OTTAWA, le 19 mars 2015 /CNW/ - La perte de 140 emplois dans le secteur du transport scolaire à Ottawa aujourd'hui est une illustration de la crise inutile provoquée par le processus des demandes de propositions utilisé par le gouvernement de l'Ontario pour attribuer des contrats, et souligne la nécessité de réformer le système, déclare le principal syndicat des chauffeurs d'autobus scolaires de la province.
« Les parents et les chauffeurs méritent mieux que d'être laissés d'une année à l'autre à se demander qui assurera le transport aller-retour quotidien des enfants entre la maison et l'école », a déclaré le représentant national d'Unifor, Mike Armstrong. « Nos enfants aussi méritent mieux qu'un nivellement par le bas pour déterminer avec qui ils commenceront et termineront leur journée d'école. »
First Student a informé aujourd'hui les 140 membres de la section locale 4266 d'Unifor, chauffeurs et autres employés, qu'elle avait perdu son contrat de 350 trajets d'autobus scolaires avec le Conseil scolaire du district d'Ottawa-Carleton dans le cadre du processus de demandes de propositions du Conseil, un système secret imposé par la province aux conseils scolaires pour attribuer les contrats de transport scolaire. La perte des trajets touchera également environ 150 employés non syndiqués de First Student dans l'ouest d'Ottawa.
« Unifor fera tout son possible pour que les chauffeurs soient embauchés l'an prochain par les nouveaux exploitants, mais il n'existe aucune garantie d'emploi ni garantie de maintien des salaires et des normes de travail des chauffeurs, qui sont déjà parmi les plus bas de la province », a déclaré Mike Armstrong.
Unifor a été un des premiers à faire part de ses préoccupations au sujet du processus des demandes de propositions. Son rapport, Steering Clear, Avoiding the RFP Trap, a été publié au début de l'année scolaire. Le mois dernier, Unifor a pris la parole devant un groupe de trois personnes qui se penche sur le processus des demandes de propositions.
Unifor a exhorté le groupe à recommander que la rémunération des chauffeurs soit exclue du processus d'attribution et que soit établi un bureau indépendant pour surveiller les contrats de transport scolaire et assurer des salaires équitables aux chauffeurs.
Tout examen du processus de demandes de propositions doit inclure une évaluation de leur effet sur les salaires et les conditions de travail. Unifor demande également plus de transparence parmi les consortiums de transport scolaire qui administrent le processus au nom des conseils scolaires locaux, y compris de les placer sous l'autorité de la Loi sur l'accès à l'information et de l'ombudsman de l'Ontario.
« La concurrence en matière de contrat de transport scolaire à bas prix a mené à une absence de motivation et à un roulement élevé dans un secteur dont la sécurité et la fiabilité font la fierté », a déclaré le président de la section locale 4266, André Desjardins. « Les chauffeurs jouent un rôle essentiel dans l'éducation générale des élèves. »
Pour consulter le rapport Steering Clear d'Unifor, rendez-vous à : www.unifor.org/schoolbuscampaign (en anglais).
Unifor, principal syndicat du secteur privé au Canada, représente plus de 305 000 travailleurs, dont plus de 1 600 chauffeurs d'autobus scolaires. Il a été fondé pendant la fin de semaine de la fête du Travail en 2013, par la fusion du Syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.
SOURCE Unifor
Stuart Laidlaw, représentant national des Communications d'Unifor, [email protected] ou (cell.) 647-385-4054
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