La décision du Tribunal canadien des droits de la personne est une occasion de mettre fin aux inégalités dont sont victimes les Premières Nations en matière de protection de l'enfance, selon l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes English
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Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes26 janv, 2016, 16:10 ET
TORONTO, le 26 janv. 2016 /CNW/ - L'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes se réjouit de la décision du Tribunal canadien des droits de la personne selon laquelle les pratiques de financement du Canada en ce qui a trait aux services de protection de l'enfance des Premières Nations sont inéquitables et discriminatoires.
« Nous saluons la décision du Tribunal que nous considérons comme une étape importante du processus de guérison et de réconciliation en luttant contre les inégalités et la discrimination dont sont victimes les enfants des Premières Nations », a déclaré Irwin Elman.
La plainte, déposée par la Société de soutien à l'enfance et à la famille des Premières Nations et par l'Assemblée des Premières Nations en février 2007, alléguait que le gouvernement canadien n'accordait pas un financement équitable aux services de protection de l'enfance destinés aux enfants des Premières Nations vivant dans les réserves comparativement aux services destinées aux enfants non autochtones. La plainte mentionnait également que le cadre de financement du ministère des Affaires indiennes et du Nord (à présent le ministère des Affaires autochtones et du Nord) pour les services à l'enfance et à la famille des Premières Nations était défaillant, inéquitable et par conséquent discriminatoire en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne.
« La décision du Tribunal a mis l'accent sur les domaines d'inégalité qui contribuent à faire en sorte que les enfants, les familles et les communautés des Premières Nations font appel au système d'aide à l'enfance, et le Canada doit agir rapidement pour s'assurer que les services et les ressources nécessaires sont mis en place pour atténuer les risques qu'ils courent. Ces moyens incluent, sans toutefois s'y limiter, l'accès aux besoins fondamentaux, à l'éducation, au logement, à l'eau potable, à des aliments salubres, à des services de consultation, et à des services sociaux », a déclaré M. Elman.
D'après M. Elman, deux mesures que l'Ontario pourrait mettre en œuvre immédiatement pour commencer à lutter contre ces inégalités seraient d'intégrer à la législation le Principe de Jordan et le rêve de Shannen. Le Principe de Jordan, que la Chambre des Communes a adoptée à l'unanimité en 2007, est un principe juridictionnel axé sur l'enfant qui a été créé et accepté en Ontario comme un outil visant à répondre aux conflits entre les différents paliers gouvernementaux relativement à la prestation et au financement de services aux enfants des Premières Nations. Jordan River Anderson, un enfant autochtone de la Nation des Cris de Norway House du Manitoba, est né en ayant des besoins médicaux complexes qui, tandis que la province du Manitoba et le gouvernement fédéral se disputaient pour savoir qui paierait pour ses soins, est décédé à l'âge de 5 ans sans ne jamais avoir reçu aucun service.
Le rêve de Shannen est une idée de Shannen Koostachin, une jeune activiste de la Première Nation d'Attawapiskat, en Ontario, qui souhaitait que chaque réserve autochtone soit dotée d'une école sûre et adaptée aux différentes réalités culturelles pour que les enfants et les jeunes puissent apprendre dans leur propre collectivité. Shannen a perdu la vie dans un accident de voiture à 15 ans, mais ses appels auprès du gouvernement ont donné lieu à la construction d'une école, dont les travaux ont commencé le jour où elle aurait été diplômée. L'école a ouvert ses portes en août 2014.
« Nous sommes impatients que les gouvernements investissent dans la planification avec les collectivités des Premières Nations, afin de commencer le processus de collaboration visant à lutter contre les inégalités actuelles », a déclaré M. Elman.
Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes
Le Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes relève directement de l'Assemblée législative et assure une représentation indépendante aux enfants et aux jeunes, y compris les enfants ayant des besoins particuliers et les enfants des Premières Nations. L'intervenant provincial répond aux préoccupations des enfants, des jeunes et des familles qui cherchent à obtenir ou qui reçoivent des services visés par la Loi sur les services à l'enfance et à la famille et la Loi sur l'éducation (écoles provinciales et d'application).
Le Bureau est guidé par les principes de la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies et croit fermement à l'engagement des jeunes. Pour en apprendre davantage, consultez le site www.provincialadvocate.on.ca/main/fr/about/aboutus.cfm. Pour obtenir des mises à jour, consultez le Blog de l'avocat et suivez-nous sur Twitter et Facebook.
SOURCE Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes
Relations avec les médias : Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes Akihiko Tse, coordonnateur, Relations avec les médias et communications, 416 325-5994 ou [email protected]
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