La dernière semaine d'audiences relatives à la plainte de l'APN et de la Société de soutien à l'encontre du gouvernement fédéral pour discrimination dans les services à l'enfance et à la famille des Premières Nations débute aujourd'hui English
OTTAWA, le 20 oct. 2014 /CNW/ - Le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Ghislain Picard, et la directrice exécutive de la Société de soutien à l'enfance et à la famille des Premières Nations (Société de soutien), Dre Cindy Blackstock, ont rappelé aujourd'hui le besoin urgent d'équité pour les enfants des Premières Nations, alors que le Tribunal canadien des droits de la personne entame la dernière semaine d'audiences relatives à la plainte conjointe de l'APN et de la Société de soutien à l'encontre du gouvernement fédéral pour discrimination envers les enfants des Premières Nations et les services à l'enfance et à la famille dispensés aux Premières Nations.
« Nous nous sommes résolus à déposer une plainte en matière de droits de la personne à l'encontre du gouvernement canadien en raison de son refus d'agir pour remédier au sous-financement des services à l'enfance et à la famille des Premières Nations dans les réserves, une situation qui présente un risque pour un bien trop grand nombre de nos enfants », a déclaré le Chef national Picard. « Le gouvernement n'ignore rien des faits. Cette situation inéquitable est corroborée par ses propres représentants, par des rapports et des études, ainsi que par des experts indépendants. Que le gouvernement la laisse perdurer compte tenu de ces preuves accablantes est honteux, inadmissible et, en tout état de cause, inexplicable. Nous encourageons toutes les Canadiennes et tous les Canadiens à nous soutenir cette semaine. C'est une question d'équité pour les membres les plus vulnérables de notre société : les enfants. »
L'APN et la Société de soutien ont conjointement déposé le 27 février 2007, à l'encontre du gouvernement du Canada, une plainte en matière de droits de la personne pour discrimination au niveau des services à l'enfance et à la famille dans les réserves. Cette plainte conjointe allègue que, en matière de services de protection de l'enfance dispensés aux enfants des Premières Nations dans les réserves, le financement octroyé par le gouvernement du Canada est depuis longtemps inférieur à celui dont bénéficient les enfants non autochtones, avec pour conséquence des services de moindre qualité. Cette situation a de nombreuses répercussions, dont le constat effarant selon lequel le nombre d'enfants des Premières Nations confiés aux services de protection de l'enfance est plus élevé aujourd'hui que lors de l'apogée des pensionnats indiens.
« En tant que travailleuse sociale, je constate les répercussions de l'approche discriminatoire, dangereuse et préjudiciable du gouvernement fédéral sur les enfants des Premières Nations », a pour sa part déclaré la directrice exécutive de la Société de soutien, Dre Blackstock. « Il ne s'agit pas d'une question abstraite de politique. Il s'agit d'enfants placés dans des situations vulnérables, risquées et potentiellement dangereuses pouvant leur nuire et nuire à leurs familles ainsi qu'à l'ensemble de la population canadienne. Il est incompréhensible qu'un gouvernement puisse volontairement laisser perdurer une telle situation. Le gouvernement devrait faire preuve d'équité pour les enfants des Premières Nations et non l'inverse. Nous ne pouvons laisser et nous ne laisserons pas cette situation se poursuivre. Nous nous unissons pour défendre les droits des enfants et il est encourageant de constater que les Canadiennes et Canadiens nous appuient dans notre démarche. Ce n'est malheureusement pas un hasard si, en 2013, la prestigieuse fondation Kids Rights a classé le Canada, 11e puissance mondiale, à la 60e place dans le monde sur le plan des efforts pour les enfants.
Le TCDP entendra les derniers plaidoyers entre le 20 et le 24 octobre 2014 et sa décision est attendue en 2015. Pour le calendrier des audiences et de plus amples informations concernant cette plainte, veuillez consulter http://www.afn.ca/index.php/fr/tribunal-canadien-des-droits-de-la-personne.
Nous encourageons toutes celles et tous ceux qui défendent la justice et l'équité pour les enfants des Premières Nations à suivre la webdiffusion gratuite (voir le lien ci-dessus), à manifester publiquement leur soutien et à se joindre aux discussions sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter à l'aide du mot-clé #Witness4FirstNationsKids.
L'Assemblée des Premières Nations est l'organisation nationale qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada. Suivez l'APN sur Twitter : @AFN_Comms, @AFN_Updates.
La Société de soutien à l'enfance et à la famille des Premières Nations du Canada est une organisation nationale à but non lucratif qui propose des services de recherche, de politique et de développement professionnel aux enfants, aux adolescents, aux familles et aux organismes des Premières Nations.
SOURCE : Assemblée des Premières Nations
Alain Garon, agent des communications bilingue de l'APN, 613-241-6789, poste 382, 613-292-0857, ou [email protected]; Jenna Young, agente des communications de l'APN, 613-241-6789, poste 401, 613-314-8157, ou [email protected]
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