La démission de la ministre Beauchamp exigée par plus de 1000 professeur(e)s
Les professeur(e)s refusent de porter sur leurs épaules le poids et la pression d'une fin de conflit forcée par la ministre.
MONTRÉAL, le 13 avril 2012 /CNW Telbec/ - Alors que la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport augmente la pression sur les directions d'établissement pour que les cours soient donnés, plus d'un millier de professeur(e)s en moins de 48 heures demandent officiellement la démission de la ministre.
Les professeurs dénoncent la position intenable dans laquelle la ministre les place. Avec ce retour forcé, ils seront littéralement coincés entre le respect de la démocratie étudiante, les enjeux de sécurité et les dispositions de leur contrat de travail. « Nous refusons de porter sur nos épaules le poids et la pression d'une fin de conflit forcée par la ministre », dénonce Sébastien Paquin-Charbonneau, professeur de Science Politique au Collège Ahuntsic.
Alors que la ministre provoque un climat non propice à l'enseignement, force est de constater que les enjeux de sécurité pour un enseignement de qualité ne seront pas respectés. Les événements du Cégep de Valleyfield, de l'Université de Montréal et de Concordia nous démontrent que Mme Beauchamp refuse obstinément d'ouvrir un dialogue, ce qui judiciarise indûment le débat et nuit à rétablir le climat propice à l'enseignement. « Nous sommes inquiets des agissements de la ministre qui mise sur une détérioration de ce climat et l'essoufflement du mouvement étudiant. Madame Beauchamp prend un pari risqué dont nous refusons d'assumer les conséquences », ajoute Lilian Wolfelsberger, professeur de Science Politique au Cégep de St-Jean-sur-Richelieu.
Ce conflit d'une ampleur historique perdure depuis plus de neuf semaines, la population est profondément divisée et la ministre nie l'ampleur des événements en rejetant le fardeau de son irresponsabilité sur le dos des directions et des professeurs. « La ministre camoufle volontairement les véritables enjeux du conflit. Son comportement est indigne de sa fonction qui appelle ouverture, dialogue et collaboration », s'insurge Caroline Proulx, professeure de littérature au Collège Ahuntsic et chercheure à l'UQAM.
« Il est grand temps d'avoir un nouvel interlocuteur pour engager un véritable dialogue avec les étudiants », conclut Jean-Marc Côté, professeur de littérature au Collège Ahuntsic.
Sébastien Paquin-Charbonneau, professeur, Collège Ahuntsic, 514-576-9388
Caroline Proulx, professeur, Collège Ahuntsic, 514-750-6928
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