OTTAWA, le 27 nov. 2017 /CNW/ - Le Canada devra peut-être créer 43 000 lits de soins de longue durée dans les cinq prochaines années afin de répondre aux besoins d'une population vieillissante, si rien ne change dans la manière dont les soins sont fournis aux personnes âgées. D'après un rapport du Conference Board du Canada publié aujourd'hui, d'ici 2035, le Canada pourrait avoir besoin de 199 000 lits de soins de longue durée supplémentaires - ce qui signifie qu'il devra presque doubler sa capacité d'accueil de 2016 (255 000 lits).
« Étant donné que les personnes de la génération du baby-boom vieillissent et commencent à avoir besoin d'aide dans leur vie quotidienne, la demande en soins de longue durée va connaître une hausse importante et soutenue. Parmi les nombreuses solutions existantes, la fourniture de soins de longue durée adéquats est plus efficace et moins coûteuse que celle, fréquemment utilisée, dans laquelle les personnes âgées occupent un lit d'hôpital » affirme Louis Thériault, vice-président, Stratégie industrielle et politiques publiques, Conference Board du Canada. « Les décideurs devraient se préparer à répondre aux futurs besoins d'une population vieillissante. »
Faits saillants
- Le Canada devra peut-être créer 43 000 lits de soins de longue durée dans les cinq prochaines années. D'ici 2035, il pourrait avoir besoin de 199 000 lits de soins de longue durée supplémentaires - ce qui signifie qu'il devra presque doubler sa capacité d'accueil actuelle (255 000 lits).
- De 2018 à 2035, ces nouveaux lits coûteront environ 64 G$ en dépenses d'investissement et près de 130 G$ en dépenses d'exploitation.
- Toutes ces dépenses auront des retombées positives pour l'économie. En effet, les retombées directes, indirectes et induites pourraient ajouter au total 235 G$ au PIB réel au cours des deux prochaines décennies, soutenant en moyenne 123 000 emplois par an et générant 71 G$ de nouvelles recettes publiques.
- Malgré les coûts importants générés par la création et l'exploitation de ces lits, les avantages seraient supérieurs à ces coûts.
Les listes d'attente pour des lits de soins de longue durée sont déjà longues. Ainsi, en 2015, près de 26 500 personnes étaient inscrites sur une liste d'attente en Ontario, ce qui équivaut à environ un tiers du nombre de lits de soins de longue durée disponibles. En outre, le nombre de Canadiens chez lesquels la demande en lits de soins de longue durée est la plus forte, à savoir les personnes de 75 ans et plus, augmentera rapidement dans les prochaines années. En 2016, sur les près de 721 000 Canadiens de 85 à 94 ans, environ 16 % (118 000) résidaient dans un établissement de soins de longue durée ou occupaient un lit d'un autre niveau de soins (personnes ayant besoin de soins de longue durée, mais occupant un lit de soins de courte durée dans un hôpital en raison de l'absence de place dans un établissement de soins de longue durée).
D'ici un peu plus de 15 ans, la population de ce groupe d'âge aura plus que doublé pour atteindre 1,5 million, et la demande en lits de soins de longue durée pour cette cohorte pourrait atteindre 239 000 en l'absence de nouveaux modèles de soins pour les personnes âgées. Les tendances seront similaires pour d'autres groupes d'âge de la génération du baby-boom. Au total, selon un scénario de statu quo, de 2017 à 2035, la demande en lits de soins de longue durée devrait augmenter en moyenne de 10 500 unités par an.
Selon les estimations, la création de nouveaux lits de soins de longue durée coûterait 64 G$ et leur exploitation environ 130 G$. Certes, il s'agit là de coûts importants, mais ces dépenses auraient des retombées positives pour l'économie. En effet, les dépenses de construction et d'équipement pour les nouveaux lits soutiendraient en moyenne 29 000 emplois par an, ajouteraient 58 G$ au PIB du Canada pendant la période prévisionnelle, et généreraient 18 G$ de recettes fiscales supplémentaires pour les gouvernements. De plus, sur la même période, les dépenses d'exploitation des nouveaux lits ajouteraient 177 G$ au PIB, soutiendraient en moyenne 94 000 emplois par an et généreraient 53 G$ de recettes fiscales.
D'après ce rapport, les dépenses d'investissement requises seraient certes élevées, mais la création de nouveaux lits générerait des avantages supérieurs aux coûts. Les recettes publiques supplémentaires découlant de l'activité économique liée à la construction et à l'exploitation des établissements, de même que les économies réalisées par le système de soins de santé grâce à la baisse du nombre de personnes âgées occupant des lits d'hôpitaux, compenseraient largement les coûts.
Le rapport Sizing Up the Challenge: Meeting the Demand for Long-Term Care in Canada (résumé en français sous le titre L'ampleur du défi : Répondre à la demande de soins de longue durée au Canada) a été financé par l'Association médicale canadienne et est téléchargeable dans notre bibliothèque virtuelle.
Suivez le Conference Board du Canada sur Twitter.
Ce document vous est seulement transmis à des fins de compte-rendu. Veuillez ne pas le diffuser ou le publier en ligne sous quelque forme que ce soit.
Pour les personnes intéressées par des entrevues de qualité professionnelle pour leur station, leur réseau ou leur site Internet, le Conference Board du Canada est équipé d'un studio qui permet des entrevues en duplex (frais de ligne facturés). Nous pouvons aussi vous envoyer sur demande des séquences préenregistrées.
Si vous souhaitez que votre nom soit retiré de notre liste d'envoi, veuillez adresser un courriel à [email protected].
SOURCE Le Conference Board du Canada
Natasha Jamieson, Relations avec les médias, Le Conference Board du Canada, Tél. : 613- 526-3090, poste 221, Courriel : [email protected]; ou Juline Ranger, directrice, Communications, Le Conference Board du Canada, Tél. : 613- 526-3090, poste 431, Courriel : [email protected]
Partager cet article