La défaillance d'une grue a causé un accident mortel à bord d'un petit bateau d'aquaculture près de Milligan's Wharf (Île-du-Prince-Édouard) en avril 2016 English
DARTMOUTH, NS, le 9 août 2017 /CNW/ - Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié aujourd'hui son rapport d'enquête (M16A0115) sur la défaillance d'une grue et la perte de vie à bord d'un petit bateau d'aquaculture près de Milligan's Wharf (Île-du-Prince-Édouard) en avril 2016.
Le 29 avril 2016, vers 10 h 35, heure avancée de l'Atlantique, un petit bateau d'aquaculture ayant à son bord l'exploitant et un matelot de pont effectuait l'entretien printanier de casiers à huîtres à 1 mille marin à l'est de Milligan's Wharf (Île-du-Prince-Édouard). L'exploitant travaillait sur le côté du bateau, sous la flèche levée de la grue, au démêlage d'une ligne d'ancrage reliée à un casier à huîtres qui flottait. La grue a cédé quand la tige du piston s'est rompue; la flèche et le gréement qui y était fixé ont alors heurté la tête de l'exploitant, qui a subi des blessures mortelles.
L'enquête a établi que la conception de la grue présentait une défectuosité qui empêchait le déploiement complet de la tige de piston quand la flèche de la grue était complètement levée. Lors du déploiement, la tige de piston entrait en contact avec le dispositif de protection des tuyaux, ce qui la soumettait à une charge latérale et la faisait fléchir. Après que la tige avait fléchi à plusieurs occasions, le matériau ne pouvait plus supporter la tension en flexion, et la tige s'est rompue.
L'enquête a permis de déterminer que ce défaut de conception n'avait pas été détecté par l'équipage ni par les propriétaires de l'entreprise au cours des quelques semaines pendant lesquelles la grue avait été en service, et que l'équipage ne procédait pas à l'inspection visuelle complète de la grue avant chaque sortie. S'il n'existe aucune norme de conception et de construction des appareils de levage sur les petits bateaux de pêche, il y a de plus grands risques que des appareils de levage dangereux soient construits et installés. De plus, si les appareils de levage installés sur les bateaux de pêche ne sont pas inspectés par Transports Canada ou par un représentant autorisé, les défauts de ces appareils présentant des risques pourraient passer inaperçus.
L'enquête a également permis de déterminer qu'il n'y avait aucun gilet de sauvetage à bord, comme l'exige la réglementation. Si, malgré les campagnes de sensibilisation de l'industrie, les pêcheurs ne revêtent pas de vêtements de flottaison individuels (VFI) ou de gilets de sauvetage lorsqu'ils travaillent sur le pont, le risque de décès après une chute à la mer sera plus élevé. Bien que l'absence de VFI n'ait pas contribué directement à l'événement, ce risque persistant est ressorti au cours d'autres enquêtes du BST. Par conséquent, le BST a recommandé que Transports Canada ainsi que les gouvernements de la Colombie‑Britannique et du Nouveau-Brunswick obligent les équipages à bord de navires de pêche à porter des VFI appropriés en tout temps sur le pont, et que des façons de confirmer que les pêcheurs se conforment à cette exigence (recommandations M16-04, M16-05 et M17-04) soient établies.
Un certain nombre de dangers liés à la gestion des risques à bord qui ont été révélés par cette enquête étaient également ressortis lors d'une enquête sur les questions de sécurité relatives à l'industrie de la pêche au Canada (SII) publiée par le BST en 2012.
La sécurité de la pêche commerciale est l'un des enjeux inscrits sur la Liste de surveillance du BST, car on reconnaît partout au pays que les pertes de vie à bord de bateaux de pêche sont trop nombreuses.
Voir la page d'enquête pour plus d'information.
Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements maritimes, de pipeline, ferroviaires et aéronautiques. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.
Le BST dispose d'un site Web à l'adresse www.bst.gc.ca. Obtenez de l'information à jour au moyen de fils RSS, Twitter (@BSTCanada), YouTube, Flickr et de notre blogue.
SOURCE Bureau de la sécurité des transports du Canada
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