La CSD juge la hausse du salaire minimum totalement déconnectée et dénonce un ratio arbitraire
MONTRÉAL, le 31 janv. 2025 /CNW/ - La Centrale des syndicats démocratiques (CSD) réagit à l'annonce du ministre du Travail, Jean Boulet, concernant l'augmentation du salaire minimum à 16,10 $ l'heure dès le 1er mai 2025.
Pour la CSD, cette hausse de 2,22 % est nettement insuffisante, non pas simplement pour préserver le pouvoir d'achat des salariés les plus vulnérables, mais pour assurer un minimum de dignité aux personnes à bas salaires. L'inflation affecte encore durement les ménages, notamment avec la hausse du coût des aliments et du logement. Que pour ces deux postes de dépenses, pour les 20 % les plus pauvres au Québec, l'inflation a fait augmenter, pour 2024, leurs dépenses de près de 1400 $.
« Une augmentation de seulement 14 $ brut par semaine pour une personne travaillant à temps plein est dérisoire face à l'augmentation du coût de la vie. Le gouvernement manque de volonté politique et de sensibilité pour soutenir les travailleuses et les travailleurs précaires », déclare Luc Vachon, président de la CSD.
Un ratio arbitraire qui freine les hausses
Depuis 2002, le gouvernement limite le salaire minimum en maintenant un ratio de 50 % du salaire horaire moyen, sous prétexte de préserver la capacité de payer des entreprises. Pour la CSD, ce ratio est arbitraire, totalement obsolète et est sans fondement économique dans le contexte de la dernière décennie.
« Le ratio de 50 % est un plafond artificiel qui freine inutilement les hausses salariales. D'autres provinces vont au-delà sans impact négatif sur l'emploi. Avec un indicateur plus réaliste et répondant aux enjeux d'aujourd'hui, le salaire minimum pourrait être bien plus élevé », ajoute Luc Vachon.
Un salaire minimum sous le seuil de pauvreté
Avec 16,10 $ l'heure, une personne travaillant à temps plein gagne environ 33 488 $ brut par an, un revenu insuffisant pour vivre dignement, particulièrement dans les grands centres urbains. « Un salaire minimum doit permettre aux travailleurs de couvrir leurs besoins essentiels et de sortir de la précarité. On est vraiment loin de ça », affirme Luc Vachon.
La CSD exige une révision du salaire minimum
La CSD demande au gouvernement d'adopter une approche humaine, garantissant une véritable amélioration de vie pour les salariés. Une hausse plus substantielle est nécessaire pour éviter une précarisation accrue des travailleurs. « Il est temps d'aller au-delà des calculs arbitraires d'une autre époque et d'instaurer un salaire minimum qui permet à toutes et tous de vivre dignement », conclut Luc Vachon.
À propos de la CSD
La CSD est l'une des quatre centrales syndicales du Québec. Elle représente quelque 72 000 membres qui œuvrent dans la plupart des secteurs d'activité économique du Québec, à l'exception des fonctions publiques fédérale et provinciale.
SOURCE Centrale des syndicats démocratiques
Renseignements : Simon Lajoie, Conseiller syndical aux communications, (514) 662-5495, [email protected]
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