La décélération de l'économie laisse un goût amer, selon les économistes de
Desjardins
Les marchés financiers demeureront sceptiques envers la reprise
LÉVIS, QC, le 20 sept. /CNW Telbec/ - Selon les Études économiques du Mouvement Desjardins, la croissance économique des prochains trimestres ne sera pas très reluisante, surtout pour les pays industrialisés. La poursuite de la reprise s'annonce fragile et les risques de dérapage sont relativement élevés. Difficile, dans un tel contexte, d'éviter la volatilité des marchés financiers. « Les taux d'intérêt demeureront très bas tant et aussi longtemps que les investisseurs et les autorités monétaires ne seront pas convaincus de la solidité de la reprise économique mondiale », a déclaré le vice-président et économiste en chef de Desjardins, M. François Dupuis.
Le Canada : une économie distincte
Avec une récupération complète des emplois perdus lors de la récession, un marché immobilier résidentiel qui n'a pas connu les mêmes déboires qu'aux États-Unis ou en Europe et un système financier qui a prouvé sa solidité, le Canada paraît vivre dans une bulle de verre. Il est même le seul pays du G7 à avoir resserré sa politique monétaire depuis la fin du printemps.
On sent toutefois un ralentissement du côté du marché de l'habitation. Aussi, l'achèvement des programmes de relance des gouvernements affectera vraisemblablement la croissance. Cependant, la plus grande faiblesse se trouve probablement du côté du secteur extérieur. L'évolution de l'économie américaine, jumelée à l'incertitude actuelle mondiale, devrait ainsi inciter la Banque du Canada à prendre prochainement une pause dans le relèvement des taux directeurs jusqu'au printemps 2011.
Le renforcement graduel de la croissance économique mondiale sera stimulant pour les provinces productrices de ressources comme celles de l'Ouest ou de l'Atlantique, surtout à partir de la mi-2011. Malgré un marché immobilier résidentiel peu favorable, l'Ontario réussira à enregistrer une croissance de 3,5 % en 2010 et de 2,6 % en 2011. Des pressions à la baisse sur les dépenses du gouvernement et un fardeau fiscal plus lourd pour les contribuables ne permettront pas au Québec d'égaler cette performance. La hausse de la taxe de vente (TVQ) et de la contribution à la santé ainsi qu'une tarification accrue freineront les dépenses des ménages. La hausse prévue du PIB réel du Québec n'atteindra que 2,7 % en 2010 et 2,3 % en 2011. « Cependant, le taux de chômage devrait terminer l'année 2011 à 6,7 %, niveau inférieur à celui du Canada (7,5 %) et à celui de l'Ontario (8,4 %) », souligne pour sa part le directeur et économiste en chef adjoint de Desjardins, M. Yves St-Maurice.
Les Américains en panne de bonnes nouvelles
Le monde traverse une seconde moitié d'année plus difficile que la première. Les États-Unis ne font pas exception. À 2,6 % pour 2010 et 2,4 % pour 2011, la croissance prévue reflète un marché du travail lent à se rétablir, un secteur de l'habitation en profonde restructuration et des ménages qui tenteront de rééquilibrer leur bilan. « La Réserve fédérale aura du mal à justifier une hausse de ses taux directeurs avant 2012, alors que l'inflation demeurera faible », a ajouté M. Dupuis.
Le pessimisme semble bien ancré dans l'esprit des agents économiques, d'où la léthargie actuelle de la croissance des pays industrialisés. Les embûches qui restent à surmonter pour ramener l'optimisme sont encore nombreuses. Seul le temps réussira à dissiper les profonds déséquilibres actuels, tant sur le plan du bilan des ménages que sur le plan des finances publiques et des comptes courants. Cette situation particulière des pays industrialisés se traduira par une progression du PIB réel aux alentours de 2,0 % pour ce groupe en 2010 et en 2011. Ce sont surtout les pays situés de l'autre côté de l'Atlantique qui ternissent le bilan.
Malgré les piètres résultats des pays industrialisés, la croissance mondiale devrait toucher 4,1 % en 2010 et 3,8 % en 2011. Les pays émergents contribueront fortement au développement de la production mondiale avec une hausse moyenne de leur PIB réel de 5,9 % en 2010 et de 5,5 % en 2011. La Chine arrivera en tête avec une croissance de 9,8 % en 2010 et de 8,9 % en 2011.
Calme relatif du prix des ressources jusqu'en 2011
Les prix des métaux de base devraient fluctuer sans tendance claire jusqu'au début de 2011. Ceux du pétrole devraient terminer l'année aux environs de 75 $ US le baril et rejoindre 95 $ US à la fin de 2011. Tout comme le secteur des ressources, les indices boursiers devraient refléter une position attentiste de la part des investisseurs. Dans ce contexte, le S&P 500 devrait finir l'année 2010 légèrement en baisse (-2,3 %), et le S&P/TSX à peine en hausse (+0,5 %). La faiblesse des rendements sur le marché obligataire et une plus grande confiance des investisseurs pourraient permettre à ces mêmes Bourses d'enregistrer un rendement d'environ 15 % en 2011. « On ne peut toutefois pas exclure d'autres épisodes de turbulences », ont-ils conclu.
Pour plus de renseignements, consultez la plus récente étude à l'adresse suivante :
www.desjardins.com/fr/a_propos/etudes_economiques/previsions/financieres_trimestrielles/.
À propos du Mouvement Desjardins
Avec un actif de plus de 173 milliards de dollars, le Mouvement Desjardins est le premier groupe financier coopératif du Canada et le sixième dans le monde. S'appuyant sur la force de son réseau de caisses au Québec et en Ontario, ainsi que sur l'apport de ses filiales dont plusieurs sont actives à l'échelle canadienne, il offre toute la gamme des produits et services financiers à ses 5,8 millions de membres et clients. Le Mouvement Desjardins, c'est aussi le regroupement d'expertises en Gestion du patrimoine et Assurance de personnes, en Assurance de dommages, en Services aux particuliers ainsi qu'en Services aux entreprises. L'un des plus importants employeurs au pays, il mise sur la compétence de ses 42 200 employés et l'engagement de plus de 6 200 dirigeants élus. Pour en savoir plus, consultez le site www.desjardins.com.
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