Source : Richard Thibault, responsable des communications et porte-parole de la CSAQ; Pour informations : Nathalie Blanchet, Tél. : 418-681-4448, poste 221
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